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Organisations de Producteurs (OP) : toujours du POUR et du CONTRE chez les « laitiers »

20120420-salle-traite-thiriet.jpgSi les Organisations de Producteur présentent l’intérêt de pouvoir davantage peser dans la filière et négocier plus volontiers les prix face aux industriels, la récent parution du décret qui permet aux producteurs de lait de se regrouper en « OP » provoque des réactions diverses au sein des professionnels.

Les réactions oscillent entre mieux vaut tard que jamais et restons vigilants.

  • Pour certains, le décret formalise finalement les relations entre producteur et transformateurs, notamment dans la perspective de l’après 2012 si les quotas étaient supprimés. On peut aisément concevoir qu’en massifiant l’offre de lait, il serait alors plus facile de parler d’une seule voix dans les négociations avec les industriels laitiers privés.
  • Pour d’autres, prudents, la réalité est plus nuancée. La concrétisation des « OP » doit en effet accompagner une dynamique sur le terrain plutôt que contraindre les acteurs. Les « OP » ne doivent en aucune manière devenir un nouvel outil des industriels.

Ces deux postures ont certes leur logique. Mais pour l’heure, quelle que soit l’évolution constatée, ce qui doit avant tout prévaloir, c’est que les Organisations de Producteurs disposent d’une réelle influence, pas d’un simple pouvoir de façade

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Ce que j’ai dit à la conférence agricole au Sénat ce 16 juillet 2015

Tribune N°4.JPGMon intervention de ce jour sur la question des prix et revenus agricoles a porté sur les suites de l’engagement pris par les professionnelles le 17 juin 2015.

Il est essentiel que distributeurs, transformateurs et producteurs mettent en œuvre l’engagement pris sur l’augmentation des prix des denrées agricoles dans le délai le plus bref.

J’ai par ailleurs évoqué trois exigences fondamentales :

  1. Un réarmement de la régulation européenne suite à la disparition des quotas et à la libéralisation accentuée de la PAC depuis 2008.
  2. Une transparence accrue sur les marges et les prix de chaque filière agroalimentaire.
  3. La nécessité de monter en puissance au niveau des "organisations de producteurs" (OP) agricoles. Comme il a été noté à la conférence agricole par les professionnels, trop peu d’agriculteurs sont aujourd’hui engagés dans une OP influente (30%). Pour peser davantage, les producteurs agricoles devront être en mesure d’exister de façon plus affirmée dans le rapport de force économique entre distributeurs et producteurs et il importe donc que la profession agricole rassemble ses forces au plus vite au sein de le groupements puissants.

Conférence agricole du 16 juillet 2015

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16/07/2015 | Lien permanent

Agriculteurs : vers la bonne stratégie !

porc-crab-chambre-regionale-agriculture-bretagne-690x400.jpgJe me réjouis de voir que la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne (Crab) considère que les démarches collectives sont "désormais incontournables".

Comme l’indique le journal "Paysan Breton" du 23 octobre dernier, la Crab exhorte en effet les représentants des groupements de producteurs à "dépasser des clivages stériles, à se grouper dans l’intérêt des éleveurs, pour peser face à un aval concentré et une distribution présente dans l’abattage et qui compte les points". Voilà à mon sens la bonne stratégie !

J’ai indiqué depuis plusieurs années être justement partisan d’une stratégie de regroupement des agriculteurs au sein d’ "OP" fortes (Organisations de Producteurs), pour peser davantage face aux grandes centrales d’achats. Face à l’extrême tension des négociations commerciales au sein de la filière agricole, il est impératif que les producteurs se regroupent sous des bannières communes dans des groupements de producteurs de très grande envergure. C’est la seule manière de pouvoir discuter d’égal à égal avec la grande distribution.

Quelques-unes de mes démarches relatives aux "OP fortes" : 

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03/11/2015 | Lien permanent

Agriculture : peser davantage dans le rapport de force avec la grande distribution

françois marc,producteurs de lait,guerre des prix,finistère,opérations coups de poing,manifestation,grande distribution,formation des prix,revenu,territoires,attractivité,achat,négociations,commerciales,opLes actions « coups de poings » des agriculteurs ce 2 juillet ne peuvent manquer de nous interpeller.

La détresse est réelle. De nombreux exploitants se sentent en effet acculés, au bord du gouffre. Il faut dire que la guerre des prix à laquelle se livre la grande distribution est particulièrement nuisible pour les agriculteurs, qui ne peuvent s’assurer un niveau de revenu décent.

Cette guerre des prix n’est pas nouvelle. C’est d’ailleurs la tendance naturelle de la grande distribution de tirer au maximum les marges vers le bas. Cette guerre des prix n’est d’ailleurs pas en vue de disparaître, étant donné que des alliances ont été passées entre grandes enseignes pour regrouper les achats et peser encore plus lourd…

Si la loi a récemment renforcé les règles concernant les pratiques commerciales abusives, contraindre la grande distribution dans tous les domaines n’est pas chose évidente.

Il parait en tout état de cause souhaitable que la profession agricole puisse créer un rapport de force moins défavorable à l’avenir face aux grandes centrales d’achats.

