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08/11/2011

G20 : Barack es-tu là ?

françois marc,g20,criseOn attendait beaucoup du G20 de CANNES jeudi et vendredi dernier : le système financier mondial est en effet mal en point et l’Europe est inconfortablement installée dans l’œil du cyclone !

Hélas, les soubresauts de la crise grecque et les doutes sur la solvabilité de l’Italie ont restreint le champ de la réflexion et de la recherche de solutions coordonnées à dimension mondiale…

J’ai pour ma part trouvé Barack OBAMA très absent du débat et peu explicite sur le rôle de leadership qui incombe assez logiquement à son pays (1ère économie mondiale).

Il est vrai que les USA sont encore plus en déficit que la vieille Europe ! Il est vrai aussi que les américains se sont accordés en août dernier pour faire marcher la « planche à billets » et ainsi soulager progressivement, par une inflation croissante, la charge de la dette du pays. L’inflation n’est-elle pas une solution à courte vue ?

Certains diraient même la solution du pire consistant à privilégier la fuite en avant ? Ce sont là des questions à se poser.

Dommage donc que ce G20 en soit resté sur un très modeste cinéma cannois !

11/05/2009

Mon intervention en séance sur le sommet du G 20

Voici en vidéo mon intervention en séance suite à la réunion du sommet du G 20. Bon visionnage !

20/04/2009

Nicolas SARKOZY, le G20 et la « refondation du capitalisme »…

g20.jpgUne polémique médiatique vient d’être déclenchée en France suite à un article du journal LIBERATION sur les propos de Nicolas SARKOZY devant un groupe de parlementaires le mercredi 15 avril 2009.
Quand on connaît le style « m’as-tu vu » du Président, on ne peut à l’évidence être surpris de la teneur des propos rapportés par le quotidien d’opposition. Rien dans l’article de LIBERATION ne peut conduire à penser qu’on serait dans l’excès ou la caricature des propos et de leur auteur (coutumier de ce genre de déclarations abruptes…). Pourtant, à mes yeux, les sujets de fond ne doivent pas être occultés par des polémiques sur la forme !

Car à l’issue de ce déjeuner-débat en question, je me suis convaincu -après une écoute attentive du compte rendu fait par le Président de la République- que le balancier de l’Elysée, après avoir été très loin depuis quelques semaines dans le sens d’une REGULATION accrue du capitalisme, était en train de revenir à toute allure vers une approche libérale des choses et la primauté donnée au « marché » pour régler nos problèmes économiques et financiers.
Le discours « pro-actif » tenu au sujet du G20, des paradis fiscaux, des rémunérations des dirigeants, du court termisme, etc.…, peut paraitre attrayant à certains égards. Des observateurs ont d’ailleurs pu évoquer depuis l’automne 2008 le virage à gauche de SARKO « le Keynésien » !

En réalité, la question essentielle est de savoir en quoi notre président et son gouvernement manifestent aujourd’hui une volonté de mieux réglementer les marchés en dysfonctionnement, de faire prévaloir les exigences du long terme (sur celles du court terme), d’utiliser le levier fiscal pour introduire plus de justice (et non pour fabriquer des boucliers pour les plus aisés), de placer la gouvernance des banques et des grandes entreprises sous un régime plus respectueux d’éthique et d’équité des rémunérations. Il m’apparaît que sur tous ces points, la philosophie de Nicolas SARKOZY reste en définitive bien ancrée dans la rade de l’immobilisme « libéral ».
Car si l’on veut vraiment « refonder le capitalisme », c’est en s’attaquant sur le fond aux dérives inacceptables des comportements d’acteurs (traders, patrons à parachutes dorés, régulateurs et agences de notation complices…) qu’on aura quelques chances de mieux se prémunir contre la succession annoncée de crises de plus en plus dévastatrices…
On nous dit souvent : « Mais la France seule ne peut rien ! Nous sommes dans une économie mondialisée…, …, On est bien obligé de payer ses dirigeants selon les usages mondiaux du capitalisme… »

Si l’on s’en tient à ce discours, on serait conduit à admettre que sans les parachutes dorés et stock options, les grandes entreprises installées en France, ne trouveraient plus de patrons pour les diriger!
Triste conception défaitiste…
D’autant que ce sont les mêmes qui, il y a peu, nous ont abreuvés de discours sur le « patriotisme économique » !
On est encore bien loin d’une véritable « refondation du capitalisme » !... Il y a vraiment très loin de la parole "sarkozyste" aux actes !