26/07/2017
Hard Brexit ou soft Brexit pour nos pêcheurs bretons ?
Dans les futurs accords de pêche entre Europe et Royaume-Uni, quel sort sera accordé à la fameuse bande de 200 milles de la Zone économique sur laquelle le Royaume-Uni souhaite récupérer une pleine souveraineté ? La question a tout son sens dans notre département quand on sait que le Finistère fournit 25 % des produits issus de la mer et de la pisciculture du pays…
Alors que le gouvernement britannique entend élaborer sa propre législation sur la pêche pour contrôler l’accès à ses eaux et mettre en place des quotas, quel sera le partage des TAC (Total autorisé de capture) entre le Royaume-Uni et l'Union européenne à l’issue de la période de négociation du Brexit ? Un tiers de notre chiffre d'affaires et de nos emplois pourraient-ils être perdus, comme le craignent les professionnels de la pêche ?
On sait que les quotas actuels proviennent d'un compromis qui date de 1973 et des négociations d'adhésion du Royaume-Uni. Lors des attributions annuelles de captures autorisées, les professionnels s'estiment d’ailleurs mal servis.
Comme j’ai déjà pu l’indiquer (Commission Affaires européennes du 9 mai 2017), "il est essentiel de revendiquer le fait que les négociations sur la pêche doivent être intégrées dans un cadre global et non dans le cadre d'une discussion spécifique. Les Anglais exportent leur poisson et le marché européen est essentiel pour eux".
Il convient donc de négocier intelligemment.
Sur le même sujet : Brexit : les pêcheurs français en alerte
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02/07/2017
Les agriculteurs ne doivent pas rester seuls face à leurs difficultés
On constate que les agriculteurs qui se retrouvent en situation précaire dans leur exploitation peuvent rechignent à parler autour d'eux de leurs difficultés… ce qui peut entraîner des drames.
Être en capacité de repérer rapidement ces situations qui deviennent critiques devient donc essentiel.
Pour justement apporter l'appui nécessaire aux agriculteurs en difficultés, voire signaler une situation qui se dégrade, il existe aujourd’hui des cellules d’accompagnement mises en place par les Chambres d’agriculture en lien avec les DDTM, le conseil départemental, le service social MSA, la DDPP.
Un diagnostic porté plus tôt sur ces dossiers permet souvent de mieux prendre en main une situation dégradée. Le rôle assuré par ces cellules de soutien et le suivi qu’elles assurent en matière d’accompagnement social sont d’une précieuse aide.
Dans le Finistère, ces cellules de secours sont accessibles aux numéros suivants :
- Pour le Finistère Nord : 02.98.41.33.15
- Pour le Finistère Sud : 02.98.41.33.15
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09/06/2017
Les producteurs de lait doivent être mieux payés
Aujourd’hui, les producteurs de lait sont clairement sous rémunérés. Un tiers des producteurs de lait français, en travaillant à plein temps, gagnent moins de 350 € par mois depuis la crise.
Pourquoi ne sont-ils pas rémunérés au juste prix, alors que dans le même temps :
- - Le marché est en train de s’assainir ; il pourrait même progresser de 5 à 10 % dans les dix prochaines années, la demande de produits laitiers devant croître sensiblement dans de nombreux pays du monde, y compris en France (D'ici dix ans, la demande mondiale de lait boostée par quelques grands pays).
- - La production laitière européenne baisse, et surtout en France (La maîtrise de l'offre fait redresser durablement les prix).
- Les transformateurs et distributeurs conservent de très confortables marges et réalisent des bénéfices plus qu’honorables.
- Le "modèle familial" est lui-même porteur de valeur (Lait : "Notre modèle familial a une valeur") et qu’il répond au cahier des charge propre à la politique d’achat des transformateurs, de plus en plus soucieux dans leur processus de fabrication, des conditions de production des entrants utilisés.
Les laiteries et coopératives laitières doivent bien comprendre que la politique de prix trop bas pour les producteurs est une "politique du pire".
