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15/06/2015

Le bocage breton mieux reconnu dans la PAC

981468819.jpgEn début d’année 2015, plusieurs agriculteurs m’avaient alerté sur l’impact de la réforme de la PAC s’agissant du traitement des haies fait par la récente "BCAE 7", ces dispositions relatives à la "Bonne Condition Agricole et Environnementale". La question est loin d’être anodine pour notre secteur géographique puisque la Bretagne compte 182 530 kilomètres de haies et se hisse de ce fait à la première place des régions en termes de bocages. Les agriculteurs bretons ont d’ailleurs su préserver ce patrimoine paysager aux vertus bien connues, notamment lors de la saison humide ; les talus freinant l’eau et bloquant le ruissellement.

Si la "BCAE n°7" contenue dans la réforme de la PAC apportait une utilité en termes de définition bocage, elle pouvait cependant s’avérer discriminante pour les agriculteurs vertueux, du fait notamment d’une forme de "sanctuarisation" des haies. J’avais saisi Stéphane LE FOLL en ce sens.

Des clarifications utiles ont été apportées par le Ministre de l’agriculture français à ce sujet ; ce qui devrait permettre à la France de ne plus être pénalisée sur ce point spécifique relatif aux haies. Au travers de la souplesse ainsi apportée dans l’application de la "BCAE 7", c’est d’une certaine manière le particularisme topographique breton qui est aujourd’hui reconnu par Bruxelles

Je rappelle que, dans le cadre d'une procédure d’apurement des comptes, la France avait été condamnée à restituer à Bruxelles un montant de 700 millions €, du fait d’une formulation juridique déficiente datant de 2006 et engendrant des irrégularités liées aux déclarations de surfaces agricoles exploitées et aux modalités de prise en compte des haies...

+ d'infos :

Mon intervention en commission des finances le 24 juin 2015

Inondations du 22 novembre : vite, des talus !

Mon déplacement à Bruxelles sur les perspectives financières de la PAC

10/06/2015

Quand Philippe VAL dénonce certaines dérives des médias

françois marc, philippe val, malaise dnas l'inculture, sociologisme, médiasL'ouvrage « Malaise dans l'inculture » (Grasset, avril 2015) ne manque pas d'intérêt. L'auteur est loin d'être un inconnu puisqu'il a été cofondateur de Charlie Hebdo avant d'être nommé plus tard Directeur de la radio publique « France Inter ».

Connu pour son franc parler, Philippe VAL développe dans son livre une analyse sans concession sur la dérive actuelle des médias et de certaines pratiques journalistiques. Sa critique du « sociologisme » s'avère très violente et la gauche « bien pensante » en prend pour son grade ! Pas sûr toutefois que si le monde médiatique a aujourd'hui le nez dans le ruisseau ce soit uniquement la faute à Jean Jacques ROUSSEAU comme la thèse de Philippe Val tend à le faire admettre...

Mais on peut reconnaître à l'auteur qui se revendique « homme de gauche progressiste » - et sans qu'on soit pour autant d'accord avec ses propos - une réelle capacité à mettre les pieds dans le plat !

Extraits choisis :

« Le sociologisme est au monde intellectuel contemporain ce que la pierre philosophale était aux alchimistes du Moyen Age : elle résolvait tous les problèmes, conférait l'immortalité et transformait le plomb en or.... Elle était exactement le fantasme d'une panacée politique, scientifique et économique. Comme le sociologisme d'aujourd'hui » (p32)

« Dans la philosophie sociologiste, c'est toujours la grille rousseauiste et protomarxiste qui est à l’œuvre : le peuple est supposé être victime d'individus savants, décadents, cyniques, promoteurs d'une culture et d'un art bourgeois qui pervertissent et ramollissent la communauté. Il s sont les dominants. Ils sont coupables, les dominés sont naturellement innocents, donc toutes les formes de révoltes sont légitimes. » (p150)

« A différentes époques de l'histoire, quand la cohésion est fragile, quand les liens sociaux s'effilochent, quand la peur et la haine dominent dans la société, on voit s'épanouir ce journalisme messianique qui accuse les personnalités ou des groupes humains d'être les vampires du monde. » (p217)

« Les « bonnes causes », celles qui bénéficient automatiquement du « prêt à moraliser » sont assez diverses mais elles servent avant tout à discréditer « le pouvoir », qui est toujours vilain, la gauche, qui n'est jamais assez de gauche et qui n'est plus la vraie gauche et la droite toujours fasciste. » (p222)

« Le « bon client » des médias est un professionnel de la déploration. » (p181)

« Le ricanement a remplacé la culture : il suffit de regarder une émission d'infotainment pour constater en cinq minutes que le signe de notre temps est bel et bien le remplacement de la culture par le ricanement. L'inculture est devenue un code d'appartenance à cette nouvelle tribu festive de l'info-divertissement télévisuel. » (p261)

08/06/2015

Un nouveau poste SNSM et un nouveau canot de sauvetage à GUISSENY

Guisseny.jpgJ'ai participé ce samedi 6 juin au baptême du canot de sauvetage de la station SNSM de GUISSENY, présidée par Hervé MESTRE.

