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Un jeune homme bien sous tous rapports

hedge funds 3.jpgSon nom ne vous est certainement pas connu…

Sachez simplement qu’il est diplômé de l’ESSEC et major de sa promotion de l’ENA. Il a à cet égard pu bénéficier gracieusement dans cette grande école de la République des meilleurs enseignements dispensés à des élèves triés sur le volet destinés à devenir l’élite irréprochable de la Haute administration française (le coût pour les contribuables français est de 90 000 € pour les 27 mois de formation d’un énarque…).

Mais sa passion aujourd’hui n’est plus la gouvernance publique… sa passion se porte sur les « hedge funds »… Le journal Les Echos trace le portrait de cet « énarque spéculateur » (comme de nombreux autres gérants de fonds).

On aura noté au passage, qu’en ce début décembre 2010, « l’industries des hedge funds tourne à plein régime. Le total des actifs gérés atteint 1 800 milliards de dollars ».

Oublié donc « Lehman Brothers » ! Oublié l’implication évidente des « hedge funds » dans le déclenchement et l’amplification d’une crise financière sans précédent qui a conduit depuis 2008, les Autorités publiques mondiales à injecter 5 000 milliards de dollars pour éviter la chute catastrophique du système financier mondial.

Mais attention, l’appellation « hedge funds » étant aujourd’hui très connotée (négativement !), les jeunes loups de la finance spéculative demandent à ce qu’on parle dorénavant « d’alternatif décorellé ». Cela fait plus clean !

Mais à vrai dire, il s’agit toujours pour ces as de la spéculation, de tirer une rentabilité annuelle de 8 ou 10% là où l’économie réelle ne génère qu’un enrichissement global (taux de croissance annuel) de l’ordre de 2%.

Le but est donc bien de « presser au maximum le citron » de la finance avec comme conséquence inéluctable, l’appauvrissement des masses et l’assèchement progressif de l’économie réelle.

Mais le plus inquiétant dans tout cela, est de prendre connaissance par notre « énarque spéculateur » de l’interpénétration aujourd’hui constatée entre sphère de la décision ministérielle et de la gouvernance publique d’une part et monde de la finance spéculative d’autre part…

Car entre deux séquences de carrière dans les « hedge funds », notre homme a passé trois ans au cabinet du Premier Ministre français de 2005 à 2007 ! Et il avoue lui-même tirer parti dans son job actuel de son expérience de conseiller ministériel (et sans nul doute de son réseau) !

L’un de ses collègues spéculateur en « hedge funds » qui vient lui aussi de créer il y a un an une société dite « de gestion », se félicite quant à lui d’avoir fait partie du cabinet de Jean François COPE à l’époque où celui-ci était ministre du budget !

A vrai dire, avec l’ère Sarkozy, l’exemple de pantouflage vient de haut. Car on ne compte plus les anciens ministres qui ont aujourd’hui trouvé le bon filon pour rentabiliser leur copieux carnet d’adresse et leur connaissance des arcanes publiques.

Drôle de mélange de genres…

Inquiétante dérive à vrai dire…

Est-il acceptable que les meilleurs élèves de l’ENA deviennent demain de voraces spéculateurs shootés aux « hedge funds » ?

Ma réponse est non !

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09/12/2010 | Lien permanent

François MARC au gouvernement : « Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va »

photo blog budget2011.jpgL’examen du projet de loi de Finances pour 2011 touche à sa fin au Parlement. La Commission mixte paritaire à laquelle j’ai participé a remis sa copie ce 13 décembre mais force est de constater qu’elle a préservé les grands équilibres financiers voulus par le gouvernement et sa majorité.

En explication de vote du groupe socialiste du Sénat sur les conclusion de la CMP et donc sur le budget définitif 2011, j’ai regretté que tant sur les questions fiscales que sur les finances es collectivités, le gouvernement s’enferme dans une navigation à vue et se montre incapable de définir un cap crédible et mobilisateur.

Cet état d’indécision et de flottement de la décision publique est très regrettable pour notre pays. Chacun sait qu’en termes de navigation maritime, on considère après Sénèque qu’ « il n’y pas de vent favorable pour celui ne sait où il va ».. !