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02/06/2017
A quel jeu suicidaire joue Donal Trump ?
Voilà qui est officiel, Donal Trump se pose comme adversaire politique au climat. Hier le président américain a décidé de retirer son pays de l'accord de Paris sur le climat. Qu’une grande puissance comme les États-Unis, un des plus gros pollueurs dans le monde, s’oppose à la transition vers les énergies propres relève du suicidaire. Monsieur Trump sait-il que d’ici 2100, les villes très peuplées connaitront une hausse des températures de huit degrés (étude publiée dans la revue Nature Climate Change) si rien n’est fait ? Année après année, le réchauffement climatique impacte notre société de plus en plus violemment. Plus de 100 millions de personnes basculeront dans l’extrême pauvreté si les objectifs de réduction des gaz à effets de serre ne sont pas tenus (rapport 2015 de la Banque mondiale) ; des "records mondiaux" du nombre de victimes dues à des catastrophes naturelles sont aujourd’hui atteints (chiffres officiels de la mortalité liée aux phénomènes météorologiques extrêmes, publiés par l’Organisation Météorologique Mondiale) ; des millions de réfugiés climatiques d’ici quelques décennies dans le monde (rapport 2012 de l’Onu).
Mais à quel jeu joue Donal Trump ?
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03/05/2017
Madame LE PEN et l’agriculture : danger pour nos exploitants
Dans les propositions qu’elle avance, la candidate du Front national envisage de sortir de la PAC (Politique agricole commune). Les enjeux budgétaires liés à la PAC sont pourtant majeurs puisque la France perçoit 9,1 milliards € chaque année euros pour ses agriculteurs.
En cas de "Frexit", beaucoup de questions sans réponse seraient posées et un certain nombre de risques ont d’ores et déjà été identifiés et dénoncés par les professionnels du monde paysan :
- - Diminution des opportunités commerciales à notre pays qui, rappelons-le, est le premier exportateur de produits agricoles dans l'Union européenne.
- - Fermer les frontières ne protègerait pas les paysans mais accélèrerait au contraire leur disparition faute de débouché.
- - Fragilisation des agriculteurs puisque perte de la garantie sur le régime de paiement de base et perte de tout filet de sécurité en matière de revenu.
- - Perte de revenu pour les agriculteurs (estimée à 25 000 euros par ferme).
- - En cas de retour au franc, perte de compétitivité de notre agriculture.
- - En cas de retour au franc, explosion des taux d'intérêt, rendant impossible pour beaucoup de rembourser le crédit de leur exploitation agricole.
Est-ce cela que l’on souhaite pour nos agriculteurs ?
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28/04/2017
Madame LE PEN "à la ramasse" sur la pêche
Le JT de France 2 a présenté ce jeudi 27 avril à 20h00 de "belles" images de Madame LE PEN embarquant aux aurores sur le bateau d’un militant du Front National, pêcheur de son état. Dans cette longue séquence consacrée au sujet de la pêche, il n’a malheureusement à aucun moment été question du sujet d’inquiétude essentiel des pêcheurs français aujourd’hui, à savoir celui des conséquences dramatiques du BREXIT.
Le sujet est si important que le Sénat avait jugé opportun de réunir le 4 avril en urgence (hors session) un groupe d’audition du Comité National des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Deux chiffres essentiels avaient été à cet égard rapportés le 4 avril dernier sur ce blog :
- La pêche française dépend à 24% des zones de pêche britanniques.
- En cas de BREXIT, les revenus de la flottille européenne pourraient chuter de 50%.
Inutile de dire que les thèses de Madame LE PEN en faveur du BREXIT et d’un repli national généralisé en Europe vont exactement à l’inverse des intérêts de la pêche française aujourd’hui ! En voulant réduire à néant la réglementation européenne sur ce sujet comme sur d’autres, Madame LE PEN apparait implicitement favorable à une réduction dramatique de nos zones de pêche en mer. Impensable !
