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23/03/2010

Après les Régionales… Quel projet politique des socialistes pour 2012 ?

photo PS.jpgLe vote exprimé par nos concitoyens en ce 21 mars 2010 révèle une véritable attente pour l’avenir. Sur quel projet les socialistes vont-ils bâtir une solution alternative attrayante et suffisamment mobilisatrice pour répondre à cette attente et l’emporter en 2012. Tel est le sujet essentiel sur lequel il nous faut réflechir.

Il va de soi que le projet des socialistes parlera nécessairement de liberté, d’égalité et de fraternité… Il abordera les politiques de l’éducation, de la sécurité, de la santé, de l’aménagement équilibré de territoire, etc. Mais s’agissant des principes politiques fondamentaux, il me semble que ce projet devra intégrer au moins trois exigences majeures.  

  1. Réalisme sur le plan économique et budgétaire : La France se trouve dans une situation catastrophique au niveau de ses finances publiques. Nul ne doit aujourd’hui s’engager sur des promesses totalement intenables et il importe de placer le projet socialiste dans une perspective réalisable à moyen et long terme. Bien entendu réalisme économique ne veut pas dire recul des solidarités. Tout au contraire...
  2. Clarté du message sur l’Europe : Chacun a conscience que les nationalismes gagnent du terrain dans de nombreux pays européens et que même en France les résurgences du vote "Front national se révèlent inquiétantes. Il me semble à cet égard que le discours sur l’Europe doit être particulièrement ambitieux en ce qui concerne l’accélération du processus d'harmonisation des règles communautaires ainsi qu'une véritable gouvernance économique européenne. Accepter l’idée d'une stratégie flottante sur l'Europe serait profondément coupable vis-à-vis des générations futures.
  3. Défense des principes de la décentralisation et de la démocratie participative : Face à l’adversité, la tentation est grande pour certains, à gauche comme à droite, de promouvoir une recentralisation à tous les niveaux. A mon avis, rien ne serait pire qu’une telle recentralisation autoritaire. En effet ce sont souvent les élus locaux et territoriaux qui durant les décennies passées ont permis à notre pays de trouver sa respiration par l’optimisation des choix d’investissement mais aussi par l’apport à nos concitoyens de solutions améliorées pour leur vie au quotidien. Fermer le robinet des financements alloués aux décideurs locaux serait une très grave erreur politique. L’idée de décentralisation et d'élargissement de la démocratie participative doit rester au cœur de notre projet politique.

Les mois à venir doivent être consacrés à faire émerger ce projet politique soucieux de réalisme économique, ambitieux sur le plan des solidarités, résolument pro-européen et sincèrement décentralisateur, seul à même d’apporter une alternative crédible et réaliste à la politique Sarkozy.