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23/09/2011

Une nouvelle croissance avec l’appui de la « génération Y »

Génération Y.jpgLe contexte économique actuel laisserait à penser qu’il est devenu impératif de pouvoir mobiliser les entreprises sur la base d’un autre modèle de croissance. D’autant plus qu’une nouvelle génération d’actifs fait actuellement son entrée sur le marché du travail, dans un état d’esprit nouveau, assez détourné de la hiérarchie professionnelle « traditionnelle ».

Cette génération dite « Y » inclut les 20-30 ans, en référence aux 30-45 ans, supposés « X », se compose donc de cadres d'un genre nouveau. Cette jeune génération d’actifs, férus de high-tech, mêle vie privée et vie professionnelle, surfe sur les réseaux sociaux en bouclant un dossier. Individualistes et détachés de l'entreprise, ces « néocadres émancipés » seraient très attachés à leur bien-être professionnel.

Un chef d’entreprise grenoblois patron d’un groupe de 4000 salariés (non coté en Bourse !), Antoine Raymond, les a notamment bien dépeints lors d’un colloque consacré à la CROISSANCE DE DEMAIN organisé par le Centre d’Analyse Stratégique, auquel j’ai participé le 12 septembre dernier. Cette approche organisationnelle n’est certes pas nouvelle. Elle se fonde entre autres sur des apports théoriques du courant sociotechnique et a déjà été valorisée dans le modèle japonais et nordique (Norvège, Suède). Mais l’entreprise Raymond met en musique, au sein de ses effectifs, une réactualisation du modèle en se fixant pour objectif concomitant la mobilisation collective et la réalisation individuelle de chacun. Les résultats semblent très prometteurs.

Quoi qu’on puisse penser du bien fondé de cette nouvelle nomenclature, de circonstance (?), j’ai fait le rapprochement avec le niveau extrêmement alarmant du stress au travail, ressenti par les salariés dans notre pays. S’agissant du triste palmarès relatif au malaise au travail, la France est en effet le 1er pays au monde.

Nul doute que la main mise du capitalisme financier explique la pression croissante exercée sur les individus au travail. Pour autant, sortir du capitalisme financier ne semble pas être suffisant en soit. Il est aujourd’hui indispensable de faire émerger un nouveau modèle d’organisation, plus adéquat, et établi pourquoi pas à l’image du modèle « auto-construit » en réponse aux attentes de cette « génération Y »…

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