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03/02/2010

La crise met en lumière les vertus des coopératives

le monde.jpgA propos du projet de loi « Modernisation de l’agriculture », je me suis inquiété de la perte de la dimension collective contenue dans le texte (cf. la note « Projet de loi de « modernisation de l'agriculture » : Attention danger… »).  La force permanente de l’agriculture bretonne étant fondée jusque-là sur la dynamique d’un modèle social solidaire appuyé sur des coopératives, mutuelles et autres CUMA…

Il semble d’ailleurs qu’avec la crise du modèle capitaliste traditionnel, la formule « coopérative » ayant pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants (sociétaires ou adhérents) soit à nouveau regardée avec des yeux pleins d’espérance !

Je vous recommande donc la lecture de l’article paru récemment dans Le Monde à ce sujet.

15/01/2010

La règle des 3 tiers de sarkozy : une conception très originale de l'arithmétique !

un tier.jpgJ'ai bien aimé la carte de voeux que Laurence DUMONT, députée du Calvados, m'a envoyée et je tenais à vous en faire profiter.

 

11/01/2010

A propos de Chiloé

ile chiloe.jpgLe Finistère (Conseil général) a engagé depuis 8 ans une action de coopération décentralisée avec l'Ile de Chiloé au CHILI.

Si vous ne connaissez pas cette île si attachante, l'article publié dans le journal du Télégramme du 3 janvier 2010, vous donnera une perception très juste et chaleureuse de cette île du Pacifique que j'ai eu l'occasion de visiter en 2004.

Je vous suggère donc de prendre connaissance de cette rubrique "Courant d'Ere" de Hervé HAMON. Lire

02/01/2010

Bloavez Mad !

bloavez mad 2010.JPGA toutes et à tous, l’heureux bretonnant que je suis adresse ses meilleurs vœux pour 2010 : "Bloavez mad d’an holl"

- Peoch – Levenez – kengred -

28/12/2009

Vous avez vu « Avatar » ?

avatar,0.jpgLe cinéma nous offre de temps à autre un « film-événement » qui suscite un véritable engouement populaire tout en délivrant un message original sur l’humanité, ses travers et ses vertus.

« Avatar » fait incontestablement partie de cette « short list » de films exceptionnels. A mon avis, à juste titre…

Non que ce film s’appuie sur un scénario particulièrement rigoureux et haletant à la Hitchcock… on ne peut non plus considérer que la philosophie « écolo » qui sous-tend les logiques de comportement des héros soit d’une extrême originalité ! Non… A mon sens, c e film vaut par les prouesses techniques sur lesquelles il s’appuie et par l’imbrication extrêmement réussie du contexte réel et du contexte virtuel dans une sorte de tempo décalé habilement restitué par les effets spéciaux produit par J ; CAMERON.

Du grand art assurément !

09/12/2009

Téléthon : le plus important n’est pas le don.

theleton.jpgSamedi 5 et dimanche 6 décembre 2009, le canton de PLOUDIRY s’est à nouveau mobilisé pour la cause du téléthon. De multiples manifestations ont été organisées à l’échelle de toutes les communes du canton et à l’échelle de toutes les associations, pour apporter une contribution à une cause considérée comme une cause particulièrement digne d’un point de vue national. Mais ce que je veux souligner ici, c’est qu’une nouvelle fois, cette manifestation du téléthon a été l’occasion de manifester une très grande solidarité dans les actions de l’animation, une grande convivialité dans les rencontres multiples qui ont été organisées et au surplus, une opportunité d’insertion sociale pour les nouveaux habitants du canton qui trouvent dans ces différentes manifestations des possibilités de rencontres et de contacts variés.

Incontestablement la fête du téléthon a de l’importance pour les dons, les collectes financières organisées, mais on ne doit pas oublié que c’est une occasion exceptionnelle de renouer du lien social entre les individus, les générations et les associations. Une fois encore, le canton de PLOUDIRY a su donner l’exemple de cette dynamique de la solidarité.

04/12/2009

Un film à voir : Le Concert

images1.jpgLes critiques et commentateurs avisés ne s'y sont pas trompés. Le film "Le Concert" connaît un véritable succès de par la qualité de cette œuvre pleine d'humour et d'émotions. Tournée dans une sorte de second degré cinématographique, cette œuvre qui retrace certaines déviances dramatiques du modèle soviétique illustre, s'il en était besoin, la dévitalisation culturelle et artistique générées par un modèle politique totalement dégénéré.

