13/06/2007
Réforme fiscale : qui paiera les cadeaux faits aux riches ?
Bouclier fiscal, droits de succession, déductibilité des intérêts d'emprunt… le premier "paquet fiscal" de Nicolas Sarkozy coûtera au minimum 11 milliards d'euros au budget de l'Etat ! On sait que les finances publiques sont exsangues… mais rien n'y fait : les cadeaux annoncés seront bien distribués, en toute irresponsabilité budgétaire. Ces cadeaux auraient-ils vocation à améliorer la justice sociale que l'on pourrait tout de même leur trouver des vertus réparatrices. Mais, comme on pouvait s'en douter, il n'en est rien.
Car les analyses des économistes sont accusatrices sur ce plan. Deux brillants articles des Echos, datés du 8 et du 12 juin 2007, rapportent ainsi que les mesures sont "plutôt favorables aux patrimoines élevés". La réforme des droits de succession est d'autant plus avantageuse que le patrimoine est important. De la même manière, le bouclier fiscal, qui était jusqu'ici calibré pour les gros patrimoines à faibles revenus, "pourra désormais intéresser les foyers cumulant hauts revenus et fort patrimoine". Au final, en entamant sérieusement la progressivité de l'impôt, le bouclier fiscal à 50 % ne "laissera qu'un espace restreint pour l'ISF".
Quant à l'augmentation de la fameuse TVA sociale, elle s'inscrit bien sûr dans cette logique révisionniste de remise en cause des grands principes de progressivité de l'impôt, inscrits à l'article 13 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen en 1789… moins d'impôts progressifs, plus de TVA : avec Sarkozy, ce sont bien les plus modestes qui vont devoir "casquer".
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