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Réforme fiscale : qui paiera les cadeaux faits aux riches ?
Bouclier fiscal, droits de succession, déductibilité des intérêts d'emprunt… le premier "paquet fiscal" de Nicolas Sarkozy coûtera au minimum 11 milliards d'euros au budget de l'Etat ! On sait que les finances publiques sont exsangues… mais rien n'y fait : les cadeaux annoncés seront bien distribués, en toute irresponsabilité budgétaire. Ces cadeaux auraient-ils vocation à améliorer la justice sociale que l'on pourrait tout de même leur trouver des vertus réparatrices. Mais, comme on pouvait s'en douter, il n'en est rien. Car les analyses des économistes sont accusatrices sur ce plan. Deux brillants articles des Echos, datés du 8 et du 12 juin 2007, rapportent ainsi que les mesures sont "plutôt favorables aux patrimoines élevés". La réforme des droits de succession est d'autant plus avantageuse que le patrimoine est important. De la même manière, le bouclier fiscal, qui était jusqu'ici calibré pour les gros patrimoines à faibles revenus, "pourra désormais intéresser les foyers cumulant hauts revenus et fort patrimoine". Au final, en entamant sérieusement la progressivité de l'impôt, le bouclier fiscal à 50 % ne "laissera qu'un espace restreint pour l'ISF". Quant à l'augmentation de la fameuse TVA sociale, elle s'inscrit bien sûr dans cette logique révisionniste de remise en cause des grands principes de progressivité de l'impôt, inscrits à l'article 13 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen en 1789… moins d'impôts progressifs, plus de TVA : avec Sarkozy, ce sont bien les plus modestes qui vont devoir "casquer".
13/06/2007 | Lien permanent
Les agrocarburants polluants vont peser sur la pénurie alimentaire
De plus en plus fréquemment, on évoque dans l'actualité le risque de pénurie alimentaire au niveau mondial. Dans ma Région, le groupe agricole Coopagri Bretagne a notamment lancé une alerte sur une pénurie de lait (dont la Bretagne est la première région productrice en France). Les raisons de cette probable pénurie alimentaire proviennent sans nul doute dans la multiplication des accidents climatiques qui touchent notre planète. Mais il existe un autre facteur majeur : l'augmentation constante des surfaces agricoles utilisées pour la fourniture d’énergie. Les cultures alimentaires subissent de plein fouet la concurrence des agrocarburants (bioéthanol, biométhanol, biodiesel et biogaz) qui tendent aujourd'hui à monopoliser les sols agricoles. Or, une étude conduite récemment en suisse apporte la démonstration que les agrocarburants peuvent être tout aussi polluants que les carburants fossiles. En effet, l'étape de production agricole conduisant à leur fabrication comporte un impact écologique finalement très négatif. Il s'agit là de résultats qui corroborent l'idée que le développement des agrocarburants pose un double problème : d'une part, il n'y a pas d'amélioration globale sur le plan de la protection de l'environnement et en second lieu, la production de ces agrocarburants conduit à une réduction de la production alimentaire donc à une probable pénurie à terme et, en tout état de cause, à une augmentation très forte du prix de l'alimentation dans le monde.Il est encore assez tôt de réagir et de stopper cette fuite en avant irresponsable de l'agrobusiness.
14/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (1)
”L'écologie spectacle” de Sarkozy-Juppé
L'Académie américaine des Sciences publie ce 22 mai une étude plus qu'inquiétante sur la hausse alarmante des émissions de gaz carbonique dans le monde depuis 2000 : le taux annuel d'augmentation des émissions est de + 3,1 % contre + 1,1 % en moyenne pendant les années 1990 !On peut dès lors comprendre la volonté politique affichée par le tandem Sarkozy-Juppé de prendre en compte les problèmes d'environnement. Mais une question toute simple se pose aujourd'hui à notre société : peut-on lutter efficacement contre les dégradations de notre planète sans remettre en cause la course effrénée à la rentabilité financière que les puissances d'argent et les fonds spéculatifs ont entrepris de mener sans répit et sans scrupules ?A mes yeux, la réponse est non.La financiarisation sans contrainte de l'économie mondiale nous conduit au désastre : on sait la voracité des "hedge funds" et les effets désastreux du court-termisme. Réguler les fonds spéculatifs à l'échelle mondiale ? Hélas, le G8 réuni les 19 et 20 mai à Potsdam a une nouvelle fois révélé son incapacité à agir, notamment sous l'influence néfaste des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Ainsi, faute de garde-fous adéquats, la course aux super-profits continuera à produire des super-pollutions planétaires… La France UMP sera-t-elle dès lors en mesure de faire bouger les choses ? On ne voit pas comment Nicolas Sarkozy, inféodé aux patrons du CAC 40 et fervent admirateur de George W. Bush, pourrait tourner le dos aux grandes puissances financières internationales. Les discours du président et de son ministre Juppé sur l'environnement relève donc à mon sens de "l'écologie spectacle", non d'une véritable détermination à agir sur l'essentiel, c'est-à-dire les racines du mal "spéculatif" qui ronge la planète.