Rapahël RAPIN, Maire de GUISSENY, nous a dans un premier temps présenté le nouveau poste SNSM dont la réalisation a été rendue indispensable vue la vétusté de l'ancien local. Ceci représentait pour la commune un investissement conséquent de près de 200 000 euros au total.

Le point fort de la manifestation a été le baptême du nouveau canot de sauvetage qui est parrainé par Jacques CARAES un navigateur bien connu.

Je salue bien sûr la grande disponibilité de tous les bénévoles de la station SNSM de GUISSENY et je félicite les élus pour l'action entreprise au service du sauvetage en mer.

01/06/2015

L’Ecologie doit être « politique » !

françois marc,sénateur,cop21,environnement,climat,ademe,écologie politique,punitive,ségolène royal,rechauffement,arbitrages,emploi,chômage,crise,richesse,croissance,pibLes résultats de l’étude de l'Ademe rendue publique ce jour révèlent qu’en matière d’écologie, le détachement des Français grandit : Près d'un quart des Français se désintéressent de l'environnement.

Le nombre de personnes prêtes à faire des sacrifices dans leur vie de tous les jours pour la protection de l'environnement est tombé à 41,2%, contre 44,5% auparavant et 56,9% en 2010 ! Les personnes « désengagées » sont pour la plupart (64%) des hommes et sont « surreprésentés chez les chômeurs et les populations modestes ».

Marqués par la crise, les Français se détourneraient donc petit à petit des questions environnementales… On peut tirer de ces données un enseignement simple : l’Écologie n’a de sens que si elle est « politique » !

Convaincre l’opinion publique de façon déterminante sur les questions environnementales, et en particulier sur l’indispensable lutte contre le réchauffement climatique, est devenu une nécessité vitale.

Or, on ne pourra pas y parvenir si on ne développe pas, en amont, un partage équitable des richesses et du patrimoine et si notre modèle socio-économique ne donne pas à chacun une possibilité d’insertion réussie par l’emploi.

Pas d’écologie sans « écologie politique » en quelques sortes...

Langues régionales : Najat Vallaud-Belkacem confirme bien leur place au collège

url.gifDans le cadre du débat sur la réforme du collège, les langues anciennes ont largement alimenté la chronique… Certains se sont en outre inquiétés au sujet des avancées obtenues en faveur des langues régionales dans la loi de refondation de l’école de 2013.

De fait ces craintes se révèlent, me semble-t-il, tout à fait infondées : la réforme du collège ne touche pas à la place donnée à l’enseignement des langues vivantes régionales au collège, comme a pu le préciser la Ministre de l’Éducation.

A cet égard, quelques rappels utiles :

1. L’enseignement des langues vivantes régionales au collège reste régi par la circulaire n°2001-166 du 5 septembre 2001 sur le développement de l’enseignement des langues et cultures régionales à l’école, au collège et au lycée.

2. S’agissant spécifiquement de l’enseignement bilingue d’une langue régionale, celui-ci reste organisé d’après les instructions pédagogiques figurant dans l’arrêté du 12 avril 2003 « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections "langues régionales" des collèges et des lycées ».

3. La réforme du collège ne remet pas en cause les dispositions de cette circulaire et de cet arrêté. Sont donc garantis :

  • - l’existence des sections bilingues de langue régionale. Le bilinguisme continuera à être pratiqué dans le second degré là où il l'est dans la continuité du bilinguisme pratiqué à l'école élémentaire ;
  • - l’existence des dispositifs bi-langues de continuité en classe de 6e ;
  • - l’existence des enseignements d’initiation / sensibilisation en classe de 6e.

4. La langue régionale comme LV2 débutera, comme toutes les LV2, en 5e et non plus en 4e. Il y aura pour les professeurs 7,5 heures d'enseignement là où aujourd'hui il y en a 6.

5. Les enseignements pratiques interdisciplinaires ne viennent pas remplacer un enseignement de langue.

6. Huit thèmes ont été définis pour ces enseignements pratiques interdisciplinaires, dont un thème « Langues et cultures étrangères ou, le cas échéant, régionales », auquel la grande majorité des collégiens pourront avoir accès.

