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15/06/2017

C'est quoi "l'homme augmenté" ?

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Les thèmes de "l'homme augmenté" et du "transhumanisme" apparaissent aujourd'hui de plus en plus présents dans les débats de société fondamentaux, tant pour des raisons éthiques et philosophiques que pour les enjeux écologiques ou politiques sous-jacents. Il s'agira certainement du débat majeur du 21ème siècle...

J'invite à lire l'ouvrage récent de Thierry Magnin "Penser l'humain au temps de l'homme augmenté", Albin Michel, mars 2017, qui apporte un éclairage fort documenté et instructif sur toutes les facettes de ce sujet majeur.

Extraits marquants !

"Les progrès fulgurants des biotechnologies combinés à la révolution numérique laissent entrevoir un avenir radicalement différent pour l'humanité. L'homme "augmenté" par les technologies et bientôt "transhumain" peut-il vraiment sauver l'homme" ou doit-il susciter une virulente résistance ? !!"

"Le transhumanisme engobe les idéaux des lumières comme le rationalisme, l'idée de progrès, la foi en la science et la destinée particulière de l'homme. il prône un individualisme libéral à tous points de vue, tant économique que social, tant politique que moral..."

"Il y a des liens directs entre le développement des idées transhumanistes et une vision individualiste de l'ultralibéralisme dans lequel le sujet est sans cesse appelé à se dépasser, à améliorer ses performances,... Le corps est vu comme une somme de fonctions dont il s'agit de maximiser les performances. On le répare et on l'augmente en améliorant les "pièces détachées" !"

13/06/2017

Les élus doivent prendre en compte le temps dans l'aménagement

françois marc,le temps an l'aménagement,aménagement,politiques temporelles,collectivitésPrendre en compte le temps dans l’aménagement est devenu de plus en plus essentiel dans les politiques publiques. A cet égard, le guide publié par le réseau «Tempo Territorial» apporte des nouvelle sources d’innovations pour nos territoires.

En 2014, le rapport de notre collègue Edmond HERVE sur "Les politiques temporelles des collectivités territoriales" rappelait combien les mutations de la société conduisent à une course après le temps.

Comment améliorer la qualité de vie en desserrant l'étau du temps ? En rendant la vie plus aimable, plus attractive, et en facilitant le vivre-ensemble.

Le nouvel essor des politiques temporelles se justifient par au moins sept bonnes raisons :

- La qualité de vie des habitants : le sentiment de maîtrise du temps est devenu un élément clef du "Bonheur national brut" ;

- La cohésion sociale : concilier le temps de chacun avec celui des autres devient nécessaire dans un contexte d'accroissement des désynchronisations (prévention des conflits vie nocturne/riverains) ;

- Le développement durable ;

- Égalités entre hommes/femmes, égalités sociales, de territoire (urbain/rural), entre âges ;

- L'attractivité du territoire ;

- L'efficacité de l'action publique et modernisation des services publics ;

- Les impératifs d'économie : les politiques budgétaires se traduisent souvent par une meilleure utilisation des ressources publiques, parfois par des économies.

28/02/2017

Quand le thème du chômage rend hilares les "suffisants" de la télé...

poutou.pngDans un article du 27 février du journal "Le Monde", Luc VINOGRADOFF revient sur une émission d'infotainment d'une chaîne publique dans laquelle "le candidat NPA à l'élection présidentielle, Philippe POUTOU, s'est retrouvé au cœur d'éclats de rire des animateurs de l'émission quand il a été question de licenciements" : lire l'article ici

Je crois pour ma part qu'on ne peut que s'indigner de tels comportements manifestés sur une chaîne publique.

Une telle désinvolture est hélas devenue chose courante dans ce type d'émission de l'entre-soi parisien.

Peut-être les responsables politiques ou candidats feraient-ils bien de se demander si leur place est dans ce genre d'exercice.

06/12/2016

Primaire de la gauche : ça s'étoffe !

11339625.jpgAvec l'avènement de la 5ème République, s'est institué en France un régime bipolaire droite / gauche qui a donné lieu sans discontinuité à une confrontation "à la régulière" au second tour de la Présidentielle depuis 1958.

La montée inquiétante du populisme va-t-elle remettre en cause cette confrontation  ? Je ne le pense pas... A condition bien sûr que tant du côté de la droite que de celui de la gauche on ait conscience de l'enjeu ! A cet égard, la mise sur pied de primaires ouvertes est devenue l'outil démocratique indispensable en vue d'une clarification des options et d'une mobilisation citoyenne autour des partis de gouvernement.

Avec plus de 4 millions d'électeurs, la primaire de droite a, de ce point de vue, plutôt bien fonctionné...

Qu'en sera-t-il de la primaire de gauche ? A nous de répondre à cette question par une mobilisation massive de nos concitoyens pour la promotion d'une option politique de gauche ambitieuse mais réaliste qui soit bien en phase avec la démarche coordonnée de la Social-Démocratie Européenne.