La force des sentiments exprimés démontre à quel point la richesse des comportements humains peut permettre de contourner les obstacles institutionnels, politiques qu'un système antidémocratique fait peser sur la vie sociale.

Un film à voir assurément.

28/09/2009

A propos de social-démocratie...

EAG.jpgJ'ai participé aux premiers atelirs d'été de L'Espoir à gauche à Marseille. Je restitue ci-dessous les 5 enseignements que j'ai retenus sur le thème de la social-démocratie lors d'un débat associant un certain nombre d'experts.

1- Le « Yalta » de la social-démocratie est en quelque sorte déstabilisé. Ce « Yalta » avait attribué le secteur marchand à l’économie concurrentielle et le non marchand à la sphère publique. Aujourd’hui, l’équilibre est rompu. Cette situation entraîne 2 conséquences.

a. Tout d’abord, l’intervention publique ne donne plus une place suffisante à une démocratie redistributive. « On a vu se développer une expertise tutélaire et technocratique de la solidarité ». L’exemple des 35 heures en France a été à cet égard cité. Il a été fait état de la corruption de l’idée d’égalité : s’il y a bien égalité des chances en théorie, il n’y a plus d’égalité réelle entre les citoyens quant à la possibilité d’accéder à certains avantages ou statuts.

b. La deuxième conséquence est que la social-démocratie s’est appuyée sur l’Etat Social. Or, la question des moyens financiers disponibles amène à une impasse. « La social-démocratie a indexé la solidarité sur les performances économiques du marché libéral ». Si les performances tombent, les mécanismes de solidarité se grippent.

2- On constate de fait un déséquilibre croissant entre le marchand et le non marchand. Il est à noter que les gens sont de plus en plus dépendants des revenus monétaires (exemples de l’Inde et du Sud Est Asiatique). Autre conséquence : on n’arrive pas à mondialiser le non marchand (le budget de l’Union Européenne est par exemple inférieur à 1% pour ce qui est des interventions pour le non marchand). La préconisation faite à cet égard est la suivante : l’économie ne peut pas être laissée en totalité au libéral et il faut donc développer de nouvelles pratiques d’économie solidaire.

3- La crise de l’institution socialiste s’inscrit dans une logique bien plus profonde. Nous assistons d’une certaine façon à un épuisement idéologique car d’une certaine façon, la social-démocratie a atteint ses objectifs redistibutifs à moyens donnés. Ceci entraîne l’apparition d’un cercle vicieux bien connu : perte de croissance ==> crise structurelle ==> apparition du « social conservatisme ».

4- D’un point de vue sociopolitique, il est à noter :

a. La désaffection des classes populaires (il a été fait état d’un sondage allemand indiquant que 0% des ouvriers allemands croient encore à l’utilité du vote politique !)

b. Le modèle libéral se révèle en phase avec les attentes sociales (le chacun pour soi, la réussite individuelle…)

c. La capitulation idéologique face au consumérisme est manifeste (aujourd’hui les social démocrates ont tendance à chercher la croissance pour elle-même afin de perpétuer leur modèle politique.

Cette évolution sociopolitique conduit à 2 préconisations :

  • Il faut relégitimer l’Etat Social en trouvant des mécanismes de redistribution à moyens financiers stables ou même décroissants,
    • Et il faut trouver des dispositifs permettant d’aider les gens à être autonomes au sein de cette société concurrentielle et individualiste. La dimension sociologique prend d’évidence une importance croissante dans l’affirmation d’un modèle politique renouvelé.

      5- Il faut politiser le marché. Face à la crise, les décideurs publics se retrouvent face à un dilemme assez traditionnel : Faut-il plus de protectionnisme ou à l’inverse, faut-il accentuer l’évolution vers une social-démocratie « mondiale » ? Le protectionnisme est à proscrire ; quant à l’idée d’une social-démocratie mondiale, elle relève à ce jour d’une vraie utopie. On préconise dès lors un autre choix pour l’immédiat : celui de contribuer à favoriser l’émergence d’une plus grande responsabilité sociale des entreprises et des acteurs économiques et sociaux. L’idée est qu’il faut politiser le marché. Il faut arriver à ce que toutes les décisions économiques puissent s’inspirer de raisonnements soucieux de l‘intérêt général. Il a été noté que cette approche plaisait relativement bien aux anglo-saxons et qu’elle pourrait de ce fait, constituer un axe pour la refondation politique dans les prochaines années.

