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13/09/2010

Brest et Quimper à 3 heures de Paris en TGV ? On est très loin du compte !

image note blog LGV.jpgLors d'une audition au Sénat le 8 septembre 2010, le sénateur François MARC a interrogé le président de Réseau ferré de France (RFF) Hubert DU MESNIL, au sujet de la programmation des lignes à grande vitesse dans l'Ouest (voir le compte-rendu.pdf).

On sait que sur les lignes Brest-Paris et Quimper-Paris, les travaux programmés à ce jour (tronçon Le Mans-Rennes et suppression de passages à niveaux) devraient permettre de gagner 42 minutes à partir de 2015. On peut d'ailleurs se féliciter de la contribution active de Jean-Yves LE DRIAN, de la Région Bretagne et des collectivités appelées au financement, au bon aboutissement de cette phase 1.

Sachant que les TGV réguliers les plus rapides (3 arrêts) affichent actuellement 4h22 entre Brest/Quimper et Paris, le temps de parcours serait, en l'état, ramené à 3h40. On sera donc encore très loin de l'objectif phare des 3 heures du "contrat de projet Etat/Région 2007-2013" (CPER).

Pour gagner ces 40 minutes, on nous avait entretenu dans l'illusion d'un train pendulaire dont on sait en réalité depuis le début 2008 qu'il ne serait pas techniquement en capacité de circuler en Bretagne. Qu'a-t-on entrepris durant ces 2,5 années 2008 - 2010 pour trouver la bonne parade ? On peut se le demander ! Depuis 2008, les directives de l'Etat à RFF n'ont en aucune façon porté sur une programmation sérieuse de la phase 2, laissée durant tout ce temps en jachère.

On ne peut donc s'empêcher de douter de la réelle volonté de l'Etat s'agissant de satisfaire à l'objectif des 3 heures, sur lequel il s'est pourtant officiellement engagé en 2007.

Mais l'inquiétude cède la place à l'indignation lorsque l'on entend que des études détaillées ont été engagées pour un tronçon nouveau de TGV (non prévu au contrat de projet 2007-2013) entre Rennes et Nantes. Le Ministre Jean-Louis BORLOO déclarait d'ailleurs récemment (presse locale du 3 août 2010) : "Nous avons acté le principe de ligne à grande vitesse Nantes-Rennes". Le renvoi aux calendes grecques des lignes TGV Brest-Rennes et Quimper-Rennes semble donc bien clairement envisagé par l'Etat puisque le projet de schéma national des infrastructures de transport (SNIT) de juillet 2010, dans une sorte de "coup de pied de l'âne", classe pour l’avenir la Bretagne occidentale dans "les territoires restant à l'écart du réseau des lignes à grande vitesse"! (page 106)

Disons-le nettement : ce scénario qui consisterait à piétiner le contrat de projet et à orienter prioritairement les crédits publics vers un projet de substitution acté à Paris n'est pas acceptable pour les Finistériens. L'Etat se doit de respecter sa parole et ses engagements écrits : le CPER ne comporte qu'une seule priorité TGV, celle visant à mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris. Des directives claires doivent donc être données en ce sens à RFF pour un aboutissement rapide de la phase 2.

Quand on sait qu'un TGV Paris-Marseille (660km) se fait déjà en 3h05 en qu'en 2016 les lignes Paris-Strasbourg et Paris-Bordeaux se feront respectivement en 1h50 et 2h05, on ne peut accepter de voir le Finistère rester durablement à l'écart du train de l'histoire avec pour Brest et Quimper des durées très largement supérieures à 3 heures.

26/01/2010

Desserte ferroviaire grande vitesse intra-bretonne : Réponse du Ministre

FM.jpgLors de la séance des Questions Orales du Mardi, j’ai interrogé ce 26 janvier 2010 le Ministre des Transports, Monsieur Dominique BUSSEREAU, sur la desserte ferroviaire très grande vitesse à l’intérieur de la Bretagne (voir le texte de la réponse au JO).

J’ai demandé l’inscription dans le futur Schéma National des Infrastructures de Transports des nouveaux aménagements nécessaires pour permettre de placer réellement Brest et Quimper à 3 heures de Paris. Si la nouvelle ligne TGV Le Mans-Rennes va permettre un gain de 37 minutes, les aménagements de voies et passages à niveaux programmés au sein de la Bretagne (Contrat de Plan 2007-2013) ne produiront qu’un modeste gain de temps de 5 minutes.

On est loin de l’objectif des 3 heures...

Du fait de sa périphéricité géographique, le Finistère a donc toute légitimité à revendiquer aujourd’hui un important effort de solidarité nationale dans ce futur Schéma des Infrastructures qui va concrétiser le « Grenelle II ». D. BUSSEREAU a convenu que l’objectif des 3 heures était légitime et précisé qu’une réflexion était en cours sur les « shunts » et aménagements complémentaires à mettre en place au sein du réseau breton.

Le Télégramme - 27.01.10.pdf