22/09/2017
François Marc. Il tourne les pages de 35 ans de mandats (Le Télégramme, 22.09.17)
Article tiré du Télégramme (édition du 22 septembre 2017)
Pour François Marc, la politique se mesure à l'efficacité de l'action et s'accomplit à l'écoute des territoires. Vieille école ? Alors qu'il met un point final à 35 ans de mandats, le maire de La Roche-Maurice (29), devenu sénateur, signe un livre (*) d'utilité publique.
Lundi, Jean-Luc Fichet s'installera dans le fauteuil que lui laisse François Marc, son devancier sur la liste PS aux sénatoriales de 2014. Élu depuis 1998 à la Haute Assemblée, le parlementaire nord-finistérien s'arrête à la moitié d'un nouveau mandat. S'il ne laisse rien transparaître sur son visage soulignant un éveil permanent, ses douleurs lombaires affectent un rôle d'élu que même à 67 ans, il n'envisage pas autrement qu'à 100 %. « Depuis 2005, je suis intervenu 4.228 fois en séance, j'ai déposé 3.129 amendements et rédigé pas mal de rapports ». Ce labeur essentiel qui intéresse rarement les médias et ne bouleverse pas d'un trait le destin de la République, François Marc l'a inlassablement restitué à ses administrés et plus spécialement aux grands électeurs finistériens. De tous bords.
Hommage aux maires
C'est d'ailleurs, en partie, à leur attention, que le néo-retraité de la politique vient de sortir son livre « Moments citoyens ». Un condensé de 35 années d'engagements politiques « divers et variés » décrites sous un angle pédagogique. L'ascension du professeur d'économie et de gestion à la fac de Brest démarre aux élections municipales de 1983. Le natif de Plougoulm mène une liste à La Roche-Maurice, commune d'origine de son épouse. « Nous avions fait le diagnostic des manques ». L'aménagement du bourg, une salle de sport et une salle polyvalente sortent de terre. Il sera élu trois fois. « Si l'exercice d'une fonction politique doit viser avant tout à porter attention au sort de ses concitoyens, c'est celle de maire qui illustre le mieux cette définition », écrit-il dans son livre.
Chantre de la décentralisation
Aux cantonales de 1988, le socialiste renverse le roc du plateau de Ploudiry, Pierre Abéguilé. François Marc restera conseiller départemental jusqu'à la disparition de son petit mais bien servi canton de Ploudiry. À Quimper, il prend plusieurs vice-présidences. Il devient aussi premier président de la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas (en 1995). Deux collectivités en phase avec ses idées : « Même au Sénat, à Paris, face aux cercles jacobins, j'ai continué de défendre la décentralisation ». Son apogée a duré de 2012 à 2014, sous l'éphémère majorité de gauche, lorsque le fidèle socialiste a occupé la fonction éminente de rapporteur général des finances du Sénat. Là où l'ancien étudiant soixante-huitard, animé par l'envie de changer le monde et combattre les fachos, qui devait rejoindre, plus tard, la « deuxième gauche » de Rocard, estimait encore pouvoir, au moins, améliorer le quotidien des gens.
« Déjà pas mal »
« Sur les questions de valeurs locatives, sur les impôts des ménages, la régulation financière, j'ai essayé d'être actif dans le principe d'égalité. Malheureusement, le fossé se creuse dans la société », se désole-t-il, réalisant sa désormais impuissance. « Je ne sais pas si je suis un représentant de la politique à l'ancienne. Je reste convaincu que pour essayer de changer les choses, il faut percevoir les réels besoins des gens à travers les mandats locaux. Selon moi, on devrait toujours pouvoir cumuler un mandat parlementaire et de maire d'une petite commune. Une façon de faire payante en démocratie locale. Si l'on obtient un peu d'efficacité dans ce que l'on fait, c'est déjà pas mal ».
* « Moments citoyens », aux éditions de l'Aube, 19,50 €.
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25/07/2017
L'édition locale du Télégramme : "François Marc. Une mission à finir"
Le Télégramme, 25 juillet 2017
Dans un monde politique critiqué pour son opacité, François Marc s'est distingué par sa transparence. Du premier mandat de maire de la Roche à celui de sénateur qui s'achève, « j'ai toujours rendu compte de mon activité ».
Il réserve aux élus et à septembre, son compte rendu d'activité. François Marc aura alors achevé sa mission au Sénat en même temps que 35 années de mandats, attaché à l'éthique et au territoire. « Oui, je suis battu mais " çuici " c'est un bon. Il ira loin ! ». Rapportée dans les colonnes du Télégramme par la journaliste Dominique Le Bian-Rivier, alors chef de l'agence de Landerneau, cette déclaration fair-play de Pierre Abéguilé au soir de sa défaite aux élections départementales de 1988, s'adressait au jeune homme de 38 ans, natif de Plougoulm, qui venait de le battre dans le canton de Ploudiry. Commentaire prophétique. François Marc a gravi bien des échelons politiques. Maire de la Roche-Maurice de 1983 à 2001, conseiller général de 1988 à 2015, sénateur depuis 1998, il a occupé sous la majorité de gauche le poste de rapporteur général des finances. Tout près du sommet de l'État.
« Principe d'honnêteté »
La semaine dernière, il a annoncé sa démission du Palais du Luxembourg, laissant son siège de sénateur à celui qui le suivait sur la liste de gauche de septembre 2014, Jean-Luc Fichet. La raison de ce retrait à mi-mandat est connue : « Je souffre de difficultés aux vertèbres lombaires. La préconisation médicale m'impose de limiter le rythme. Mais quand on est engagé dans une mission élective, on ne peut pas faire de fractionné. Je laisse donc ma place. Principe d'honnêteté ».