22/05/2007 | Lien permanent
La dégradation des finances locales s'accentue selon La Gazette des Communes
Malgré l'état calamiteux de nos finances publiques, le gouvernement semble s'enorgueillir d'un "resserrement" du déficit public autour de 2,5 % du PIB. Mais cette politique d'affichage passe sous silence la "pilule" imposées aux collectivités. Car si nous sommes, pour l'année 2006, dans les clous du Pacte de croissance et stabilité, c'est parce que la décentralisation Raffarin a réussi un tour de passe-passe en transférant une partie des dépenses aux collectivités locales. Il en résulte naturellement une amélioration des comptes des administrations centrales, dont le pendant n'est autre que la sévère dégradation financière pour les collectivités locales dont les dépenses augmentent plus vite que les recettes. Un exemple : les dépenses au titre des prestations et transferts sociaux progressent de plus de 7 points dans les budgets locaux. Selon les chiffres de l'INSEE, le besoin de financement des administrations publiques locales atteint désormais 4,6 milliards d'euros. Un chiffre préoccupant dont on ferait bien de prendre rapidement toute la mesure…
23/05/2007 | Lien permanent
Vive la rentrée !
Après le 15 août, l'activité politique reprend très rapidement ses droits et c'est peu de dire que cette activité va être très chargée dans le cadre de cette rentrée de septembre 2007. En effet, si la politique a bien pour vocation de répondre aux inquiétudes et interrogations de nos concitoyens, le champ d'action se révèle aujourd'hui des plus fourni. Je pense en particulier à la question du pouvoir d'achat qui intéresse beaucoup de françaises et de français. Nul doute que les effets de la mondialisation et de la compétition économique vont accentuer encore les pressions sur le monde économique, sur l'emploi et sur les conditions de rémunérations. Dans ces conditions, les sujets de l'économie, des finances et du budget vont accaparer nombre de débats politiques de cette rentrée. Mais beaucoup d'autres sujets nous attendent et c'est donc, avec beaucoup de détermination que je souhaite à toutes et à tous, une bonne rentrée active, déterminée mais aussi très ambitieuse quant à notre capacité d'action politique.
22/08/2007 | Lien permanent
KERLOUAN (Finistère) : Capitale de la pétanque
La pétanque est un sport éminemment populaire et convivial. La preuve en a une nouvelle fois été apportée par la commune de KERLOUAN qui a accueilli comme tous les 2 ans, le national de pétanque les 17, 18 et 19 août 2007. Au-delà de la qualité sportive et de l'énorme succès populaire de la manifestation, j'ai pu noter une nouvelle fois à KERLOUAN, le grand dévouement des 500 bénévoles pour l'organisation d'un tel événement dans une commune côtière de 2 000 habitants. L'accueil sur place d'un millier de joueurs dont plusieurs centaines de "nationaux" accompagnés de leur famille, nécessite une intendance des plus organisée. Il faut donc surtout rendre hommage à l'action d'André SALOU Président de la manifestation et à tous les bénévoles qui, pendant 5 jours pour beaucoup d'entre eux, se sont activés pour la réussite de cette manifestation tout à fait exceptionnelle dans le Finistère.
22/08/2007 | Lien permanent | Commentaires (1)
Naufrage du Sokalique : Les marins bretons sont en colère et ils ont bien raison de l'être.
Une nouvelle fois, un grave accident de mer s'est produit à proximité du rail d'Ouessant le vendredi 17 août 2007. Le navire de pêche Sokalique basé à MORLAIX a été envoyé par le fond par un porte-containers battant pavillon des îles Kiribati et qui de surcroît est aujourd'hui accusé de délit de fuite après le naufrage. Je rends pour ma part hommage à l'action du capitaine du Sokalique qui a perdu la vie dans ce naufrage. Bernard JOBART s'est toujours occupé des questions de sécurité en mer, mais malheureusement cette fois-ci, c'est lui-même qui a payé de sa vie, la conduite irresponsable de ces navigateurs sans scrupule de l'Ocean Jasper.Les marins bretons sont très en colère et ils ont raison de l'être car trop de vies ont été enlevées ces derniers mois suite à des accidents de mer provoqués par des navires aux mains d'armateurs etde navigateurs à la conduite totalement inadmissible.