En se portant candidat à cette primaire, Manuel VALLS offre à cet égard à la gauche une option d'ouverture que n'aurait, me semble-t-il, pas reniée Michel ROCARD.

Nous nous devons de réussir ces primaires de gauche !

25/08/2016

Les grenouilles qui demandent un roi

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(Il est encore temps d'écouter le message de Jean de La Fontaine)

 

 

 

 

 

Extrait :

"Donnez-nous,dit ce peuple, un roi qui se remue."

Le monarque des dieux leur envoie une Grue,

Qui les croque, qui les tue,

Qui les gobe à son plaisir ;

Et grenouilles de se plaindre,

Et Jupin de leur dire : "Eh quoi ? Votre désir

A ses lois croit-il nous astreindre ?

Vous auriez dû premièrement

Garder votre gouvernement ;

Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire

Que votre premier roi fût débonnaire et doux :

De celui-ci contentez-vous,

De peur d'en rencontrer un pire."

 

A l'initiative de mon collègue sénateur, Jean Claude BOULARD, lecteur assidu des fables de La Fontaine, il est encore temps de mettre en parallèle ce qui a été fait depuis 2012 en France et ce qui risque d'être défait en 2017 !!

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09/03/2016

La Génération Y sacrifiée dans les pays riches ?

4058_1457457672_generation-y-sacrifiee_660x438p.jpg90 % des jeunes qui rentrent aujourd’hui sur le marché du travail passent par des CDD ou de l'intérim de manière durable.

Une récente étude consacrée aux revenus dans les pays développés montre en outre que les générations des vingtenaires et des trentenaires n'ont pas vu leurs revenus beaucoup augmenter ces trente dernières années.

Les pays riches auraient-ils sacrifié leur jeune génération ?

Je vous conseille la lecture de cet article publié récemment par le journal les Échos.

29/12/2015

Déchéance de nationalité : Garder l'esprit du Congrès de Versailles

IMG_0928.JPGLe 16 novembre 2015, à Versailles, le discours de François HOLLANDE fut un grand moment de notre République.

L'émotion des parlementaires était palpable tant l'atrocité des crimes odieux perpétré à PARIS imprégnait profondément les esprits et effaçait les sensibilités politiques des uns et des autres. Autour de moi (en dehors d'une jeune députée frontiste placée à mes côtés par les hasards de l'ordre alphabétique et qui est restée impassible), tous les parlementaires ont applaudi au discours du Président où il était notamment évoquée la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes odieux contre les français.

Quasi unanimité donc... et Marseillaise chantée à l'unisson !

Que s'est-il passé depuis le 16 novembre pour que cette quasi unanimité se fissure gravement ??

J'ai peine à comprendre...

J'ose croire que les critiques sévères formulées à l'encontre du Président et du 1er Ministre ne relèvent pas de la simple recherche de «postures politiques».... Cela serait à mes yeux totalement déplacé par rapport à l'extrême gravité de la situation «de guerre» d'aujourd'hui et, on peut le craindre, de demain.

09/09/2015

Fusion de communes : Y aller ou pas... ?

françois marc,fusion,commune nouvelleLa France compte à ce jour 519 000 conseillers municipaux. Beaucoup d'entre eux vont être, d'ici au 31 décembre 2015, conduits à s'interroger sur la fusion de leur commune avec d'autres communes voisines : il s'agirait par cette décision de constituer ce que l'on appelle aujourd'hui une « commune nouvelle ».

La Loi du 16 mars 2015, (inspirée à l'origine par Jacques PELISSARD, à l'époque Président de l'Association des Maires de France) a en effet défini les modalités de la mise en place d'ici au 1er janvier 2016 de ces communes « fusionnées ».

Dans un contexte général de raréfaction des ressources des collectivités, la carotte financière est alléchante : en cas de fusion, les dotations de l'Etat seraient préservées pour plusieurs exercices.

Mais de mon point de vue, ce paramètre financier ne peut être bien sûr le seul argument de la décision à prendre. Un critère qu'il est important de prendre en compte est celui de la qualité du service public de proximité.

On peut considérer que dans de nombreux territoires de la ruralité ou de la montagne où les communes ne comportent que 50, 80 ou 100 habitants, l'accès aux services publics locaux se révèle très limité dès lors par exemple que les secrétariats de mairie n'offrent que quelques heures par semaine d'ouverture au public ou que l'on est en incapacité d'effectuer certaines tâches de voirie ou de sécurité. Une fusion volontaire de plusieurs de ces petites entités pour constituer une « commune nouvelle » peut apparaître pour les élus concernés comme un moyen d'unir ses forces pour mieux dynamiser l'administration locale de proximité.

