21/05/2008
Allogreffes à Brest: l'impartialité de l'état en défaut
On savait déjà, depuis la refonte de la carte judiciaire lancée par Rachida Dati, que le gouvernement libéral de Nicolas Sarkozy n'avait que faire de l'aménagement du territoire. Sur le sujet des allogreffes, que j'avais déjà évoqué sur ce blog, on vient une nouvelle fois d'en trouver la démonstration. La réalité de l'éloignement géographique du Finistère dans ce dossier n'a aucunement été prise en compte.
Dorénavant, les familles des enfants devront parcourir plus de 250 km jusqu'à Rennes, qui centralisera les hospitalisations "allogreffes", alors que le CHU de Brest possède toutes les compétences et le savoir-faire requis. La décision a été prise par Roselyne Bachelot en dépit des arguments que nous avions fait valoir lors de notre entrevue la semaine dernière.
Mais le pire dans ce dossier vient certainement de la régression de l'impartialité de l'Etat. En effet, l'expert choisi par la Ministre pour arbitrer ce choix n'est autre que le professeur rennais du CHU de Rennes qui verra ainsi son service consolidé, au détriment de Brest. Lors de l'entrevue au Ministère j'avais, à l'appui du professeur Berthou, demandé qu'un audit impartial permette d'établir sur les 10 ans passés un comparatif fiable des résultats des 2 CHU. Madame Bachelot passe outre à cette exigence élémentaire et prend une décision qui ne repose en rien sur un constat objectif. C'est ainsi que l'impartialité de l'Etat est une nouvelle fois mise à mal… Cette façon de procéder me paraît grave pour la démocratie.
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