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18/10/2016

L'élan d'une solidarité climatique est lancé

OCDE-1381x850.pngLes pays développés se sont engagés, à Copenhague en 2009 et à Cancun en 2010, à mobiliser conjointement 100 mds de dollars par an d’ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique (à ne pas confondre avec les 100 mds du Fonds vert). Publié hier, le rapport de l’OCDE sur les projections de finances climat témoigne de la volonté des pays du nord de remplir leurs engagements vis-à-vis des pays en développement. A cet égard, Ségolène Royal et Michel Sapin ont salué la publication de cette feuille de route vers les 100 mds de dollars, au travers de laquelle l'élan du financement climatique est donné.

04/10/2016

Un gros effort de l’Inde pour le climat

IMAGE_20151013_30173711.jpgA l’heure où l’Union européenne s'apprête à donner son aval pour la entériner l'accord de Paris, on peut se féliciter de la décision de l’Inde de ratifier, elle aussi, le traité issu de la COP21 destiné à contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2 °C par rapport au niveau préindustriel.

Représentant 4,10 % des émissions globales de gaz à effet de serre, l'Inde évalue les pertes liées à l’élévation des températures à 1,8 % de son PIB annuel jusqu’en 2050.

A ce sujet, on peut trouver ci-dessous, le communiqué de la Présidente de la COP21 : "Bravo et merci à l’Inde qui ratifie".

07/10/2015

La finance au secours du climat ?

finance,climat,pays émergents,cop21Je participais ce mercredi 7 octobre 2015 à la Conférence-débat organisée par l’Association d’économie financière et la Caisse des Dépôts et Consignations sur le thème : « La finance au secours du climat ? »

On sait que la Conférence internationale de Copenhague en 2009 a fixé l’objectif de long terme dans la lutte contre le dérèglement climatique : limiter l’accroissement de la température à 2 °C à la fin de ce siècle.

Atteindre un tel objectif est un réel défi macroéconomique car on sait que depuis le début de l’ère industrielle, on produit plus de 30 milliards de tonnes de CO2 par an du fait des activités énergétiques.

La question est de pouvoir inverser rapidement cette courbe et d’inventer pour cela un nouveau modèle économique mondial. Mais chacun sait que tant en Chine, en Inde ou dans de nombreux pays émergents, on a aujourd’hui besoin de beaucoup d’énergie pour rattraper le développement économique des pays de l’hémisphère Nord.

La question est donc principalement d’aider ces pays à connaître un développement accéléré tout en utilisant un modèle économique différent, et notamment en éliminant les énergies fossiles. Il est nécessaire de trouver 100 milliards de dollars par an pour aider à cette conversion du modèle économique et c’est aux pays de l’hémisphère Nord d’apporter l’aide nécessaire pour permettre aux émergents de s’en sortir en allant vers un modèle bas carbone.

La question de la mise en place de financements appropriés pour aboutir à un équilibre mondial est posée avec acuité. La conférence-débat organisée le 7 octobre avait vocation à évoquer dans le détail cette question.

En complément, je peux vous conseiller la lecture du numéro 117 de la Revue d’Économie financière intitulée : « Changement climatique et finance durable ». Dans ce numéro, de nombreux articles éclairent très largement la réflexion qu’il est urgent de conduire aujourd’hui sur ce sujet extrêmement sensible.

01/06/2015

L’Ecologie doit être « politique » !

françois marc,sénateur,cop21,environnement,climat,ademe,écologie politique,punitive,ségolène royal,rechauffement,arbitrages,emploi,chômage,crise,richesse,croissance,pibLes résultats de l’étude de l'Ademe rendue publique ce jour révèlent qu’en matière d’écologie, le détachement des Français grandit : Près d'un quart des Français se désintéressent de l'environnement.

Le nombre de personnes prêtes à faire des sacrifices dans leur vie de tous les jours pour la protection de l'environnement est tombé à 41,2%, contre 44,5% auparavant et 56,9% en 2010 ! Les personnes « désengagées » sont pour la plupart (64%) des hommes et sont « surreprésentés chez les chômeurs et les populations modestes ».

Marqués par la crise, les Français se détourneraient donc petit à petit des questions environnementales… On peut tirer de ces données un enseignement simple : l’Écologie n’a de sens que si elle est « politique » !

Convaincre l’opinion publique de façon déterminante sur les questions environnementales, et en particulier sur l’indispensable lutte contre le réchauffement climatique, est devenu une nécessité vitale.

Or, on ne pourra pas y parvenir si on ne développe pas, en amont, un partage équitable des richesses et du patrimoine et si notre modèle socio-économique ne donne pas à chacun une possibilité d’insertion réussie par l’emploi.

Pas d’écologie sans « écologie politique » en quelques sortes...

