22/05/2007
"L'écologie spectacle" de Sarkozy-Juppé
L'Académie américaine des Sciences publie ce 22 mai une étude plus qu'inquiétante sur la hausse alarmante des émissions de gaz carbonique dans le monde depuis 2000 : le taux annuel d'augmentation des émissions est de + 3,1 % contre + 1,1 % en moyenne pendant les années 1990 !
On peut dès lors comprendre la volonté politique affichée par le tandem Sarkozy-Juppé de prendre en compte les problèmes d'environnement. Mais une question toute simple se pose aujourd'hui à notre société : peut-on lutter efficacement contre les dégradations de notre planète sans remettre en cause la course effrénée à la rentabilité financière que les puissances d'argent et les fonds spéculatifs ont entrepris de mener sans répit et sans scrupules ?
A mes yeux, la réponse est non.
La financiarisation sans contrainte de l'économie mondiale nous conduit au désastre : on sait la voracité des "hedge funds" et les effets désastreux du court-termisme.
Réguler les fonds spéculatifs à l'échelle mondiale ? Hélas, le G8 réuni les 19 et 20 mai à Potsdam a une nouvelle fois révélé son incapacité à agir, notamment sous l'influence néfaste des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Ainsi, faute de garde-fous adéquats, la course aux super-profits continuera à produire des super-pollutions planétaires…
La France UMP sera-t-elle dès lors en mesure de faire bouger les choses ? On ne voit pas comment Nicolas Sarkozy, inféodé aux patrons du CAC 40 et fervent admirateur de George W. Bush, pourrait tourner le dos aux grandes puissances financières internationales. Les discours du président et de son ministre Juppé sur l'environnement relève donc à mon sens de "l'écologie spectacle", non d'une véritable détermination à agir sur l'essentiel, c'est-à-dire les racines du mal "spéculatif" qui ronge la planète.
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