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08/10/2010

Jérôme Kerviel : ce pelé, ce galeux...

images.jpgJérôme Kerviel a sans doute commis de très graves erreurs dans son activité professionnelle, mais le voir aujourd'hui condamné à près de 5 milliards d'euros de remboursement ne peut manquer de poser question.

En effet, comment un salarié d'une entreprise peut-il prendre des engagements sur des dizaines de milliards et contribuer à une perte de 5 milliards sans aucune transparence apparente ? Il va de soi, et je l'ai à maintes fois souligné dans les discussions financières avec Mme Lagarde et les services de Bercy, que toute la sphère financière est aujourd'hui profondément gangrénée par un esprit de spéculation outrancier. La culture dominante de la sphère financière est fondée sur la recherche maximale du profit et le transfert du risque vers des tiers. Dans ces conditions, il va de soi que tel ou tel maillon faible peut, à un moment donné, sauter. C'est le cas pour Jérôme Kerviel qui était dans cette philosophie du profit à tout prix et qui, par ses excès personnels, apparaît aujourd'hui comme le mouton noir.

Il  n'est pas inopportun de comparer les 5 milliards perdus par Kerviel aux  5 000 milliards d'argent public que les Etats ont dû apporter au système bancaire et financier ces derniers mois, depuis le déclenchement de la crise.

Qui est responsable de ce trou de 5 000 milliards d'euros ? Visiblement personne, puisque la puissance publique comble tout naturellement ce déficit constaté. Aucune responsabilité claire en dehors de quelques lampistes - Lehman Brothers  -  et de quelques régulateurs, n'est véritablement mise en cause. Ceci donne véritablement à réfléchir.

01/06/2010

Comment faire un trou de 2,5 milliards d'euros dans le budget de l'Etat ?

images.jpgChaque jour qui passe démontre l'ingéniosité du système Sarkozy pour apporter des cadeaux et avantages divers à sa clientèle électorale.

La situation constatée sur les crédits impôt-recherche (CIR) illustre parfaitement cette situation. Le compte-rendu en a été fait à la commission des finances du Sénat tout récemment et révèle une chose invraisemblable : les avantages distribués aux entreprises par la réforme de 2007 représentent une perte de recettes fiscales de l'Etat de 2,5 milliards d'euros. Cette perte de recettes est destinée à créer des incitations aux entreprises à faire plus de Recherche et Développement.

Pourtant la réalité est plus qu'inquiétante puisque l'augmentation des frais de recherche sur 2008 n'a été, au regard de ces 2,5 milliards, que de 100 millions d'euros supplémentaires de dépenses au sein des entreprises.

Chacun sait pertinemment que la fonction Recherche/Développement fait aujourd'hui nécessairement partie des fonctions essentielles pour réussir une bonne stratégie d'entreprise et obtenir des performances. On peut donc penser qu'avec ou sans CIR l'entreprise qui veut obtenir des performances engagera un budget recherche significatif, comme cela a d'ailleurs pu être observé dans les pays industriels les plus avancés et les plus compétitifs tant en Europe du Nord qu'au Japon ou aux Etats-Unis.

Dans ces conditions, on ne peut qu'être abasourdi de l'insistance du gouvernement à poursuivre dans sa politique de niches fiscales tout à fait inefficace, et ici la démonstration est très clairement faite : 2,5 milliards de dépenses fiscales d'incitation pour seulement 100 millions de recherche supplémentaire dans les entreprises. Véritablement, la réforme introduite par ce gouvernement depuis 2007 est l'illustration parfaite de son incurie en matière budgétaire et fiscale. Mais il est vrai que tout cela est destiné à récompenser des entreprises du CAC 40 qui ont bien aidé M. Sarkozy dans sa conquête du pouvoir...Triste !

03/03/2010

Mauvaise nouvelle : le chômage de longue durée en hausse sensible.

hausse chomage.jpgLes récentes statistiques publiées par l’INSEE en ce qui concerne le chômage doivent nous inquiéter au plus haut point. En effet, elles révèlent que ce sont les personnes n’ayant pas d’emploi depuis de nombreux mois qui sont les plus en difficulté pour en trouver face à l’embauche.