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16/12/2010 | Lien permanent

Livret A de la menace à la catastrophe

be1e2fbb43326955bf7f7770877cc159.jpgLe sort en est jeté. La menace est devenue réalité au cours de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de modernisation de l’économie réunie jeudi 17 juillet matin : non seulement le Livret A pourra être distribué par n’importe quelle banque mais en plus les fonds collectés ne seront plus centralisés au profit du logement social que dans des proportions très incertaines. Ces dispositions vont bien au-delà de l’injonction de la Commission européenne à banaliser la distribution du produit d’épargne préféré des Français.Les sénateurs socialistes déplorent que tous leurs amendements aient été refusés par la majorité parlementaire. Ils auraient pourtant permis d’inscrire dans la loi un taux de centralisation minimum à la Caisse des dépôts et consignations à hauteur de 70 % des fonds collectés. Il est pour le moins curieux en effet que le gouvernement se soit répandu en assurances orales à ce sujet tout en refusant fermement de l’intégrer dans la loi. On voit, avec la privatisation de Gaz de France, ce que vaut la parole gouvernementale, y compris lorsqu’elle est assénée avec force conviction !Daniel RAOUL et Thierry REPENTIN, membres titulaires de la commission mixte paritaire, ont également défendu la gratuité de toutes les opérations financières réalisées sur un Livret A (relevés de compte, virements, prélèvements, retraits à partir d’1.50 €…). Là encore, la majorité parlementaire a préféré offrir des liquidités aux banques sans aucune contrepartie sociale : c’est Noël en juillet !Enfin, le non-report du coût de l’accessibilité bancaire sur les prêts destinés à financer le logement à loyer modéré a été rejeté lui aussi. Il aurait pourtant été juste que ce coût soit supporté par une contribution des banques plutôt que par le logement social.Avec l’adoption du texte issu de la commission mixte paritaire, la majorité sacrifie l’épargne populaire en même temps que le logement pour tous sur l’autel de la finance. Les parlementaires socialistes refusent que le maintien à flot des grands établissements bancaires soit plus important que le pouvoir d’achat des ménages et l’avenir des finances publiques. Lorsque les ressources du Livret A se tariront, siphonnées par d’autres placements plus avantageux pour les banques car non centralisés, c’est vers l’Etat et les collectivités locales que se tourneront les organismes HLM pour financer les indispensables programmes de construction. Scénario absurde : il faudra alors réinventer l’ingénieux dispositif que la majorité vient de démanteler.Le coup de grâce sera vraisemblablement porté par le Gouvernement qui a déjà annoncé qu’il retirerait le recours de la France contre la décision de la Commission européenne, finissant de renier les engagements de J. Chirac. Les parlementaires socialistes demeureront fidèles à leur bataille pour le Livret A et poursuivront leur soutien aux recours engagés par quatre associations nationales d’élus locaux, abandonnés par l’Etat.

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18/07/2008 | Lien permanent

Finances publiques : Tout va mal mais on persiste à distribuer des cadeaux !

5944dc462a02674ebc3c09e2a5a6cce4.jpgLe débat d’orientation budgétaire pour 2009 se déroule en France dans le climat surréaliste…François FILLON juge nécessaire « un effort de vérité » mais dans le même temps il se garde bien de révéler au pays (et à ses parlementaires) l’ampleur de la dégradation constatée ou à venir : Car les prévisions de croissance et d’inflation du gouvernement restent exagérément optimistes tandis que la dette gonfle dangereusement.Ce qui est étrange, c’est que dans ce contexte dégradé, on continue à distribuer des cadeaux fiscaux.Gilles CARREZ, rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, constate ainsi que « sur les 20 milliards d’euros de surcroît de recettes fiscales en 2007, 12 milliards sont allés aux baisses d’impôts, 2 aux exonérations de cotisation sociales, 5,5 aux dépenses… et seulement 1 milliard a servi à réduire le déficit » !Dans d’autres périodes de l’Histoire, face à une telle situation, on chantait déjà : « Tout va très bien, madame la Marquise » !

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09/07/2008 | Lien permanent

Les langues régionales font-elles peur aux conservateurs de l'UMP ?

