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23/02/2010

Des cormorans affamés.

cormoran.jpgLors de l’assemblée générale de l’Association Agréée de Pêche de l’Elorn, l’AAPPMA, il a été fait état de l’augmentation sensible des cormorans venant pécher la truite dans nos rivières intérieures, nos étangs et nos lacs. L’Elorn est, on le sait, relativement poissonneuse et celle-ci attire de plus en plus de cormorans. Pourtant cet oiseau est sensé être un oiseau de mer. Alors pourquoi vient-il croquer aujourd’hui, avec assiduité les poissons d’eau douce ?

La raison en semble-t-il toute simple : ça tient à la surpêche intensive pratiquée dans la Manche et l’Océan Atlantique et qui entraîne le prélèvement d’une grosse quantité de ce qu’on appelle les « poissons fourrages » et qui servent à conditionner des farines pour l’alimentation des saumons d’élevages. De plus en plus privés de « nourritures salées », les cormorans se rabattent sur la nourriture d’eau douce. C’est donc un révélateur d’un déséquilibre écologique croissant et on ne peut que s’inquiéter de cette intensification de la pêche aux poissons fourrages au large de la Bretagne et dans la Manche et ceci de la part de navires danois en particulier…

Le traditionnel slogan de l’AAPPMA de l’Elorn était dans les années 80 : « Si le poisson meurt, l’homme est menacé ». On pourrait utilement le compléter aujourd’hui par : « si le cormoran a faim, la mer est menacée ».