On ne peut accepter de voir nombre de nos concitoyens relégués dans la plus grande précarité et l’insécurité en raison de ce chômage de longue durée qui s’intensifie. La politique économique du Gouvernement doit être revue, les actions de formation à destination de ces publics particulièrement sensibles doivent être mieux adaptées pour l’avenir.

28/01/2010

Licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche !

Zqgk58pmqj82j7dddtn0FQiqo1_500.jpgUn article du Monde.fr publié mardi rapporte que trois salariés travaillant depuis plusieurs années dans un magasin "ED" ont été licenciés en juin pour "non-respect des horaires et insubordination" après avoir refusé de travailler le dimanche.

Tandis que le distributeur alimentaire se défend et se fonde sur une dérogation légale existante du Code du Travail au repos dominical, les salariés ont assigné leur employeur en invoquant leur "droit à une vie familiale normale". L'article relate ainsi que tous travaillaient déjà le samedi et que deux d'entre eux n'avaient donc que le dimanche pour rendre visite à leurs enfants scolarisés dans des villes éloignées de leur domicile. Quant au dernier salarié, il dispose d'un droit de visite et d'hébergement pour son enfant fixé aux samedis et dimanches.

Nul doute que l'adoption il y a quelques mois de la proposition de loi du député UMP Mallié qui étend ce type de dérogations et banalise le travail du dimanche va tristement accroître le nombre de situations comme celles-ci. Alors que la majorité n'avait eu de cesse de nous répéter lors des débats que ces extensions au travail dominical fonctionneraient uniquement "sur la base du volontariat", c'est bel et bien la liberté de choix des salariés et leur droit à une vie familiale, culturelle ou encore associative préservée qui se retrouve sacrifiée au profit de l'ultra-libéralisme et du "tout-consommation".

05/01/2010

La taxe « CARBONE » victime du souci électoraliste du pouvoir sarkozyste

taxe carbone.jpgTous les initiés et juristes avertis l’avaient anticipé : la contribution « carbone » votée dans la Loi de Finances pour 2010 a été invalidée par le Conseil Constitutionnel… A juste raison me semble-t-il…

Car créer un nouvel impôt qui n’impacte même pas la moitié des acteurs économiques auxquels il devrait logiquement s’appliquer, tout en rendant le prélèvement totalement inefficace en matière d’incitation à consommer moins révèle une motivation politique fortement polluée par un souci électoraliste coupable !

Ou on le fait…. Ou on ne le fait pas ! Mais dire qu’on le fait tout en produisant une Loi qui n’a aucun effet réel c’est du grand art "sarkozyste".

Copie à revoir donc…

11/12/2009

La rémunération des dirigeants : le gouvernement fait toujours la sourde oreille !

en séance.jpg

La question de la rémunération des dirigeants a une nouvelle fois été soulevée lors du vote du budget 2010. Chacun sait que le PDG d’EDF cumule sa rémunération avec celle qu’il obtenait antérieurement en tant que PDG de Véolia. La question posée est de savoir si pour une entreprise publique, on peut accepter qu’un tel cumul de rémunération soit aujourd’hui autorisé.

Intervenant dans la séance, j’ai eu l’occasion de dire à quel point la rémunération globale des patrons avait constitué un sérieux sujet d’indignation pour beaucoup de nos concitoyen au cours des 2 ou 3 années passées. On a noté par exemple que la rémunération globale des patrons du CA 40 représentait en moyenne 380 SMIC. Une nouvelle fois, le gouvernement a fait la sourde oreille par rapport aux demandes de réglementations strictes des rémunérations et il n’a pas été envisagé pour l’instant de plafonner la rémunération du patron d’EDF...

 

26/11/2009

TVA des restaurateurs à 5,5% : La méthode Sarkozy a décidément encore frappé !

tva 5,5%.jpgPeu d’embauches supplémentaires, des augmentations de salaire limitées voire inexistences, des baisse des prix réduites à 1/3 des restaurateurs… La baisse à 5,5% de la TVA des restaurateurs n’est finalement suivie d’aucun résultat malgré les engagements contractés entre la profession et le Gouvernement. La méthode Sarkozy a encore frappé ! A base de cadeaux fiscaux et d’annonces, la « formule Sarkozy » prouve une fois encore qu’elle ne génère sur le terrain aucune véritable efficacité économique.