A mon niveau, j’ai toujours œuvré pour que les fameuses « OP », les « Organisations de Producteurs », puissent constituer un levier efficace, favorisant les agriculteurs dans le rapport de force qui les oppose aux grandes enseignes.

Encore récemment, j’ai interrogé le Ministre de l’Agriculteur sur « la formation des prix agricoles et juste rémunération des producteurs » (QE du 30/04/2015). A cet égard, je rappelais que derrière cette relation déséquilibrée entre acteurs de la filière, se pose la question de la juste rémunération du travail fourni par les agriculteurs. Du point de vue de la durabilité du modèle agricole français et de sa transmission aux générations futures, c'est le problème de l'organisation-même des agriculteurs qui doit être traité en priorité.

Quand on sait que derrière chaque agriculteur, il y a un certain nombre d’emplois indirects, il est d’autant plus impératif que nos agriculteurs se fédèrent et pèsent de manière significative en amont de la filière. L’extrême tension des négociations commerciales ne leur laisse plus le choix.

Pour peser davantage, il faudra très vite se regrouper sous des bannières communes dans des groupements de producteurs de très grande envergure. Ce sera la seule manière de pouvoir discuter d’égal à égal avec la grande distribution.

Sur le même sujet :

Ma Question Écrite sur la Formation des prix agricoles et juste rémunération des producteurs

Ma Question Écrite sur les Modalités de reconnaissance officielle des organisations de producteurs

Ma note Organisations de Producteurs (OP) : toujours du POUR et du CONTRE chez les laitiers

 

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03/07/2015 | Lien permanent

L'INSEE confirme la grande souffrance des producteurs laitiers...

photo-d-archives-claude-prigent_2791257_493x330p.jpgL’INSEE a publié ce jour les comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2016 et signale une "chute de la valeur de la production agricole".

L'INSEE estime que le revenu net agricole par actif devrait baisser de 15,9% en 2016, par rapport à 2015. En cause, à la fois l’affaissement de la production des produits agricoles et la baisse de leurs prix, liés à de multiples crises.

La chute des volumes (-7 %) relevée par l’INSEE provient essentiellement de la production de lait. Comme le montre l’analyse de l’INSEE, Lait et autres produits de l'élevage représentent en 2016 8,8 Md€, et se rétractent par rapport à 2015 de 2,6 %en volume, de 6,7 % en prix et de 9,1 % en valeur.

En définitive, la collecte laitière se réduit dans un contexte de prix bas. La production européenne s’accroît du fait de la levée des quotas en avril 2015 et elle ne rencontre pas de débouchés suffisants en raison de l’embargo russe et de moindres importations chinoises.

Dans ce contexte, la modernisation des relations entre les différents acteurs de la filière est regardée de près comme le paramètre essentiel d’une solution à la crise laitière qui se poursuit. Car un rapport de force plus équilibré au sein de la filière conditionnera, on le sait, la durabilité de notre modèle de production. Le texte dit Sapin 2 a d’ores et déjà apporté une partie des outils avec le renforcement du rôle des organisations de producteurs (OP). Reste aujourd’hui à instituer davantage de transparence dans les relations fournisseurs et grands groupes ; cela est du ressort de la volonté des acteurs de la filière.

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14/12/2016 | Lien permanent

Les entreprises publiques locales ont 60 ans !

Epl logo 60 ans-1.jpgOutil au service de l’économie mixte, les "entreprises publiques locales" (epl) fêtent leur 60ème anniversaire. Les Epl sont bien connues dans le monde des collectivités locales. Dans notre département, ce type d’entreprises est d’ailleurs relativement présent (voir la liste)

Dans la région de Brest, un nombre relativement important d’epl a déjà vu le jour, comme : BREST'AIM, BREST METROPOLE AMENAGEMENT, SAEML DES PFCA, LES ATELIERS DES CAPUCINS,…

Faut-il rappeler que s’agissant de l’eau, EAU DU PONANT était une première en France ? Grâce à cette innovation, notre eau a été gérée sur place, par un Conseil d’Administration exclusivement composé d’élus du territoire (voir ma note de 2012).

Mais ailleurs dans le Finistère, il a également été fait appel à cette forme juridique d’entreprises, à la jonction du public et du privé, comme par exemple à Crozon avec la SEM DU GRAND HOTEL DE LA MER, à Carantec avec la SEM DES PAYS DE MORLAIX, au Guilvinec avec HALIOTIKA, à La Forêt-Fouesnant avec SAEM SODEFI…

Pour répondre aux différents cas de figure, les statuts des Entreprises publiques locales se sont diversifiés ces dernières années (Spl, Spla, SemOp). Est-ce la clé de leur succès ?

Toujours est-il qu’en dépit des contraintes budgétaires qui pèsent sur les collectivités locales, les dirigeants d’Epl affichent en 2016 leur confiance en envisageant une quasi-stabilité du volume de marchés captés par rapport à l’année précédente (voir l'étude).

Voilà une opportunité décisive pour la dynamique économique des territoires.

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23/06/2016 | Lien permanent

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