Le plus étrange dans cette affaire c’est que pour ce sujet N°1 du JT de 20h00 de cette chaîne publique "d’informations", aucune question n’ait été posée à la candidate du Front National sur ce qui est le principal et quasiment unique sujet de préoccupation de la pêche française en ce moment !
Triste spectacle télévisuel…
Sur le même sujet :
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04/04/2017
Brexit : les pêcheurs français en alerte
Ce mardi 4 avril, le Sénat procédait à l'audition du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) ainsi que du Directeur du Fonds régional d'organisation du marché du poisson "FROM Nord" (voir la vidéo).
La perspective du Brexit et les conséquences pour tout ce secteur étaient au coeur des discussions devant notre Commission des Affaires européennes.
Les chiffres cités sont impressionnants :
1/ Les pêcheurs français capturent 100 000 tonnes de poisson chaque année dans les eaux britanniques. Le chiffre est de 676 000 tonnes pour l'ensemble des pêcheurs européens (non britanniques).
2/ La pêche française dépend à 24% des zones de pêche britanniques.
3/ En cas d'interdiction de pêche dans les eaux anglaises, les revenus de la flottille européenne chuteraient de 50% !
Tout ceci indique que si le Brexit aboutissait à remettre en cause l'accord de 1983 sur les 200 miles nautiques, toute la façade atlantique s'en trouverait affectée.
Raison de plus donc de regarder de très près cette négociation sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
Infographie publiée sur le site du Télégramme en novembre 2016
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29/03/2017
Agriculture : une action politique déterminée de 2012 à 2017
A l'occasion de la tenue à BREST ce jour du Congrès de la FNSEA, il peut être opportun de se pencher sur l'action du gouvernement de 2012 à 2017 en matière agricole et agroalimentaire.
Il est bon de rappeler que l'Europe a été une décennie durant l'objet d'une libéralisation continue de la politique agricole avec en particulier la fin des quotas laitiers, le démantèlement des filets de sécurité ou encore la baisse des prix d'intervention. En 2012, il était donc essentiel de conduire une défense affirmée des intérêts agricoles de la France dans les négociations internationales d’alors.
SAUVER LA PAC
Rappelons que le Président de la République et le Gouvernement se sont battus pour préserver un budget ambitieux pour l’agriculture française dont le sort était pourtant scellé par un accord signé par la précédente majorité et qui conduisait à une baisse de 15% des aides aux agriculteurs. La PAC a pu être sauvée. A ainsi été obtenue une PAC avec un budget stabilisé, une PAC plus juste, plus équilibrée en faveur de l’élevage, permettant aux jeunes de s’installer, une PAC également plus en phase avec les attentes légitimes des citoyens en faveur de la préservation des ressources naturelles et de l’environnement. Le "mémorandum" regroupant l’ensemble des propositions de la France pour améliorer la situation de l’agriculture européenne aura permis de faire bouger les lignes en Europe.
DES CRISES A REPETITION
Tout le monde a cependant à l’esprit la récurrence des crises. Dans la succession des crises (laitière, bovine, porcine, légumière) l’important était de ne pas perdre de vue les multiples atouts de l'agriculture française et de ne surtout pas se résigner à un constat d'impuissance.
A cet égard, alors qu’il y avait simultanéité de fermetures dans l’agroalimentaire finistérien ou des risques graves pesant sur des entreprises phares (Tilly Sabco, Boutet Nicolas, Gad, Doux, Jean Caby), il faut rappeler que le Pacte d’avenir pour la Bretagne a drainé un certain nombre de financements additionnels non négligeables pour l’agriculture.
UNE ACTION POLITIQUE DETERMINEE
Parmi les nombreuses mesures prises de 2012 à 2017, citons en particulier :
- - L'institution des groupements d'intérêt économique et environnemental, avec l'obtention pour la première fois de la claire reconnaissance des GAEC à l'échelle européenne.
- - L'amélioration des démarches contractuelles au sein des filières, au travers de l'encouragement au regroupement des producteurs pour peser face aux transformateurs et aux distributeurs.
