03/02/2009
Contre plan de relance. François HOLLANDE a raison : il faut éviter la fuite en avant vers l’endettement public
Invité à commenter le contre plan de relance des socialistes, François HOLLANDE estime "qu’il faut compléter ce contreplan du PS par des mesures de redistributions fiscales pour éviter la fuite en avant de l’endettement public". Tout plan de relance doit selon lui concilier trois impératifs : le soutien à la consommation, la préparation de l’avenir avec l’investissement et la maîtrise de l’endettement public.
François HOLLANDE souligne à juste raison que le gouvernement a laissé filer depuis deux ans les déficits qui vont atteindre un record historique sans doute proche de 6% du PIB, mais il souligne aussi que le plan de relance de 50 milliards d’euros annoncé la semaine dernière par Martine AUBRY doit être complété par un plan de redressement fiscal conduisant :
1-A revenir sur les baisses d’impôts sur les tranches supérieures,
2-A mettre fin sur les mécanismes de stocks options, retraite chapeau, primes de départ et allègements d’ISF.
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Commentaires
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». La définition, ainsi écrite dans le rapport Notre avenir à tous (Commission Brundtland), valait en 1987 pour l’environnement. Elle s’applique aujourd’hui en matière d’investissement, de recherche et d‘innovation, alors que le gouvernement lance un nouveau Grenelle, consacré cette fois-ci à l‘innovation. Elle s’applique aussi à la question de la dette publique. Comment sera financé in fine le sauvetage des banques ? Première édition et bientôt Deuxième édition. De quel principe de précaution s’entoure-t-on ? En matière environnementale, le principe de précaution a été inscrit dans la Constitution en 2005, en y adossant la Charte de l‘environnement. Pour ou contre l’inscription du principe de précaution dans la Constitution ? Le débat anima de nouveau la communauté scientifique, les juristes et les politiques en 2007 lorsque la Commission Attali proposa de revenir sur ce point. Ne peut-on admettre que la tentation de réduire (voire le fantasme d’abolir) le risque, au nom de ce principe de précaution, pèse sur la dynamique de l’innovation et de la recherche? Ne faut-il pas relire l’histoire et mieux considérer une vision du progrès qui a fait ses preuves, où l’inconnu et le risque étaient partie intégrante de la recherche? Ne faut-il pas tout simplement faire confiance aux chercheurs et admettre que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »?
Pour les défenseurs de l‘environnement, le principe de précaution est l’un des piliers du développement durable. Dont acte. Revenons donc aux générations futures et à la dette publique, en opposant à la finance ce qui l’a été la science en matière de risque. De quel principe de précaution ne s’est-on pas entouré, même finalement, en tirant les leçons de l’affaire Enron ? En 2009, le total des emprunts des Etats va franchir la barre des 3000 milliards de dollars. 3000 milliards de dollars! De quel principe de précaution s’entourent les Etats en s’endettant à des hauteurs si considérables ?
Écrit par : Catherine Malaval / Robert Zarader | 22/02/2009
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Écrit par : mp3dinletr | 12/08/2010
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