25/01/2017
Le populisme décomplexé de Trump : un mélange des genres inquiétant à la Maison Blanche
Avec l’arrivée de Donald TRUMP, la démocratie américaine est à un tournant. Pour les gouverner, les Américains ont désormais à leur tête le patron d'un empire économique qui s’adonne à un populisme absolument décomplexé.
Les premières décisions symboliques prises ces premiers jours de mandat sont des plus inquiétantes pour la suite : demande d’abrogation de la loi d'assurance-maladie, mesures anti-avortement, protectionnisme commercial, annonce de la reprise du forage des gaz et pétrole de schiste aux États-Unis,… Autant de signes annonçant l’installation progressive du populisme, du protectionnisme et du nationalisme.
On sait bien que la mondialisation est source de complexité et que la tentation du repli sur soi est un réflexe naturel.
Mais on ne peut accepter que la réaction à cette situation se satisfasse de discours politiques à l’emporte-pièce, de mélange des genres douteux et de postures simplificatrices.
Le style Trump n’est pas qu’une posture. On peut hélas craindre que l’attitude générale de ce président déphasé "infusera" la société, les jeunes générations et finira par faire tomber dans la normalité ce qui était jugé choquant dans un passé récent.
ATTENTION DANGER !
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13/06/2016
Fusillade d’Orlando : Solidarité avec le peuple américain
Dans la nuit de samedi, une fusillade meurtrière a fait de très nombreuses victimes dans la ville d’Orlando aux États-Unis. Face à cet acte de haine et cette nouvelle expression de la barbarie, j’exprime ma solidarité avec le peuple américain, les victimes et leurs proches.
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02/06/2016
Quand des Staffers américains s'interrogent sur l'avenir de la France
J'ai reçu ce 2 juin au Sénat une délégation de Staffers du Congrès américain :
Jamie FLY (Républicain), Sophia LALANI (Démocrate), Colin McGINNIS (Démocrate), Tom ALEXANDER (Républicain), Sarah ARKIN (Démocrate) et John NEAL (Républicain).
L'objet de cette visite en France portait sur la sécurité et l'échange d'informations entre les USA et la France.
Le sujet de la situation économique et politique a aussi fait l'objet d'un échange approfondi, nos interlocuteurs américains s'interrogeant très ouvertement sur la montée en puissance des mouvements violents de contestation syndicale dans notre pays.
François MARC et la délégation de Staffers américains, le 2 juin 2016
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18/02/2014
Transparence des comptes bancaires à l'étranger : Les USA imposent leur rythme
©Sénat/C.Lerouge
La commission des finances du Sénat a organisé le 12 février dernier une audition sur les implications pour la France de la législation américaine "FATCA" (Foreign account tax compliance Act) et les perspectives de développement de l’échange automatique d’informations en matière fiscale.
Le système fiscal américain est tel que les contribuables déclarent leur revenu mondial et peuvent déduire ce qu'ils ont payé ailleurs comme impôts. C'est la particularité du règlement du code fiscal américain, le "FATCA".
Consacrée à l'échange d'informations fiscales entre États, cette audition faisait suite au déplacement l’an passé aux États-Unis de la Commission des finances. Nous avions alors évoqué la réciprocité, question sous-jacente s’il en est, dans les discussions avec les États-Unis. Cette récente audition a évidemment remis sur la table ce principe de réciprocité et a montré qu’en matière de transparence des comptes bancaires à l'étranger, les USA imposent leur rythme à toute la sphère financière mondiale.
A l’Europe de rattraper aujourd’hui son retard sur cette lourde question de fraude fiscale.
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17/02/2014
Retour sur le voyage du Président aux USA Croissance : La France dispose de tous les ingrédients pour y arriver
En tant que vice-président du groupe d'amitié France - États-Unis, je me félicite de la tonalité optimiste de la récente visite d'État du Président Hollande aux États-Unis, sur les thèmes de l’économie et de la croissance.
François Hollande vient d’achever une visite d'État de trois jours aux États-Unis. De ce déplacement officiel, où le Président était entouré d’une quarantaine de dirigeants d'entreprises français, je retiens la note d’optimisme portée par les rencontres et les échanges qui ont eu lieu. La Silicon Valley reste un exemple à suivre dans sa logique de "fertilisation croisée" entre les universités, les start ups et les grandes entreprises américaines, au service de l’innovation, de l’esprit d’entreprise et de l’emploi. C’est ce qui a fait sa réussite et continue d’en assurer le succès (et les "success stories" !) depuis 30 ans.
La France dispose de tous les ingrédients pour arriver aux mêmes résultats : de bonnes universités, des cadres et des ingénieurs de haut niveau, de grandes entreprises de renommée mondiale, une dynamique de la création d’entreprise, notamment dans l’économie numérique, malgré la morosité économique. La France doit prendre les bonnes idées et développer ses propres recettes pour relancer sa compétitivité : le projet du plateau de Saclay porte par exemple cette ambition. A l’échelle Finistérienne, n’oublions pas que le technopôle Brest Iroise illustre aussi cette recherche de synergie... L’exemple de la société SATIMO, PME leader mondial dans la mesure des champs électromagnétiques, que j’ai visitée l’an dernier l’atteste.
