04/02/2016
Réfugiés : l'inquiétude monte en Allemagne
La Commission des Affaires Européennes du Sénat, recevait de bonne heure ce jeudi matin Nikolaus MEYER LANDRUT, Ambassadeur d'Allemagne à PARIS. L'occasion bien sûr d'évoquer la crise agricole en Europe et la politique incertaine de la Banque Centrale Européenne pour la défense de l'euro. Mais le sujet le plus sensible du moment, à savoir la question des réfugiés, a occupé une bonne part des échanges avec l'Ambassadeur.
Malgré la baisse des flux migratoires, l'Allemagne reçoit encore aujourd'hui environ 3 000 réfugiés par jour, soit un rythme de 1 million de personnes par an. L’Ambassadeur a mis en exergue la très difficile soutenabilité de ces flux considérables.
Les observateurs politiques ont d'ailleurs mentionné ces derniers jours l'évolution sensible de l'opinion publique allemande sur le sujet. Dans les intentions de vote, le parti au pouvoir de Madame MERKEL, a vu son score passer de 43 à 33% en quelques mois, tandis que le parti nationaliste allemand gagnait 10 points dans le même temps !
L'Ambassadeur a appelé ce matin à une gestion européenne plus solidaire et mieux coordonnée.
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28/09/2009
En Allemagne, un satisfecit pour Angela Merkel ?
Il est assez rare qu’en situation économique difficile marquée par une montée du chômage, un leader politique au pouvoir tire très favorablement son épingle du jeu. Pourquoi dans cette « performance » d’Angela Merkel en Allemagne ce 27 septembre 2009 ? Incontestablement la chancelière a pu mettre en avant le fait que, mieux que d’autres (notamment N. Sarkozy), elle a avec son gouvernement placé l’Allemagne en assez bonne capacités pour sortir de la crise. Les exportations allemandes en forte hausse tirent le moteur économique ! Mais si la situation économique et budgétaire de l’Allemagne est aujourd’hui plus favorable qu’ailleurs, ne peut-on en attribuer une part importante d’explications au gouvernement Schröder ? Il me semble que si…
Angela Merkel récolte aujourd’hui ce que Gherard Schröder avait, il y a cinq ans, semé dans la douleur !
Rappel des faits…
En 2002, durant quatre années consécutives l’Allemagne dépasse le plafond autorisé en matière de déficits publics. Face à cette situation budgétaire et à la montée continue du chômage, qu’aucune politique n’a su résorber, le gouvernement de Gerhard Schröder lance en 2003, un mouvement de réforme en profondeur de l’Etat providence allemand : L’Agenda 2010. Le gouvernement de coalition d’Angela Merkel (2005-2009) poursuit ces reformes structurelles, sur la base d’un programme alliant austérité et investissement public. En 2006, les reformes structurelles entreprises par le chancelier Schröder commencent à porter leurs fruits. L’Allemagne renoue avec une croissance soutenue (de 0,8% en 2005 il est de 2,9% en 2006 et 2,5 en 2007), les finances publiques sont équilibrées, le taux de chômage baisse (en 2005 il atteint son plus haut taux avec 10,6%, pour redescendre ensuite de 9,8% en 2006 et 8,4% en 2007) et l’économie est compétitive. Depuis 2003, l’Allemagne est le premier exportateur mondial et elle affiche en 2006, un excédent commercial record de 160 milliards d’euros. L’économie allemande est en effet très fortement ouverte au marché mondial et les exportations constituent le principal moteur de la croissance.
Au regard de la situation allemande, on peut s’interroger sur le peu de résultats de l’équipe Sarkozy qui n’a jusqu’à présent pas réussi à redresser l’économie pour la relance… Dans un contexte équivalent et malgré toutes ses déclarations, Sarkozy est confronté à une situation financière exsangue, un chômage qui explose, une dette publique abyssale, le recul du PIB, un repli de l’investissement,… Face à Merkel, N. Sarkozy paraît aujourd’hui bien médiocre !
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