Mais la question ne peut être évoquée sous cet angle dès lors que l'on se trouve dans une commune plus densément peuplée où la gouvernance de service public local se révèle, en l'état, suffisamment performante.

J'estime pour ma part que le combat politique qui a été mené depuis 1981 pour décentraliser, donner de l'autonomie aux collectivités, mettre le pouvoir au plus près des citoyens, organiser le service public local au mieux des attentes spécifiques, et bien sûr faire vivre une réelle démocratie participative de proximité, doit rester, même en période budgétaire contrainte, un utile fil conducteur dans le processus de décision politique.

D'autant que des options plus souples que la fusion peuvent être appliquées pour mutualiser certains services entre communes, sans oublier la montée en puissance souhaitable des intercommunalités pour apporter des réponses appropriées aux nouvelles attentes des habitants.

En tout état de cause, ce sont bien les élus municipaux qui ont seuls la légitimité pour dire ce qui leur semble le mieux pour leur territoire. Et tous les choix reposant sur cette légitimité municipale sont parfaitement respectables.

10/06/2015

Quand Philippe VAL dénonce certaines dérives des médias

françois marc, philippe val, malaise dnas l'inculture, sociologisme, médiasL'ouvrage « Malaise dans l'inculture » (Grasset, avril 2015) ne manque pas d'intérêt. L'auteur est loin d'être un inconnu puisqu'il a été cofondateur de Charlie Hebdo avant d'être nommé plus tard Directeur de la radio publique « France Inter ».

Connu pour son franc parler, Philippe VAL développe dans son livre une analyse sans concession sur la dérive actuelle des médias et de certaines pratiques journalistiques. Sa critique du « sociologisme » s'avère très violente et la gauche « bien pensante » en prend pour son grade ! Pas sûr toutefois que si le monde médiatique a aujourd'hui le nez dans le ruisseau ce soit uniquement la faute à Jean Jacques ROUSSEAU comme la thèse de Philippe Val tend à le faire admettre...

Mais on peut reconnaître à l'auteur qui se revendique « homme de gauche progressiste » - et sans qu'on soit pour autant d'accord avec ses propos - une réelle capacité à mettre les pieds dans le plat !

Extraits choisis :

« Le sociologisme est au monde intellectuel contemporain ce que la pierre philosophale était aux alchimistes du Moyen Age : elle résolvait tous les problèmes, conférait l'immortalité et transformait le plomb en or.... Elle était exactement le fantasme d'une panacée politique, scientifique et économique. Comme le sociologisme d'aujourd'hui » (p32)

« Dans la philosophie sociologiste, c'est toujours la grille rousseauiste et protomarxiste qui est à l’œuvre : le peuple est supposé être victime d'individus savants, décadents, cyniques, promoteurs d'une culture et d'un art bourgeois qui pervertissent et ramollissent la communauté. Il s sont les dominants. Ils sont coupables, les dominés sont naturellement innocents, donc toutes les formes de révoltes sont légitimes. » (p150)

« A différentes époques de l'histoire, quand la cohésion est fragile, quand les liens sociaux s'effilochent, quand la peur et la haine dominent dans la société, on voit s'épanouir ce journalisme messianique qui accuse les personnalités ou des groupes humains d'être les vampires du monde. » (p217)

« Les « bonnes causes », celles qui bénéficient automatiquement du « prêt à moraliser » sont assez diverses mais elles servent avant tout à discréditer « le pouvoir », qui est toujours vilain, la gauche, qui n'est jamais assez de gauche et qui n'est plus la vraie gauche et la droite toujours fasciste. » (p222)

« Le « bon client » des médias est un professionnel de la déploration. » (p181)

« Le ricanement a remplacé la culture : il suffit de regarder une émission d'infotainment pour constater en cinq minutes que le signe de notre temps est bel et bien le remplacement de la culture par le ricanement. L'inculture est devenue un code d'appartenance à cette nouvelle tribu festive de l'info-divertissement télévisuel. » (p261)

30/03/2015

L’Europe a aujourd’hui besoin d’une ambition collective, porteuse d’un avenir commun

La Commission européenne a accordé à la France un délai de deux ans, de 2015 à 2017, pour abaisser son déficit sous la barre fatidique de 3 % de son PIB. Bruxelles demande cependant 4 mds € d'efforts cette année, puis 29 mds € en plus des 50 milliards d'économies prévus d'ici à 2017.

De quelle façon la France pourra-t-elle remplir ce contrat ? C’est sur ces questions que j’ai été interviewé suite à ma communication en Commission des Affaires européennes les 19 mars 2015.

A mon sens, l’Europe doit aujourd’hui tracer des perspectives collectives. L’Europe doit dépasser la simple procédure de surveillance budgétaire et se doter d’ambitions nouvelles, en matière d’investissement public notamment.


[Entretien] Pacte de stabilité et de croissance... par Senat

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