29/05/2015

Transition écologique dans la finance : un pas en avant…

françois marc,cop21,climate day,françois hollande,cdc,caisse des dépôts,climat,business,monde des affaires,entreprises,cac40,lemasLa "climate week", lancée par François HOLLANDE, s’est conclue vendredi dernier sur une journée de tables rondes autour des investisseurs privés et publics, des banques et des assureurs, au siège de l’UNESCO à Paris, initiative co-organisée par la Caisse des dépôts et « Europlace » . Je salue cette initiative et spécialement les engagements qui y ont été pris… Tout vient à point. Après le Crédit Agricole, Axa -le plus gros assureur mondial- s’est engagé à « décarboner ses actifs », c’est-à-dire à ne plus investir dans l’industrie du charbon, néfaste pour l’environnement. Nous serons attentifs à ce que ces grands de la Finance mettent bien en application leurs annonces, qui ne sont rien moins que révolutionnaires dans le monde des affaires. En effet, dans un contexte de morosité économique et financière durable, les enjeux climatiques, s’ils sont cruciaux, n’ont jusqu’ici pas eu leur place. D’aucun m’ont fait part de leurs doutes : « sans l’organisation de la COPI 21 à Paris, l’organisation de cette journée sur la finance et le climat n’aurait pas été possible ».

Le monde de la finance mute, contraint par l’exigence écologique, car celle-ci devient un enjeu économique et financier.

Surtout, je soutiens l’engagement de la Caisse des dépôts et de son Directeur Général, de porter une démarche exemplaire d’ « actionnaire activiste » : la CDC est en effet un des plus gros investisseurs institutionnels en Europe, et dans ce rôle elle souhaite mettre l’éthique et l’écologie au centre de ses décisions financières. Pierre René LEMAS l’a expliqué très clairement : « Je souhaite engager un dialogue actionnarial soutenu sur les questions climatiques avec les sociétés dont nous sommes actionnaires - groupes du CAC 40, mais aussi des PME et des ETI - et je prends le pari que ce dialogue permettra de réduire l’empreinte carbone de notre portefeuille d’actions. Aux actes !

21/05/2015

Europe : d’une logique du bâton à une logique du dialogue

2015-0344-011-CL.jpg2015-0344-036-CL.jpgCe mercredi 20 mai, nous avons auditionné en commission des finances au Sénat, M. Pierre Moscovici, commissaire européen en charge des affaires économiques et financières, de la fiscalité et des douanes.

La question de fond a consisté à examiner de quelle manière il est possible d’amplifier le retour de la croissance en Europe. A cet égard, les propos tenus par le commissaire européen ont été rassurants. Le fait que l’Europe passe d’une logique de bâton à une logique dialogue peut en effet générer un regain d’optimisme. D’autant que l’Europe s’est par ailleurs dotée d’outils permettant de regarder les choses un peu autrement.

J’ai pour ma part noté un surplus d’ambition européenne sur la transparence fiscale et la priorité donnée à la croissance, plus clairement affichée à l’échelle européenne. Voilà qui répond aux préoccup - ations qui ont été les nôtres depuis un certain temps.

Il est également appréciable que l'agenda de croissance de cette nouvelle Commission mette en place des mesures de flexibilité. A ce sujet, le Ministre a rappelé les trois grands principes qui guident désormais les arbitrages :

1- "Un État qui investit doit être encouragé et peut gagner du temps".

2- "Un État qui conduit des réformes structurelles doit être encouragé".

3- "Selon la situation du pays, on n’a pas le même effort structurel requis".

Sur les questions d’investissement et de croissance, j’ai attiré l’attention du commissaire sur le fait qu’il est essentiel de réorienter le modèle de croissance au sein de l’Europe, en tenant compte des contraintes qui s’imposent à nous, en ce qui concerne les exigences environnementales et la prise en compte de la création d’emplois.

J’ai notamment demandé au commissaire européen comment l’Europe allait réorienter le modèle en intégrant le numérique ?

Je l’ai également interrogé sur la possibilité, dans le cadre de la prise en compte par l’Europe des investissements, de mettre de côté les investissements liés à la défense. Ce qui serait à mon sens une bonne méthode étant donné le caractère exceptionnels de ces dépenses visant à plus de sécurité.

20/02/2014

Des résultats économiques encourageants, signe du redémarrage du pays ?


QAG de François Marc du 20 février 2014.

Dans le cadre de la séance des questions d’actualité du jeudi, j’ai interrogé Jean-Marc AYRAULT sur les signaux positifs récemment communiqués par l’INSEE, l’OCDE et la Commission européenne. La France rattrape en effet son retard dans la zone euro.