7. Parallèlement, l’enseignement de complément de langue et culture régionales, d’une heure en classe de 5e, de deux heures en classe de 4e et en classe de 3e, est créé afin que les collégiens qui le souhaitent puissent toujours apprendre la langue.

Ya d'ar brezhoneg !

29/05/2015

Transition écologique dans la finance : un pas en avant…

françois marc,cop21,climate day,françois hollande,cdc,caisse des dépôts,climat,business,monde des affaires,entreprises,cac40,lemasLa "climate week", lancée par François HOLLANDE, s’est conclue vendredi dernier sur une journée de tables rondes autour des investisseurs privés et publics, des banques et des assureurs, au siège de l’UNESCO à Paris, initiative co-organisée par la Caisse des dépôts et « Europlace » . Je salue cette initiative et spécialement les engagements qui y ont été pris… Tout vient à point. Après le Crédit Agricole, Axa -le plus gros assureur mondial- s’est engagé à « décarboner ses actifs », c’est-à-dire à ne plus investir dans l’industrie du charbon, néfaste pour l’environnement. Nous serons attentifs à ce que ces grands de la Finance mettent bien en application leurs annonces, qui ne sont rien moins que révolutionnaires dans le monde des affaires. En effet, dans un contexte de morosité économique et financière durable, les enjeux climatiques, s’ils sont cruciaux, n’ont jusqu’ici pas eu leur place. D’aucun m’ont fait part de leurs doutes : « sans l’organisation de la COPI 21 à Paris, l’organisation de cette journée sur la finance et le climat n’aurait pas été possible ».

Le monde de la finance mute, contraint par l’exigence écologique, car celle-ci devient un enjeu économique et financier.

Surtout, je soutiens l’engagement de la Caisse des dépôts et de son Directeur Général, de porter une démarche exemplaire d’ « actionnaire activiste » : la CDC est en effet un des plus gros investisseurs institutionnels en Europe, et dans ce rôle elle souhaite mettre l’éthique et l’écologie au centre de ses décisions financières. Pierre René LEMAS l’a expliqué très clairement : « Je souhaite engager un dialogue actionnarial soutenu sur les questions climatiques avec les sociétés dont nous sommes actionnaires - groupes du CAC 40, mais aussi des PME et des ETI - et je prends le pari que ce dialogue permettra de réduire l’empreinte carbone de notre portefeuille d’actions. Aux actes !

26/05/2015

Football : Le Finistère accueille le Barça !

françois marc,football,dirnon,barsa,tournoi international 2015Tous les connaisseurs de football savent qu l'un des meilleurs clubs du moment est le Barça de Barcelone.

Ce dimanche de Pentecôte dans le Finistère, on a pu voir à l’œuvre quelques jeunes éléments de cette formation puisque le tournoi International U11 et U13 de DIRINON accueillait les équipes de 16 nationalités et tout particulièrement l'équipe du Barça dont on voit ici trois jeunes joueurs, accompagnés par un dirigeant de ce club de grande notoriété, sur cette photo prise lors de la cérémonie protocolaire.

Il faut une nouvelle fois souligner les grands mérites de René LE MOIGNE et de toute son équipe qui coordonnent l’organisation de ce tournoi de football qui plaît tellement aux jeunes et aux moins jeunes.

Bravo aux 500 bénévoles et à toutes les familles d'accueil qui permettent à cette grande fête du foot de connaître la notoriété qu'elle a aujourd'hui.

22/05/2015

Une réforme du collège "pour tirer tout le monde vers le haut"

françois marc,najat vallaud-belkacem,collège,réform du collège,échec scolaire,cohésion sociale,nivellement,scolaires,professuers,enfants,adolescents,jeunesse,sénat,séance,questions,sénateurs,ump,chacun pour soiHier, devant les sénateurs, la Ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a traité du sujet de la réforme des collèges, lors de la séance des Questions d’actualité. La Ministre avait annulé un déplacement afin de pouvoir apporter, en personne, des explications, s’en référant à nos fondamentaux républicains.

Point par point, elle a répondu avec un réel brio aux questions plutôt approximatives et peu argumentées des sénateurs de droite :

- Elle a rappelé que « la réforme du collège vise à "tirer tout le monde vers le haut". Aux critiques quant à un "nivellement vers le bas", elle a rétorqué que "le nivellement par le bas, c'est quand des familles craignent de mettre leur enfant dans un collège parce qu'elles savent que les difficultés scolaires de quelques enfants dans ce collège sont si mal prises en charge et si mal traitées, que leur enfant risque d'être tiré vers le bas".

