09/06/2017
Les producteurs de lait doivent être mieux payés
Aujourd’hui, les producteurs de lait sont clairement sous rémunérés. Un tiers des producteurs de lait français, en travaillant à plein temps, gagnent moins de 350 € par mois depuis la crise.
Pourquoi ne sont-ils pas rémunérés au juste prix, alors que dans le même temps :
- - Le marché est en train de s’assainir ; il pourrait même progresser de 5 à 10 % dans les dix prochaines années, la demande de produits laitiers devant croître sensiblement dans de nombreux pays du monde, y compris en France (D'ici dix ans, la demande mondiale de lait boostée par quelques grands pays).
- - La production laitière européenne baisse, et surtout en France (La maîtrise de l'offre fait redresser durablement les prix).
- Les transformateurs et distributeurs conservent de très confortables marges et réalisent des bénéfices plus qu’honorables.
- Le "modèle familial" est lui-même porteur de valeur (Lait : "Notre modèle familial a une valeur") et qu’il répond au cahier des charge propre à la politique d’achat des transformateurs, de plus en plus soucieux dans leur processus de fabrication, des conditions de production des entrants utilisés.
Les laiteries et coopératives laitières doivent bien comprendre que la politique de prix trop bas pour les producteurs est une "politique du pire".
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14/10/2015
FEADER : L’Europe au service des producteurs laitiers finistériens
L’Union européenne dispose d’une politique spécifique pour le développement rural. Il s’agit du "FEADER". Le "Fonds européen agricole pour le développement rural" fonctionne sur la base d’appels à projets. Depuis la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du 27 janvier 2014, l’État a confié aux conseils régionaux la gestion du FEADER.
Cette gestion de proximité a l’avantage d'apporter une meilleure visibilité sur les dossiers déposés et le profil des porteurs de projets. Précisément, après deux appels à projets cette année, les services de la Région Bretagne ont évalué à 1600 le nombre de dossiers "FEADER" déposés ; ce qui représente un montant total de 31 millions € de soutien public pour les 3 dispositifs du FEADER (pour l'investissement, la rénovation et la modernisation).
Ces chiffres sont très conséquents et je relève surtout qu’en tête de ces dossiers "FEADER", se situent très majoritairement des dossiers déposés par des producteurs de lait du Finistère. C’est là une confirmation que les agriculteurs sont prêts à investir et à parier sur l'avenir.
J’ai pour ma part eu l’occasion d’échanger avec plusieurs producteurs de lait de mon secteur. La crise conjoncturelle du prix du lait est pour eux un très gros sujet d’inquiétude. Mais beaucoup aimeraient bien investir dans leur outil de production dès lors que l’on apportera une sécurisation accrue des débouchés et des revenus. C’est donc à l’Europe de jouer pour apporter les sécurités nécessaires. La relance de l’investissement pourra alors se faire dans de bonnes conditions.
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16/07/2015
Au Sénat : la conférence agricole a surtout été marquée par l’excellente prestation du ministre S. Le Foll
La situation de nombreux éleveurs français (porc, lait, viande) est aujourd’hui plus qu’inquiétante du fait d’une baisse insupportable des revenus. J’ai déjà eu l’occasion d’intervenir auprès du gouvernement ces derniers mois sur le sujet sensible de la baisse des prix agricoles (voir ma QE et la réponse) et ces dernières semaines la crise n’a fait qu’empirer.
Désireuse de se saisir de ce dossier sensible, la majorité sénatoriale "Les Républicains" avait souhaité organiser en toute hâte ce jeudi 16 juillet une "conférence agricole" : tous les acteurs économiques (agriculteurs, transformateurs, distributeurs) ont été invités à être présents et à s’exprimer au Sénat durant quatre heures.
L’organisation de cette manifestation avait dès le départ – et on peut le regretter – pris une tournure très politique. En effet, le communiqué des sénateurs de droite annonçant l’évènement (AFP 10.07.15) attaquait directement le gouvernement en parlant de sa "coupable inaction" ! Pire, le ministre S. Le Foll, principal acteur concerné sur le sujet de la politique agricole, n’avait été convié que suite à sa demande, et pour la dernière heure de la conférence seulement !
Au cours des échanges auxquels j’ai participé, chacun a pu donner son appréciation de la situation dans nos communes rurales…
Mais ce que je retiens pour ma part de cette conférence, c’est la brillante intervention du ministre S. Le Foll, qui a apporté la démonstration d’une parfaite maitrise du sujet et d’une grande pugnacité dans la conduite des actions visant à redresser la situation et à contraindre tous les acteurs de la filière "aval" à agir d’urgence sur les prix.
De nombreuses actions sont engagées : cellules de crise dans les départements depuis février 2015, protocole d’engagement sur les prix du 17 juin 2015, demande d’une meilleure régulation européenne, transparence dans les filières (le rapport du médiateur sera rendu le 17 juillet et sera communiqué à tous) etc.
Tous les acteurs économiques présents à cette conférence ont reconnu l’extrême mobilisation du ministre S. Le Foll pour aider les agriculteurs dans cette situation conjoncturelle calamiteuse.
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10/07/2015
Formation des prix agricoles et juste rémunération des producteurs : La réponse du Ministre à ma Question
En avril dernier, j’avais interrogé le Ministre de l’agriculture sur la formation des prix agricoles et la juste rémunération des producteurs. Ma QE vient d’obtenir une réponse.
La relation déséquilibrée entre acteurs de la filière est extrêmement préoccupante pour la durabilité du modèle agricole français et sa transmission aux générations futures.
L'équilibre économique des filières est en danger. L'organisation des agriculteurs doit être traitée en priorité.
L'amélioration des relations entre tous les acteurs de la filière est un enjeu stratégique. Je retiens de la réponse ministérielle publiée ce jour, les éléments suivants :
1- Le Gouvernement a pris des dispositions pour clarifier la loi de modernisation de l'économie qui régit les relations commerciales entre les différents maillons de la chaîne alimentaire.
2- Le Gouvernement a renforcé les contrôles et les sanctions.
3- Le Gouvernement a encadré l'encadrement des contrats entre producteurs et transformateurs.
4- Le Gouvernement a réuni les acteurs de la filière alimentaire, les encourageant à s'engager dans une amélioration structurelle de leurs relations.
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