Alors que la LME de 2008 avait livré les agriculteurs à la grande distribution avec comme objectif de faire baisser les prix en faisant jouer la concurrence, les sanctions contre les pratiques commerciales agressives et abusives de certains opérateurs ont été renforcées pour mieux protéger les producteurs (loi de 2013, loi de 2015). La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt d’octobre 2014 a par ailleurs amélioré le fonctionnement de la contractualisation laitière en apportant des outils supplémentaires aux organisations de producteurs afin de renforcer leur rôle.
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- Allègement pour un montant sans précédent les charge pour les agriculteurs. Au total, les allègements de charges pour l’ensemble du secteur (production, transformation et services), hors aides d’urgence, se sera élevé à 5,1Mds€ en 2017, contre 2 Mds€ en 2012.
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- Un effort sans précédent de l’Etat pour favoriser les investissements productifs en agriculture et dans l’agroalimentaire, qu’ils soient individuels ou collectifs.
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- Forte mobilisation sur les marchés export (Plateforme collective "Viande France Export", mesures de promotion avec 10 M€ ajoutés au budget de FranceAgriMer, accompagnement des professionnels dans les pays identifiés comme marchés prioritaires et levée des barrières sanitaires et tarifaires à l’export, levée de l’embargo russe (sanitaire) sur le porc…
A mon sens, l’action politique à conduire pour les prochaines années devra continuer à avoir pour double objectif la protection renforcée des agriculteurs contre les aléas et la reconquête par les agriculteurs de la valeur ajoutée qu’ils créent.
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27/03/2017
La Maison de la Bio tient son AG à Daoulas
J'ai participé ce lundi 27 mars à l'Assemblée générale de la Maison de l'Agriculture Biologique à DAOULAS, où une bonne trentaine d'acteurs de la filière, de l'amont à la distribution, étaient présents.
La Maison de l'Agriculture Biologique a présenté l'ensemble de ses actions de 2016 comme le bio en restauration collective, la structuration des filières locales, le jardinage au naturel, etc...
Le Finistère est le 1er département breton en nombre de fermes bio avec plus de 15 % de hausse en un an. Cela correspond à une augmentation de 7,3% des fermes bio et de 8,4% des fermes en conversion.
L'agriculture bio connaît une forte croissance et ce développement doit se faire au niveau local avec l'implication de tous.
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06/03/2017
L’IREO en pointe sur l’enseignement agricole
Voilà plus de 50 ans que l’IREO de LESNEVEN œuvre pour l’enseignement agricole et propose des formations allant de la 4ème à la licence pro, ainsi que des formations professionnelles pour adultes. Depuis sa création, cet équipement, structurant à la fois pour la filière agricole et pour le nord-Finistère, a constamment amélioré son offre. Ce vendredi 3 mars étaient inaugurés les nouveaux locaux, après 18 mois de travaux soutenus par l’État au travers du PIA (programme d’investissements d’avenir "Formation professionnelle en alternance - Volets 1 & 2" pour un montant d 1,34 millions €), de la région Bretagne et du département du Finistère.
Aujourd’hui l’enseignement agricole reste attractif. Il est le second système éducatif français. D’une manière générale, l’enseignement agricole a progressé, permettant aux effectifs d'augmenter après des années de baisse. Il faut rappeler que depuis la rentrée 2012, le ministère de l’agriculture a fait de l'enseignement agricole une priorité de son action afin de permettre aux jeunes de trouver plus facilement un emploi à la fin de leurs études : création de 930 emplois dans l'enseignement technique et supérieur agricole, lancement du d’action "Enseigner à produire autrement", effort de justice sociale et mise en œuvre de l’aide à la recherche d'un premier emploi (ARPE), revalorisation des bourses etc.
Pour le monde agricole et les territoires ruraux, l'enseignement agricole constitue un réel atout qu’il est essentiel de soutenir. Bravo à l’IREO pour les actions menées !
Visites de terrain : La caisse des dépôts fait avancer les territoires
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