8b5c8dd621a7dae04cdd5d7900c0775c.jpgFaut-il introduire les langues régionales dans la Constitution ? Je le pense sincèrement. Cela fait maintenant 8 ans que, lors de chaque réforme constitutionnelle, je défends au Sénat cette idée, partagée par la plupart de mes collègues du groupe socialiste (lors du vote du 18 juin, 89 des 95 membres du groupe ont d'ailleurs voté dans ce sens).En réalité, depuis 8 ans, ce sont toujours les mêmes conservateurs UMP qui, au Sénat, expriment des positions "ultras" contre les langues régionales : et ce 18 juin, l'UMP a voté à la quasi unanimité en faveur du retrait de la disposition constitutionnelle introduite par les députés (de tous bords politiques)…. Pour quelles raisons ? On reste médusé devant la pauvreté des arguments, pauvreté qui révèle avant tout de la part de certains conservateurs jacobins une totale méconnaissance de la question des langues régionales telle qu'elle se pose aujourd'hui en France.Aux yeux de certains, le seul fait que quelques milliers d'enfants apprennent à devenir des locuteurs réguliers et avertis d'une langue régionale pourrait mettre la République en danger !En réalité, on sait que les langues régionales sont en réel péril. Et que prendre des dispositions constitutionnelles et législatives pour préserver ce patrimoine est une absolue nécessité.Le recul de la droite sénatoriale est donc lourd de conséquences pour l'avenir de nos langues régionales car les positions exprimées le 18 juin, tant par le gouvernement que par les sénateurs UMP, n'augure rien de bon quant à leur détermination à faire progresser la cause du breton et de toutes nos langues régionales.

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Langues régionales : L’ETAT se défausse

cef145acf5c82e8c300ebe03a6af4829.jpgCommuniqué du 16 juillet 2008, à propos du débat récent au parlement sur les langues régionales.La question des langues régionales et des moyens que l’ÉTAT consacre à ce « patrimoine » est régulièrement objet de débats en France. La discussion parlementaire récente sur une éventuelle inscription dans la Constitution a-t-elle révélé une claire intention de l’ÉTAT d’en faire davantage à l’avenir ?Rien n’est moins sûr.Le 29 janvier 2008, j’avais une nouvelle fois, avec mes collègues bretons (Yolande BOYER, Odette HERVIAUX et Louis LE PENSEC), défendu sans succès au Sénat un amendement constitutionnel visant à inscrire que « dans le respect du 1er alinéa de l’article 2, la République française peut ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe ».Déjà manifestée à cette occasion, l’opposition du gouvernement à cette ratification a clairement été confirmée ces derniers jours au Parlement.De ce point de vue, les choses sont donc tranchées : C’est NON !Pour autant, certains avaient cru pouvoir penser que l’inscription à l’article 1 ou 2 de la Constitution d’une mention des langues régionales serait de nature à ouvrir de nouvelles possibilités d’intervention de l’ETAT.L’inscription à l’article 1 que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » aurait-elle été créatrice de droits nouveaux ? Beaucoup en étaient convaincus, même si la formulation proposée se révélait être avant tout un constat et non un engagement….Mais en définitive, ce questionnement n’a aujourd’hui plus lieu d’être. Car en faisant le choix de faire mention des langues régionales non à l’article 1 ou 2 de la Constitution mais à l’article 75-1 au sein du titre12 portant sur l’action « des collectivités territoriales », le gouvernement et sa majorité ont levé toute ambiguïté sur leur peu de volonté d’amplifier l’action de l’ÉTAT en faveur des langues régionales.On ne peut manquer de rappeler au passage que Régions, départements et communes consacrent déjà des moyens financiers très conséquents aux langues régionales : Ainsi, la langue bretonne bénéficie annuellement de plus de 6 millions d’euros de la Région Bretagne, de 2,2 millions d’euros du département du Finistère, sans oublier les multiples contributions des communes !L’article 75-1 proposé aujourd’hui ne fait donc que légitimer les actions significatives déjà conduites dans les territoires.Mais on peut au surplus estimer que l’adhésion du gouvernement à cet article sous-tend pour l’avenir une ligne très restrictive : En somme l’ETAT ne serait pas opposé à ce que le patrimoine linguistique régional soit préservé mais il n’apporterait pour cela aucun moyen financier supplémentaire, laissant aux collectivités la liberté d’agir et en conséquence de lever les impôts nécessaires à ces actions décentralisées.La question peut dès lors être légitimement posée : L’article 75-1 n’est-il pas générateur d’un jeu de dupes ? Pas de signature de la Charte européenne ; pas de création de droits nouveaux ; pas de moyens financiers supplémentaires de l’ETAT … L’inscription dans la Constitution, si elle peut dans son principe être regardée avec sympathie, n’en est pas moins par le choix de l’article 75 une sorte d’invitation à bon compte à se tourner encore un peu plus vers les moyens financiers des collectivités, dans la droite ligne des transferts de charges de la décentralisation Raffarin.Incontestablement on est loin du « gagnant/gagnant » !