Attention aux plus modestes
Pour l'heure, il reste sénateur d'autant plus déterminé à continuer sa mission que la préoccupation du moment le ramène à un sujet particulièrement cher à son coeur : le devenir des collectivités. « Les 13 milliards d'économies que l'État leur demande seront l'énorme sujet de la rentrée ». Jusqu'au 4 août, date de fin de session parlementaire, le Rochois compte bien faire entendre sa voix depuis les rangs de l'opposition : « L'assainissement des finances publiques est nécessaire », convient le docteur en économie et ex-professeur en sciences de gestion de l'UBO. « À condition que cela ne creuse pas l'inégalité entre Français. Il faut se montrer vigilant à l'égard des plus modestes », prévient-il.
Au plus près des citoyens
Toujours aussi accessible, lorsqu'il se pose à une table d'un café du bourg de La Roche ou reçoit les administrés à la permanence de la place de la mairie, François Marc tient aussi fermement « à l'esprit de décentralisation qui permet au pouvoir de rester au plus près des citoyens. Je suis inquiet quand on dit qu'il y a trop d'élus locaux. 90 % d'entre eux (dans les communes) sont des bénévoles. La solution passera-t-elle par une modification du paysage administratif ? Prenons garde à la recentralisation de la prise de décision. La haute administration parisienne pourrait être tentée ». François Marc n'a jamais aimé les coups en douce.
Inquiet par la montée du populisme
Avant l'heure, ce n'est pas l'heure. François Marc souhaite attendre son départ du Palais du Luxembourg pour s'attarder plus longuement sur ses 35 années de mandat et au-delà, sur une vie d'engagement. « Mon bouquin est à l'imprimerie », sourit-il. « Il sortira en septembre ». Le Rochois, né à Plougoulm, en 1950, dans une famille qui n'appartenait pas à la haute bourgeoisie, devrait évoquer ses combats étudiants « contre les fachos qui ne pesaient que 5 % ». Mais c'était déjà trop pour un jeune homme dont le père avait passé cinq ans emprisonnés par les Nazis. « Aujourd'hui, quand je vois que 40 % des électeurs s'expriment pour des solutions populistes, ça révèle que la démocratie n'est plus la préoccupation d'une grande partie des Français.
Fidèle au PS
François Marc n'occulte pas la responsabilité des partis traditionnels dans le phénomène. « La gauche perd en crédibilité quand elle ne se dresse plus en première ligne », regrette celui qui a adhéré au PS en 1979. Il continuera d'adhérer à ce parti « où les querelles ont pris le pas sur les débats d'idées » mais « qui va se reconstituer ». Nostalgique du monde politique du temps où les réseaux sociaux ne déclenchaient d'attaques en rafales, « où la courtoisie était la règle même si l'on n'appartenait pas au même camp politique, comme avec Pierre Abéguilé ». En souhaitant « que Macron réussisse. Il a été la proposition la plus acceptable pour éviter la prise de pouvoir des populistes. S'il échoue, j'ai peur qu'il n'y ait plus d'alternative ».
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07/04/2015
Conséquences de l'embargo russe sur les produits ostréicoles
Au travers d’une Question Écrite, j’avais interrogé le Secrétariat d'État, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la situation des ostréiculteurs suite à l'embargo décidé par la Russie sur les produits alimentaires européens.
La Russie étant un marché dynamique pour l'exportation des huîtres françaises, notamment bretonnes, cette décision d'embargo a en effet impacté négativement l'activité des ostréiculteurs français.
Dans la réponse ministérielle récemment apportée, il est rappelé que FranceAgriMer a ouvert, depuis 2013, une mesure d'aide aux investissements immatériels des entreprises de commerce et de transformation des produits aquatiques qui voudraient développer ou diversifier un réseau d'export de ces produits.
Cette mesure permet la prise en charge de 50 % du coût du prestataire, dans les limites fixées par le règlement de l'Union européenne portant sur les aides de minimis et peut permettre aux entreprises spécialisées vers la Russie de trouver des marchés d'exportation alternatifs.
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08/04/2014
L’entreprise EMILY pratique les « 3 i » depuis 40 ans
Tréflévénez. Godets Emily : 40 ans de... par Letelegramme
Nous étions nombreux, élus et acteurs économiques locaux, à nous retrouver vendredi à TREFLEVENEZ, pour les 40 ans de l’entreprise EMILY.
Suite à cette célébration, je conseille cette vidéo réalisée par Yann Le Gall, journaliste au Télégramme, dressant le portait de cette entreprise familiale finistérienne. « Emily. 40 ans d’innovation et de bon sens » dévoile le fonctionnement d’un groupe qui, en faisant le pari de l’innovation depuis 40 ans (un salarié sur dix se consacre à la R&D), propose des produits avant-gardistes de haute technologie à des secteurs clés de l’économie : secteur agricole, l’industrie, le BTP, les espaces verts. 20% du chiffre d’affaires du groupe est réalisé à l’export. L’entreprise Emily représente un très exemple de la pratique des « 3 i », en déployant concomitamment INNOVATION, INVESTISSEMENT et INTERNATIONALISATION.
Génératrice de croissance et d’emplois non délocalisables, l’entreprise EMILY s’est par ailleurs agrandie au travers de la création de sa filiale OXYMAX que j’ai eu l’honneur d’inaugurer l’an passé.
Une réussite locale dont notre territoire peut être fière !
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