01/02/2017
Productivité : une énigme française ?
Je participais ce 1er février au séminaire de France Stratégie et de la Banque de France sur le thème : "Productivité : une énigme française ?".
Question : pourquoi la productivité de l’Économie française s'est-elle dégradée plus fortement que dans de nombreux pays depuis les années 2000 ?
En cause : le manque de souplesse des entreprises, la formation initiale et continue, la réglementation du travail, la mauvaise allocation du capital ou encore la précarisation croissante des salariés qui nuirait à la capacité d'innovation créatrice.
Dans le style exubérant qu'on lui connaît, Philippe AGHION (sur les photos ci-dessous), Professeur au Collège de France, a pointé l'insuffisante mise en valeur du capital humain en France.
Aux yeux de nombreux intervenants, le problème posé est moins un problème de technologies et de savoir-faire techniques qu'un souci d'organisation sociale et de valorisation d'un système éducatif plus ambitieux.
Michel AGLIETTA a de son côté pointé les causes inhérentes aux dérèglements de la finance : le court-termisme, la spéculation et la mauvaise allocation des capitaux expliquent à ses yeux une part significative des faibles performances françaises en matière de productivité.
Philippe AGHION au séminaire de France Stratégie et de la Banque de France,
le 1er février 2017
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25/04/2014
Redresser le pays dans un souci de solidarité : je suis pour !
Le Président François HOLLANDE vient de nouveau de le rappeler hier à CARMAUX (ville chère à Jean JAURES) : il a été élu pour redresser le pays trouvé à la dérive tant sur le terrain de la compétitivité des entreprises et de l'emploi que sur celui de finances publiques très dégradées. Mais le Président de la République l'a dit clairement, ce redressement doit faire appel à des principes de justice et d'égalité.
A cet égard, on ne peut oublier que ce souci de plus grande justice a été clairement manifesté dans les premières Lois de Finances du quinquennat. Durant la première année du mandat, des réformes de grande ampleur ont ainsi été votées :
- Création d'une tranche supplémentaire d'IR à 45% et d'une contribution exceptionnelle à 75% ;
- Taxation accrue des stock options ;
- Doublement de la taxe sur les transactions financières ;
- Mesures contre la fraude fiscale ;
- Limitation des effets d'aubaine pour la fiscalité des grandes entreprises ;
- Révision des valeurs locatives ; etc...
A présent, le rééquilibrage des comptes publics appelle à œuvrer au travers d'une baisse des dépenses.
Une économie de 50 milliards est annoncée dans le programme de stabilité. Le chiffre était largement connu : il a été évoqué maintes fois depuis des mois... Nul ne peut aujourd'hui se déclarer surpris de l'importance des efforts à consentir.
Pour autant, ces efforts devront s'inscrire dans la poursuite de l'action déjà engagée pour plus de justice sociale et d'égalité et les Lois de Finances à venir (LFR 2014 et LF 2015) vont permettre de répartir la charge en sollicitant davantage ceux qui peuvent le plus.
Dans l'immédiat, il s'agit de valider l'ambition de redresser nos finances publiques. Le programme de stabilité fixe l'orientation générale permettant le respect de nos engagements. Il appelle à mettre en œuvre des mesures économiquement efficaces et justes socialement. Le parlement aura à y travailler d'ici à la Loi de Finances 2015.
Aujourd'hui, l'exigence première est de soutenir le gouvernement dans son engagement et sa détermination à agir.
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