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16/07/2008 | Lien permanent

PEKIN 2008 : Une histoire de gros sous.

ad9a705181804b76cc5afc6ce5c441c2.jpgLes images du parcours parisien perturbé pour la torche olympique n’auront échappé à personne. Groupes de défense des droits de l'Homme, organisations de Reporters sans Frontières, incidents divers, manifestations des forces de l'ordre, les péripéties de la flamme pour progresser et se frayer un chemin sont à l’image du CIO qui oubliant l’esprit originel des Jeux olympiques, fait de cette rencontre internationale une affaire de gros sous.Derrière le silence du CIO et de l’un de ses membres (La France), on sent bien toute l’importance accordée à la vente de deux réacteurs de deuxième génération EPR à la Chine, contrat considéré comme le plus important de l'histoire du nucléaire civil. Si Paris se montrait un peu trop critique, les autorités chinoises pourraient bien reprendre leur signature !En attribuant les jeux à la Chine, le CIO s’était pourtant implicitement engagé à y faire bouger les choses. Or, ce n'est manifestement pas le cas...

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Gestion des déchets : Aucune traduction concrète du Grenelle.

7b18e8c8222677c0894f70d390c88180.jpgAlors que s’ouvre la semaine de l’environnement, aucune trace d’une quelconque traduction concrète des mesures du grenelle ayant trait à la gestion des déchets !!Malgré ses très lourds enjeux, la gestion des déchets ne semble pas figurer dans les priorités du gouvernement. Pour calmer l’impatience des acteurs de terrain, celui-ci annonce certes deux projets de loi d’ici l’été… N’empêche que le statu quo né de l’opposition entre incinération, prévention et recyclage laisse les collectivités bien seules dans la gestion quotidienne de ce lancinant problème.

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11/04/2008 | Lien permanent

Un peu d'humour...

7de28f7748c3d1b6b7281fa335f77ce5.jpgVous avez certainement entendu parler de l'habitude de Nicolas Sarkozy d'envoyer des SMS à tour de bras. Comment y échapper ? L'affaire du texto à Cécilia qui a secoué le Nouvel Observateur a également fait grand bruit dans l'opinion. Guillaume de la Croix et Guy Birenbaum ont aujourd'hui pris le parti d'en rire… Avec "Si tu reviens", ils imaginent avec humour la teneur des SMS que le Président aurait pu envoyer à des dizaines de collaborateurs, amis, peoples et personnalités politiques. N'hésitez pas savourer ceux "adressés" à Hervé Morin ou Rachida Dati ! Sorti le 1er avril, comme il se doit, ce livre est à surtout ne pas prendre eu sérieux… et ça fait du bien !

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Allogreffes à Brest: l'impartialité de l'état en défaut

ce0da8d6597941e7a73022159ffd069c.jpgOn savait déjà, depuis la refonte de la carte judiciaire lancée par Rachida Dati, que le gouvernement libéral de Nicolas Sarkozy n'avait que faire de l'aménagement du territoire. Sur le sujet des allogreffes, que j'avais déjà évoqué sur ce blog, on vient une nouvelle fois d'en trouver la démonstration. La réalité de l'éloignement géographique du Finistère dans ce dossier n'a aucunement été prise en compte. Dorénavant, les familles des enfants devront parcourir plus de 250 km jusqu'à Rennes, qui centralisera les hospitalisations "allogreffes", alors que le CHU de Brest possède toutes les compétences et le savoir-faire requis. La décision a été prise par Roselyne Bachelot en dépit des arguments que nous avions fait valoir lors de notre entrevue la semaine dernière. Mais le pire dans ce dossier vient certainement de la régression de l'impartialité de l'Etat. En effet, l'expert choisi par la Ministre pour arbitrer ce choix n'est autre que le professeur rennais du CHU de Rennes qui verra ainsi son service consolidé, au détriment de Brest. Lors de l'entrevue au Ministère j'avais, à l'appui du professeur Berthou, demandé qu'un audit impartial permette d'établir sur les 10 ans passés un comparatif fiable des résultats des 2 CHU. Madame Bachelot passe outre à cette exigence élémentaire et prend une décision qui ne repose en rien sur un constat objectif. C'est ainsi que l'impartialité de l'Etat est une nouvelle fois mise à mal… Cette façon de procéder me paraît grave pour la démocratie.

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21/05/2008 | Lien permanent

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