Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/12/2010

Tension entre CCI bretonnes : Une mauvaise réforme des chambres qui sème la zizanie…

CCI (Medium).jpgD’ici à quelques semaines, Christine LAGARDE, Ministre de l’ÉCONOMIE, devra, par arrêté ministériel, décider du lieu d’implantation du siège régional de la CCIR en application de la loi récente du 23 juillet 2010.

A juste raison et avec des arguments imparables, les CCI finistériennes réclament une décision en faveur de BREST… Ce qui, on pouvait s’y attendre, provoque le courroux des élus consulaires rennais ! Lesquels indiquent que ce siège « doit se trouver à RENNES puisque toutes les grandes administrations y sont.. » !

On sait bien que quelle que soit la décision de la Ministre, l’union sacrée des milieux économiques bretons risque d’être durablement affectée par cette affaire… Et ce n’est pas ce qui peut nous arriver de mieux en cette période de crise économique majeure !

La question de l’opportunité et du bien-fondé de cette nouvelle loi du 23 juillet 2010 est à cet égard clairement posée. Car ce même climat de désunion risque de s’installer dans de nombreuses autres régions françaises.

Cette loi votée à l’arraché au printemps dernier vise clairement à une recentralisation accrue au niveau régional et elle génère de fait une perte d’autonomie financière des chambres de commerce et d’industrie territoriales.

Il est bon de rappeler que de très nombreuses voix s’étaient élevées en France avant le vote de cette loi pour en dénoncer les risques et regretter que le souci du gouvernement de résoudre les problèmes des CCI de la région parisienne conduise à soumettre un projet préjudiciables à de nombreuses régions et porteur d’une régression lourde en matière de gestion de proximité et de service aux entreprises locales.

En tant que membre de la Commission des Finances du Sénat, je rappelle à cet égard que, à l’unanimité, cette Commission présidée par Jean ARTHUIS, avait adressé un signal d’alerte au gouvernement dans les termes suivants : « La Commission émet de fortes réserves sur l’architecture même de la réforme des CCI » dénonçant « le déficit de préparation et d’ambition de la réforme » et considérant que cette réforme « était restée au milieu du gué et que si elle avait été saisie au fond, la Commission des Finances du Sénat « aurait demandé le rejet des articles relatifs aux CCI ».

Le gouvernement a voulu ignorer ce signal d’alerte et est passé en force en imposant à sa majorité récalcitrante de voter un texte visiblement mal ficelé.

Agir dans la précipitation n’est jamais une bonne solution… En Bretagne, on commence ainsi à voir aujourd’hui les conséquences sur le terrain avec cette regrettable crispation rennaise face aux arguments objectifs et fondés des finistériens !

Les commentaires sont fermés.