09/10/2010
Arthur PIGOU : cet inconnu.
On ne parlait plus ces dernières décennies de l'économiste Arthur PIGOU dont les théories firent autorité dans la sphère économique durant les années 1920-1930. La théorie de PIGOU est bien connue à travers l'effet richesse. En quoi consiste l'effet richesse ? Tout simplement au fait que le sentiment d'enrichissement provoqué par le gonflement de ses actifs (actions, obligations, foncier, immobilier) conduit à une augmentation de la consommation.
Il est vrai que durant de nombreuses phases historiques du siècle passé, cet effet a pu être constaté. Il l'a été à nouveau ces dernières années avec les bulles spéculatives qui ont donné aux consommateurs (et en particulier aux USA) le sentiment que leur enrichissement autorisait à engager une consommation accrue. Mais cet enrichissement n'était qu'apparent, comme on a pu le démontrer avec l'éclatement de la bulle immobilière et de la bulle spéculative sur les produits structurés.
Par conséquent, l'effet retour est à craindre d'une façon assez importante. Le boomerang va se traduire lorsqu'il aura atteint son plein effet par une déprime assez lourde de la consommation, dès l'instant où l'effet inverse d'appauvrissement aura pénétré tous les esprits.
Beaucoup d'économistes redoutent aujourd'hui la manifestation de cet effet Pigou inversé, et ceci entraînerait bien sûr une confirmation de la conjoncture en W qui fait craindre une lourde rechute de l'économie et de la finance mondiale, en raison de l'affaiblissement de la consommation mondiale.
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01/12/2009
Folie spéculative sur le marché américain des céréales
L'intérêt des spéculateurs pour les matières premières n'a cessé de s'intensifier ces dernières années compte tenu de la progression constante des cours de la plupart d'entre elles. Les fonds ne s’y sont en effet pas trompés. En 2009, ils ont investi 239 milliards de dollars sur les marchés de commodités américains, soit autant qu’en 2007. Mais la folie spéculative va forcément retomber lorsque les opérateurs vont intégrer les réalités du marché.
La chute risque d’être dure ! A plus de 5 dollars le boisseau, soit pas loin de 140 euros la tonne, très peu de lots s’achètent aujourd’hui physiquement sur les marchés.Pourtant les prix du blé et du maïs sont peu différents de ceux de 2006, alors que les stocks ont largement augmenté.
A quand l’éclatement de la bulle spéculative sur ce « marché de la faim »... ?
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