Dans ce contexte rassérénant, le Président Hollande a annoncé plusieurs dispositions intéressant notre compétitivité et permettant d’améliorer l'image économique de la France. Les enjeux sont en effet colossaux pour notre économie : Plus de 2700 filiales d’entreprises françaises emploient 500 000 personnes aux États-Unis et 1 200 groupes américains comptent 440 000 salariés en France…
Dans le cadre du conseil de l'attractivité, les chefs d'entreprise seront notamment autorisés à recourir au « financement participatif », finançant ainsi leur projet auprès des internautes à hauteur de 1 million €, chaque particuliers pouvant investir 1000 €. Un visa de quatre ans sera en outre proposé aux investisseurs qui viennent s'installer en France. Jusqu'à 10.000 personnes pourront en profiter chaque année. Le Président Hollande a également relancé l’ide de « passeports talents » pour les créateurs étrangers.
La Commission des finances du Sénat s’était déplacée aux États-Unis en mai 2013. Dans ce cadre j’avais pour ma part notamment pu avoir d’instructifs échanges avec différents économistes sur la réforme de l’imposition des entreprises conduite outre atlantique.
En marquant sa détermination à retrouver le chemin de la croissance et par sa volonté d'encourager l'innovation, François Hollande adopte la bonne stratégie. C’est une condition essentielle qui permettra à la France de remonter dans le classement des pays les plus attractifs pour les investisseurs. Il en va de notre compétitivité et de l'emploi.
Photo de la présidence.
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10/02/2011
La catastrophe annoncée ?
Beaucoup d'économistes annoncent aujourd'hui une dégradation inévitable de la situation financière internationale, à l'instar de l'ex-trader Marc Fiorentino qui livre son analyse dans un article de la Tribune paru hier...
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12/01/2011
Pour l'Oncle Sam, les Européens seraient-ils donc tous des pelés et des galeux ?
Les visites aux Etats-Unis sont parfois sources de surprises désagréables. Ceci vaut par exemple pour l'opinion qui y est entretenue au sujet de "nous autres Européens". J'avais déjà eu l'occasion de la constater lors de mon séjour à Washington en septembre 2010.
En lisant l'ouvrage récent d'Edouard Tétreau (économiste français qui a séjourné 3 ans aux USA de 2008 à 2010) et intitulé 20 000 milliards de dollars, on ne peut que se désoler de voir cette dérive (récente ?) de l'opinion américaine.
Et Tréteau souligne à quel point le "sauve qui peut" généralisé et le désir de sauvetage du "roi dollar" peuvent mener à tous les excès.
Selon lui, tout serait bon pour déstabiliser l'euro et miner la crédibilité de cette vieille Europe, et ceci dans le but de réorienter au maximum les flux financiers mondiaux vers le dollar de manière à le préserver de l'effondrement.
Tréteau cite ainsi les propos d'éminents leaders d'opinion américains et de médias "grand public" : "Du Financial Times au Wall Street Journal, il est aujourd'hui assez commun de tirer à boulets rouges sur la crise de l'euro, l'explosion imminente de l'Union économique et monétaire européenne, la gabegie des économies espagnole, italienne, portugaise, sans parler de cette "douce France" où l'on ne serait pas harassé par le travail..." ; "l'Europe est accablée de tous les maux"...
"Le mot d'ordre est donné, il doit permettre grâce à un incessant et organisé bourrage de crâne de conduire l'opinion américaine à considérer que les USA détiennent la ligne salvatrice face à la crise... L'Amérique doit redevenir le point d'ancrage, le refuge pour un monde en pleine crise...We have to be viewed as a stable, safe heaven."
Quand on sait la responsabilité immense des Américains dans le déclenchement de cette crise, on ne peut que rester abasourdi devant cette mauvaise foi organisée...
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02/11/2010
Obama et les racistes
Les élections du Midterm qui se déroulent ce 2 novembre au USA ont au moins révélé une chose importante : la résurgence de ce vieux réflexe raciste qui est aujourd'hui fortement présent dans l'esprit de beaucoup de Blancs américains.
En effet, derrière certaines critiques à l'homme Obama, on ressent très clairement, et tous les commentateurs l'ont dit, ce rejet de la personne d'Obama relativement à la couleur de sa peau et à ses origines. Certains propos ultras des partisans du Tea Party illustrent d'ailleurs parfaitement cette situation, mais il est à noter que de nombreuses catégories de la population aisée aux Etats-Unis sont aujourd'hui traversées par cette dimension raciste non avouée, mais néanmoins bien réelle.
On ne sait en cet instant où conduiront ces élections du Midterm, mais une chose est sûre, si les Etats-Unis continuent sur cette voie, on peut craindre les pires conséquences en termes d'unité nationale car les vrais démocrates auront certainement du mal à se satisfaire de cette dégringolade de l'esprit de tolérance et de civisme dans ce pays de la Liberté.
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