François MARC

En tant que président du groupe d'amitié France-Inde au Sénat, j'ai pu mesurer lors de mes récents déplacements en Inde, la volonté de changement chez beaucoup de citoyens. Les scandales de corruption qui ont émaillés les 10 années de pouvoir du parti du congrès et le ralentissement de la croissance en étant les causes principales. Je n'ai donc pas été surpris que le 12 mai dernier, à l'issue d'un scrutin long de 5 semaines ayant mobilisé 551 millions d'électeurs, le Bharatiya Javata Party (BJP, "le parti du peuple indien) ait remporté largement les élections législatives en Inde. Narendra Modi, le leader de cette formation nationaliste, est ainsi devenu Premier ministre. Auréolé de son action favorable à l'économie de son Etat du Gujarat, Narendra Modi est particulièrement attendu sur la question de la croissance. Dans un pays où les relations interreligieuses constituent souvent une source de tension, le nouveau premier ministre sera également particulièrement surveillé sur sa gestion de la laïcité. Enfin, au niveau géopolitique les relations avec le voisin pakistanais, seront aussi un enjeu important pour le gouvernement Modi.

Photo: DR