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23/07/2013

Quand Kevre Breizh salue le travail des parlementaires bretons…

logo1.jpgKevre Breizh, dont le porte-parole est Tangi Louarn, a publié le 12 juillet un communiqué de presse rendant compte du travail effectué au Parlement cette année s’agissant de la langue bretonne. M. Louarn indique notamment : « Aujourd’hui, suite aux amendements adoptés dans la loi de refondation de l’école de la République, les langues régionales obtiennent dans l’enseignement un statut sans précédent en France. Outre l’enseignement de la langue, l’enseignement bilingue est reconnu et la loi prévoit la promotion des langues et cultures régionales dans l’éducation ».

Il est heureux que l’important travail fait au Sénat soit ainsi reconnu.

J’ai moi-même œuvré pour obtenir ces avancées mais je tiens pour autant à saluer le travail remarquable de Maryvonne Blondin qui, en tant que porte-parole à la Commission de la Culture sur ce sujet, a obtenu du Gouvernement et de M. Vincent Peillon (loi de « refondation de l’école ») des avancées tout à fait importantes que l’on attendait depuis de nombreuses années.

S’agissant de la langue bretonne, c’est incontestablement le Sénat qui a fait avancer les choses en 2013. Dalc’h sonj, Dalc’h mad !

04/12/2009

Langues régionales : les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent !

images.jpgDepuis quelques mois, certains en Bretagne s'attendaient à ce que les engagements pris par le Président de la République et le gouvernement soient tenus, s'agissant de l'élaboration d'une loi favorable aux langues régionales. Il est vrai qu'outre la promesse présidentielle, il y avait eu une forme de reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, sans d'ailleurs que cela n'engage à quoi que ce soit comme je l'avais déjà indiqué au moment du vote de cette réforme constitutionnelle.

Une fois de plus, ceux qui ont cru à ces promesses en l'air en sont aujourd'hui pour leurs frais. Contrairement à ce qu'avait dit la Ministre de la Culture de l'époque, aucun texte de loi n'a été déposé.

C'est dans ce contexte que l'on voit à nouveau aujourd'hui, à quelques mois des régionales, s'agiter ceux qui à droite se sentent pousser des ailes dès lors que des élections approchent.

Mais comme à chaque fois, l'aboutissement sera très certainement le même : beaucoup de paroles, beaucoup de blabla mais aucun acte concret de reconnaissance et de mise en place de moyens financiers. On ne peut que regretter cette agitation cyclique, et bien entendu tous ceux qui aujourd'hui attendent une véritable politique de préservation et de valorisation de notre patrimoine linguistique et culturel doivent rester mobilisés ; mais l'alternance politique sera sans doute une condition nécessaire pour la validation d'un projet ambitieux et surtout d'une volonté de réelle mise en œuvre.

20/02/2009

Promouvoir le breton par l’audiovisuel

bzh.gifLe Monde de jeudi se fait l’écho de la dernière étude de l’UNESCO sur les langues et autres « idiomes » en péril. Selon cette étude disponible sur le Net (ici), 2500 langues seraient menacées. Les linguistes auteurs du rapport ont classé les langues en trois catégories selon des critères de vitalité tels que le nombre de locuteurs, la transmission d’une génération à une autre et les politiques linguistiques des institutions publiques (Etat et collectivités). Le breton est ainsi très mal classé puisqu’il est considéré comme une « langue sérieusement en danger » !

Conscient de cette situation – tandis que l’Etat évolue difficilement sur cette question -, le Conseil Général du Finistère soutient les initiatives en faveur du breton par l’octroi de 2,5 millions d’euros tous secteurs confondus. L'un des secteurs en devenir est celui de la production audiovisuelle. L’occasion m’a été donnée de mieux le connaître la semaine dernière à Brest, lors des Rencontres de l’audiovisuel en breton.

Comme les autres participants à cette réunion de travail, je crois que pour donner un nouvel essor au breton, il ne faut pas le cantonner à l’enseignement. Il faut sortir des sentiers battus et innover, notamment en diversifiant l’offre des émissions en breton afin d’attirer un public jeune, attaché à ses racines, mais dont les attentes en matière culturelle sont différentes de celles d’un public plus traditionnel. L’Internet est très certainement une piste à exploiter puisque désormais les sites d’hébergements de vidéo tels que Dailymotion ou Youtube offrent une facilité d’accès aux réalisateurs, producteurs et spectateurs, pour un coût modique. Le Web, tour de Babel moderne du règne anglophone, sera peut être demain l’instrument de la reconquête de la diversité linguistique !