- Elle a, à juste titre, rappelé le bilan éducatif de la droite qui pendant dix ans, a assisté, "sans rien faire, les bras ballants, à la dégradation du niveau de tous les élèves, les plus mauvais comme les meilleurs" et qui a même aggravé cette dégradation du niveau de tous les élèves "en supprimant des postes d'enseignants, en supprimant la formation des enseignants".

- Et je suis en profond accord avec les propos de Najat Vallaud-Belkacem quand elle rappelle que "c'est quand les inégalités sociales et le déterminisme social" sont "si intériorisés", que des enfants de familles populaires pensent "que la réussite, ce n'est pas fait pour eux", et "s'auto-censurent".

- "Le travail, l'effort et le mérite, ça s'apprend, ça se développe, ça se cultive et c'est pour ça que nous avons besoin de pratiques pédagogiques nouvelles", a-t-elle dit.

- "Il faut que toute une classe d'âge soit formée avec une même qualité", mais aussi une "personnalisation de la pédagogie", a-t-elle dit en rappelant que la réforme prévoit trois heures par semaine d'accompagnement personnalisé pour les élèves de 6ème.

- S’agissant de la publication du décret relatif à l’application de cette réforme, la ministre a rétorqué que la loi pour la Refondation de l'Ecole de 2013 prévoyant le principe de la réforme avait été débattue pendant cinq mois entre l'Assemblée et le Sénat.

Bravo Madame la Ministre.

 

Voir aussi :

Réforme du collège : Najat Vallaud-Belkacem renvoie la droite à son propre bilan

Voir les vidéo des questions d'actualité

breizh-amerika : quand la Bretagne rayonne outre-Atlantique !

la-fete-de-la-bretagne-sexporte-aux-usa.jpgAlors que la 7ème édition de la Fête de la Bretagne se termine ce 25 mai, j’ai repéré, parmi les 150 rendez-vous culturels festifs proposés en Bretagne, en France ou ailleurs dans le monde, une initiative particulièrement intéressante.

En tant que vice-président du groupe interparlementaire "France États-Unis", c’est en effet "breizh-amerika" qui a particulièrement retenu mon attention. Car désormais la "Fête de la Bretagne" s'exporte aux USA !

A l’occasion de la St Patrick de New York déjà, le Bagad Bro Landerne et le Cercle Celtique Eskell An Elorn avaient défilé le 17 mars 2015 sur la 5th avenue… On avait également noté que la langue bretonne bénéficiait d’un enseignement dans la prestigieuse université d'Harvard.

C’est bien le signe que la Bretagne n’a pas de frontière à l’Ouest. Cette Bretagne ouverte sur le monde, loin des replis sur soi, est la Bretagne que j’aime.

21/05/2015

Europe : d’une logique du bâton à une logique du dialogue

2015-0344-011-CL.jpg2015-0344-036-CL.jpgCe mercredi 20 mai, nous avons auditionné en commission des finances au Sénat, M. Pierre Moscovici, commissaire européen en charge des affaires économiques et financières, de la fiscalité et des douanes.

La question de fond a consisté à examiner de quelle manière il est possible d’amplifier le retour de la croissance en Europe. A cet égard, les propos tenus par le commissaire européen ont été rassurants. Le fait que l’Europe passe d’une logique de bâton à une logique dialogue peut en effet générer un regain d’optimisme. D’autant que l’Europe s’est par ailleurs dotée d’outils permettant de regarder les choses un peu autrement.

J’ai pour ma part noté un surplus d’ambition européenne sur la transparence fiscale et la priorité donnée à la croissance, plus clairement affichée à l’échelle européenne. Voilà qui répond aux préoccup - ations qui ont été les nôtres depuis un certain temps.

Il est également appréciable que l'agenda de croissance de cette nouvelle Commission mette en place des mesures de flexibilité. A ce sujet, le Ministre a rappelé les trois grands principes qui guident désormais les arbitrages :

1- "Un État qui investit doit être encouragé et peut gagner du temps".

2- "Un État qui conduit des réformes structurelles doit être encouragé".

3- "Selon la situation du pays, on n’a pas le même effort structurel requis".

Sur les questions d’investissement et de croissance, j’ai attiré l’attention du commissaire sur le fait qu’il est essentiel de réorienter le modèle de croissance au sein de l’Europe, en tenant compte des contraintes qui s’imposent à nous, en ce qui concerne les exigences environnementales et la prise en compte de la création d’emplois.

J’ai notamment demandé au commissaire européen comment l’Europe allait réorienter le modèle en intégrant le numérique ?

Je l’ai également interrogé sur la possibilité, dans le cadre de la prise en compte par l’Europe des investissements, de mettre de côté les investissements liés à la défense. Ce qui serait à mon sens une bonne méthode étant donné le caractère exceptionnels de ces dépenses visant à plus de sécurité.