22/08/2007 | Lien permanent | Commentaires (1)
Les perspectives de croissance en France revues à la baisse
Hier, l'OCDE a fortement revu à la baisse les perspectives de croissance 2007 pour la France. Avec une anticipation de seulement 1,8 %, contre 2,25 % selon les prévisions gouvernementales (l'écart est énorme !), les bons résultats du premier trimestre de cette année ne sont donc pas confirmés. Est-ce à dire que le nouveau gouvernement n'a pas su "transformer l'essai", pour emprunter le vocabulaire rugbylistique à la mode, au cours de ses premiers mois d'action ? Les différentes mesures fiscales et économiques contenues dans le projet de loi TEPA que nous avons examiné en urgence au Sénat au mois de juillet n'ont-elles pas suffi à créer le "choc de confiance" que tout le monde attendait ? N'est-il donc pas possible de se contenter d'invoquer la croissance ou de dire qu'on va aller la chercher pour qu'elle apparaisse ? Il me semble quant à moi que l'OCDE vient de souligner une nouvelle fois la vulnérabilité de l'Europe continentale, et plus encore les difficultés structurelles de la France : quid de notre politique industrielle ou bien du déficit record de notre balance commerciale, par exemple ?
06/09/2007 | Lien permanent
La Nouvelle Orléans, 2 ans après le désastre KATRINA
Deux ans déjà que dans les derniers jours d’août 2005, le cyclone KATRINA ravageait la Louisiane faisant à La Nouvelle Orléans 1500 morts et 5500 disparus.Avec trois collègues sénateurs français, j’ai en marge d’une visite politique au congrès de Washington, pu me rendre compte sur place de l’état de la ville et de sa population. Si la vie économique, culturelle, sportive reprend peu à peu ses droits, la situation de cette ville située dans l’Etat le plus pauvre des U.S.A. reste inquiétante : Après 2 ans, 35% des habitants n’ont toujours pas intégré leur cité. Les indemnités promises tant par les pouvoirs publics que par les compagnies d’Assurance n’ont toujours pas été versées à la plupart des victimes.Le maire démocrate C. RAY NAGIN que j’ai pu rencontrer a une tâche considérable à remplir car 50% du territoire de sa ville a été inondé, parfois sous 8 mètres d’eau. La question de l’habitat et des infrastructures reste très prégnante. Sur place, la France est reconnue comme le pays étranger qui a le plus fait pour venir en aide à la ville. En fait aujourd’hui le problème posé n’est pas seulement celui de la reconstruction de digues et de sécurisation du territoire. Il est plus largement celui de la capacité à se prémunir face à des désastres. Il semble qu’on n’ait pas encore conscience des répercussions possibles et de l’étendue des risques engendrés.
05/09/2007 | Lien permanent
A St Louis (Missouri), j’ai rencontré DONALD et sa « bonne conscience » conservatrice
Aujourd’hui une large majorité d’Américains a clairement pris conscience de l’énorme erreur stratégique que constitue l’engagement en IRAK. Beaucoup d’Américains rencontrés à la Nouvelle-Orléans ou à Washington en ce début septembre 2007 m’ont indiqué qu’ils avaient le sentiment d’avoir été menés en bateau par G. BUSH et son équipe républicaine…Mais ce sentiment n’est pas unanimement partagé… Ainsi à St Louis (Missouri) j’ai eu l’occasion d’échanger avec DONALD, chimiste à la société Monsanto : En l’écoutant j’ai bien compris que la fameuse « bonne conscience » conservatrice était encore présente dans le pays à en juger les quelques positions suivantes exprimées par Donald :« - L’envoi des troupes en IRAK ? Il est important de montrer au monde que « les méchants » doivent être traités avec la plus grande fermeté…- S’il y a réchauffement de la planète, cela ne provient pas pour l’essentiel du CO2 mais c'est l’effet d’un cycle climatique naturel. De toute façon, la consommation de pétrole en grosse quantité est une nécessité économique vitale…- Les insuffisances du système « santé » américain. Bof… Si l’on adoptait un système plus solidaire et généreux, cela conduirait à des gaspillages et des comportements « d’assistés »…- Les OGM sont, sans aucun doute possible, un bien pour l’humanité et une garantie pour la santé… »Combien d’Américains partagent de tels points de vue ! Difficile à dire. Mais c’est en tous les cas une vision de l’Amérique d’aujourd’hui. J’ai clairement le sentiment qu’elle sera en minorité lors des prochaines présidentielles de 2008.
06/09/2007 | Lien permanent