A quand la prochaine mesure de ce type ? Sur ce point, le grand emprunt ne devrait pas nous décevoir…

16/10/2009

TVA restauration : Une erreur économique, un mensonge politique

TVA 5,5.jpgLe 1er juillet dernier, le taux de TVA dans la restauration est passé de 19,6% à 5,5%. Contrairement aux engagements passés alors, les prix ne baissent que de façon très limitée, la création d'emploi est incertaine (voir le rapport de la cour des comptes) et la revalorisation des salaires des employés se fait attendre : L'efficacité économique de ce manque à gagner pour l'Etat (1,5 milliard d'euros en 2009 et 3 milliards d'euros en année pleine) via la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5% fait problème et suscite d’ailleurs une vive polémique.

On comprend donc toute la peine que le gouvernement doit avoir à tirer le bilan de cette mesure de plus en plus critiquée en termes de création d'emplois...

Au grand dam de notre déficit public, voilà une illustration supplémentaire de la capacité au mensonge politique de l’actuel gouvernement !

17/09/2009

Les lifeprimes, la nouvelle trouvaille financière de Wall Street, macabre illustration du capitalisme financier

lifeprimes.jpgUn an après la crise financière et dans un cynisme général, les subprimes sont remplacées par les « lifeprimes ». Les banques d’investissement qui avaient fait fortune avec la titrisation des crédits immobiliers pourris sont sur le point de démarrer la titrisation des contrats d’assurance décès. Comme pour les subprimes, les banques vont refinancer les polices d’assurance décès rachetées en lançant des émissions d’obligations adossées à des « paquets » de contrats. Celles-ci seront placées auprès d’investisseurs, puis remboursées grâce aux indemnités versées par les assureurs au moment du décès des assurés, indique le New York Times du 5 septembre 2009. Le cynisme est total : plus les décès interviendront rapidement et plus l’obligation adossée prendra de la valeur. A contrario, si la durée de vie des assurés se prolonge, des pertes sont à prévoir. L’évolution de la mortalité étant imprévisible à échéance de 15-20 ans, il peut y avoir de très mauvaises surprises à ces macabres paris. Des bulles en cas de pandémie par exemple. Avec de tels produits, il faut craindre qu’un allongement de la durée de vie devienne une catastrophe pour l’épargne… !! Dans quel monde vivons-nous !

22/07/2009

Non à la banalisation du travail le dimanche !

2258377035_small_1.jpgLa proposition de loi du député UMP MALLIE sur la généralisation du travail le dimanche, fortement inspirée par le gouvernement, est actuellement en cours de discussion au Sénat. Intervenant sur une motion de renvoi examinée dans la nuit de mardi à mercredi, j'ai exprimé ma ferme opposition au vote de cette loi qui porte en germe, selon moi, une banalisation et une généralisation du travail le dimanche.

L'argument du gouvernement consistant à dire que ce texte a atteint un équilibre acceptable est une véritable supercherie. J'ai appelé mes collègues de droite à bien prendre conscience qu'en votant cette proposition de loi ou en s'abstenant, ils se feront les complices d'une entreprise délibérée de déstabilisation sociale.

En effet, l'extension du travail dominical engendrera des bouleversements sociétaux et familiaux, et je crains notamment qu'elle n'entraîne des modifications structurelles de la société française. L'ouverture des commerces le dimanche nécessitera une nouvelle organisation dans de nombreuses professions, dans les services publics (transports...), dans les services à la personne (crèches...) ou bien dans les services de logistique et de maintenance. Les activités familiales, associatives, sportives seront sacrifiées par dogmatisme, alors que rien ne permet d'affirmer que le travail dominical suscitera un regain de consommation dans un contexte d'érosion du pouvoir d'achat.

En plus de provoquer un déséquilibre entre les différentes formes de commerce, de nouvelles discriminations pourraient apparaître, qui frapperont d'abord les ménages modestes et les familles monoparentales et toux ceux qui, malgré le volontariat affiché, seront contraints de travailler le dimanche. En définitive, c'est notre modèle de société qui pourrait bien être sacrifié sur l'autel de la consommation outrancière.