La croissance 2013 du pays s’élève à 0,3 %, proche des 0,4 % de l'Allemagne. Ce différentiel était bien plus important durant la période 2007-2012. Malgré la « modestie » de ces résultats, j’ai relevé le caractère encourageant de ces signaux, soulignant également le début d’un retour de climat de confiance. Souhaitant que les perspectives de l’emploi et de croissance pour 2014 aillent plus loin et plus vite, j’ai demandé au Premier Ministre quel était son sentiment sur les perspectives françaises.

Dans sa réponse, le Premier Ministre a reconnu que la situation de la France était en effet en phase d’amélioration. Certains indicateurs manifestent la concrétisation d’un début de redémarrage. La stratégie gouvernementale conduite a été cohérente et commence à fournir ses effets. Ayant à cœur la réussite de la France, il a décliné toute option conduisant à changer de cap. A cet effet, le Pacte de responsabilité engage l’ensemble des acteurs. Il a rappelé combien il était important que chacun soit au rendez-vous.

Compte-rendu analytique des débats.

Communiqué de presse.

13/10/2009

Je suis inquiet pour les résultats réels de Copenhague…

copenhague.jpgEn avril dernier à Londres et en septembre à Pittsburgh, les participants au G20 ont admis qu’investir dans une infrastructure pauvre en carbone, notamment dans les services énergétiques, était la clé d'un avenir durable en termes d’économie et d’environnement. Tandis que le temps est compté, le prochain sommet de Copenhague (7-18 décembre 2009) va consister à renégocier un accord international sur le climat qui remplacera le Protocole de Kyoto qui doit prendre fin en 2012 en donnant à la lutte contre le changement climatique une envergure mondiale.

L’engagement de la Chine et des États-Unis sur des objectifs d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre est à ce titre crucial. La concertation devra dépasser les antagonismes de 192 pays aux intérêts économiques très différents, inégalement exposés aux bouleversements climatiques, et intégrer les éléments d’un nouveau dialogue Nord/Sud. Or, en dépit de l’optimisme suscité par l’arrivée d’une nouvelle administration américaine, la toile de fond du sommet pourrait en limiter les ambitions : déçus par le non-respect des Objectifs du Millénaire, les pays en développement ont adopté une stratégie de surenchère vis-à-vis des pays développés, tandis que ces derniers, contraints par la récession économique, sont amenés à reconsidérer l’ampleur de l’aide publique internationale. Le réalisme est ainsi de rigueur à l’égard du résultat immédiat des négociations. Au-delà de l’échéance de 2009, les points retenus dans l’accord de Copenhague seront décisifs pour la nouvelle architecture de coopération. En entrant dans le vif des négociations, les intérêts divergents et les priorités nationales risquent de reprendre leurs droits.

Compte tenu de ces éléments inquiétants, je reste interrogatif sur les promesses de cette nouvelle rencontre internationale. Comme beaucoup, j’attends de ce Sommet qu’il permette de dépasser les déclarations d'intention générale…

Signer la pétition "le pacte de Copenhague"

23/07/2009

Contribution Climat Energie : Michel, tu nous les taxes !

usine qui fume.jpgNicolas SARKOZY sait y faire pour déconsidérer la gauche...

Michel ROCARD est ainsi le « socialiste » de service choisi par Nicolas SARKOZY pour annoncer une très mauvaise nouvelle : la création d'un impôt supplémentaire !!

S'agissant des baisses d'impôts pratiquées depuis quelques années, le Président n'a bien sûr pas eu besoin de passer par un petit télégraphiste « socialiste » : il a annoncé lui-même au bon peuple les baisses d'Impôts sur le Revenu, le bouclier fiscal, la suppression de la TP, etc. ... Toutes ces baisses de recettes additionnées ont créé dans le budget de l'Etat de 2009 un énorme trou de 39 milliards d'euros !!

Où aller chercher des recettes nouvelles ?

L'idée de créer une fiscalité écologique est certes assez partagée aujourd'hui, à droite et à gauche... Mais avoir l'idée de faire annoncer par un « socialiste » à tous nos concitoyens qu'il était souhaitable de prélever dès 2010 un impôt nouveau de 8 milliards d'euros ne manque pas d'aplomb !

Et le tour est apparemment bien joué...

Car à écouter les auditeurs, qui sur les radios périphériques, réagissent ce matin à l'annonce de ce nouvel impôt, on voit bien que ce sont à nouveau les socialistes qui deviennent la cible désignée de la vindicte... Exemple de commentaire entendu : « SARKOZY, lui au moins, il baisse les impôts... Et c'est ce socialiste ROCARD qui veut nous les augmenter à nouveau... décidément, ils ne changeront jamais les socialistes... »

En plus ce qu'annonce Michel ROCARD est traité par beaucoup de vraie usine à gaz ! (1)

Vraiment Michel, tu nous les taxes !

(1) Vous pouvez lire à ce sujet l'analyse d'Alain JOANNES dans Le Télégramme du 23/07/09 : cliquer ici