      04/06/2009

      Il faut un vrai budget pour l’Union Européenne !

      pict_20061109PHT12446.jpgConvaincu que l’Europe peut être la solution à beaucoup des problèmes économiques et sociaux que nous rencontrons, je suis persuadé que son action nécessite un budget européen digne de ce nom.

       

      En effet, lors des discussions sur les perspectives financières de l’Union pour la période 2007-2013, les Etats-membres avaient décidé de limiter le budget européen à 1 % du PIB européen ! Autrement dit une goutte d’eau…

       

      A cette condition, comment financer un véritable plan de relance européen qui permettrait de doter le territoire de l’Union des grandes infrastructures dont nous avons besoin (communication, lignes ferroviaires à grande vitesse…) ? Surtout que la levée d’un grand emprunt européen n’est, pour l’heure, pas à l’ordre du jour…

       

      L’absence d’ambition budgétaire empêche aussi d’aider les nouveaux entrants à rattraper leur retard structurel en matière de niveau de vie. Qu’on ne se méprenne pas, si des pays de l’Est nouvellement arrivés pratiquent le dumping fiscal, c’est en partie car c’est le seul moyen dont ils disposent pour attirer des entreprises et obtenir ainsi des rentrées fiscales qui pallient l’absence de solidarité des autres Etats…

       

      Pourtant, il est possible tout à la fois de donner à l’Union une vraie capacité d’intervention budgétaire et d’introduire un début d’harmonisation fiscale favorable à la solidarité. En effet, il est parfaitement concevable d’imaginer que l’impôt sur les sociétés (IS) devienne un impôt communautaire. Il suffirait que le Conseil des ministres et le Parlement décident qu’une fraction des recettes de l’IS soit affectée directement au budget de l’UE, qu’une assiette similaire dans chaque Etat et qu’une fourchette des taux voient le jour, pour que nous ayons déjà avancé à grand pas. La TVA, qui est actuellement le seul impôt communautaire, connaît déjà un mécanisme comparable qui fonctionne parfaitement, même s'il faut aller plus loin.

       

      Certes, tous les problèmes ne seraient pas résolus par cette seule innovation, mais à travers un impôt européen garant d’un vrai budget, c’est le début d’une vraie conscience européenne qui naîtrait chez les citoyens, la croyance que l’Union agit vraiment pour tous.

      27/03/2009

      Réforme territoriale : ne pas négliger l'expérience de terrain

      Numériser0001.jpgAprès le rapport Balladur, le 1er Ministre François FILLON vient de lancer la phase finale de l’élaboration de la Loi cadre de réforme territoriale.

      Depuis des mois, des propos en tous genres ont été tenus sur cette question sensible, et le fameux « millefeuille » territorial français a été vilipendé à qui mieux mieux. On a pu lire ou entendre maintes déclarations péremptoires sur les compétences des communes, sur le fonctionnement de l’intercommunalité, ou sur la suppression des syndicats intercommunaux, souvent de la part d’observateurs qui n’ont jamais exercé la moindre responsabilité d’élus de terrain !

      L’assemblée des Présidents des Départements de France, vient récemment d’adopter une position commune (toutes tendances politiques confondues), manifestant une réelle défiance vis-à-vis de cette réforme Balladur. Elle apprécie positivement en revanche les premières préconisations de la mission sénatoriale. Le fait est que de part la constitution, le Sénat sera la Chambre appelée à statuer en premier sur tout texte ayant trait aux collectivités territoriales et la réflexion qui a été menée depuis de nombreux mois, permet aujourd’hui d’envisager une solution de compromis relativement acceptables pour tous. Reste à savoir si le gouvernement aura la volonté de prévoir une loi cadre à objectifs consensuels au détriment d’une ambition de récupération du pouvoir politique dans les territoires, ce qui était à l’origine l’objectif du Président SARKOZY en lançant cette initiative concernant les territoires.

      En tout état de cause, une chose est sûre : si on veut faire avancer les choses, il parait opportun de s’appuyer sur l’expérience de terrain des Maires, Conseillers généraux et Responsables d’intercommunalité. Depuis des décennies, ils ont fait fonctionner ce dispositif décentralisé d’administration des territoires, et sont en mesure à cet égard de tirer les enseignements utiles de l’expérience vécue. Grâce à leur avis autorisé, les évolutions législatives seront certainement plus pertinentes et plus adaptées au besoin des territoires tout en ne négligeant pas le souci d’économiser l’argent public.