06/06/2007
Une promesse à deux balles ?
"Selon mes calculs, la Commission des Finances pour l'opposition était une promesse à deux balles…" C'est ainsi que Pessin illustre l'article du Monde évoquant les fortes "réticences" de l'UMP à tenir l'engagement de Nicolas Sarkozy de donner la Présidence de la Commission des Finances à un représentant de l'opposition. En fait de réticences, nous sommes là confrontés à une franche hostilité : Patrick Ollier, candidat à la Présidence de l'Assemblée nationale, ne veut pas "donner les pouvoirs à l'opposition mais des moyens de contrôle". Même son de cloche chez Bernard Accoyer qui envisage une "commission des sages associant des représentants de chaque groupe, chargée de réfléchir aux évolutions nécessaires". Autant de verbiage inutile qui signifie simplement que les bonnes intentions prétendues de Nicolas Sarkozy pourraient ne pas être suivies d'effet. Et si elles l'étaient, Jean-François Copé semble avoir déjà trouvé la parade : prévoir un "statut de l'opposition" pour la rendre "plus responsable" (sic !) et supprimer dans le même temps la possibilité de "bloquer les réformes en déposant 130.000 amendements"… On en revient donc toujours au même point d'une promesse qui, pour ne pas coûter exactement "deux balles", pourrait en tout cas ne pas coûter cher.
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Commentaires
Mais qui a commencé cette outrance des amendements? N'est-ce pas le RPR dans les années 83/84 avec le projet de GSPEN (grand service public de l'éducation nationale). Sans parler des blocages systématiques dans la période du sénat, agissant en contre pouvoir. Si l'opposition n'a pas la com des finances, ce sera la pensée unique.
Écrit par : noël | 07/06/2007
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