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30/09/2009
Haro sur les élus et les collectivités locales.
L’Etat français est aujourd’hui exsangue…
Les caisses sont vides disait déjà François FILLON il y a un an. A l’époque, le déficit du budget principal se chiffrait à 50 milliards d’euros. Un an après, le déficit annuel se monte à 140 milliards d’euros. Du jamais vu en France !
Et dans le même temps où le Gouvernement montre son incapacité à gérer les comptes publics, ce sont les collectivités locales et territoriales qui sont montrées du doigt et vilipendées pour de soi-disant gaspillages de l’argent public.
L’Etat « SARKOZY » en quasi faillite ne trouve rien de mieux à faire que d’abreuver les médias jour après jour de chiffres et statistiques sensées démontrer l’incurie fiscales des collectivités et l’irresponsabilité des élus en place.
Pas inutile de rappeler que ces élus sont majoritairement de gauche !
Et tous les médias proches du Pouvoir (et il y en a de nombreux !) de relayer avec zèle ce discours anti décentralisation, anti collectivités et anti élus locaux.
Veillons donc à ne pas tomber dans cette invraisemblable « chasse aux élus » encouragée par le clan SARKOZY. Car chacun voit qu’avec ce discours anti élus, après la mise sous contrôle de la justice, des médias, du parlement, c’est aujourd’hui l’un des pôles de résistance les plus coriaces qu’ils veulent désarmer…
Aux armes !
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28/09/2009
En Allemagne, un satisfecit pour Angela Merkel ?
Il est assez rare qu’en situation économique difficile marquée par une montée du chômage, un leader politique au pouvoir tire très favorablement son épingle du jeu. Pourquoi dans cette « performance » d’Angela Merkel en Allemagne ce 27 septembre 2009 ? Incontestablement la chancelière a pu mettre en avant le fait que, mieux que d’autres (notamment N. Sarkozy), elle a avec son gouvernement placé l’Allemagne en assez bonne capacités pour sortir de la crise. Les exportations allemandes en forte hausse tirent le moteur économique ! Mais si la situation économique et budgétaire de l’Allemagne est aujourd’hui plus favorable qu’ailleurs, ne peut-on en attribuer une part importante d’explications au gouvernement Schröder ? Il me semble que si…
Angela Merkel récolte aujourd’hui ce que Gherard Schröder avait, il y a cinq ans, semé dans la douleur !
Rappel des faits…
En 2002, durant quatre années consécutives l’Allemagne dépasse le plafond autorisé en matière de déficits publics. Face à cette situation budgétaire et à la montée continue du chômage, qu’aucune politique n’a su résorber, le gouvernement de Gerhard Schröder lance en 2003, un mouvement de réforme en profondeur de l’Etat providence allemand : L’Agenda 2010. Le gouvernement de coalition d’Angela Merkel (2005-2009) poursuit ces reformes structurelles, sur la base d’un programme alliant austérité et investissement public. En 2006, les reformes structurelles entreprises par le chancelier Schröder commencent à porter leurs fruits. L’Allemagne renoue avec une croissance soutenue (de 0,8% en 2005 il est de 2,9% en 2006 et 2,5 en 2007), les finances publiques sont équilibrées, le taux de chômage baisse (en 2005 il atteint son plus haut taux avec 10,6%, pour redescendre ensuite de 9,8% en 2006 et 8,4% en 2007) et l’économie est compétitive. Depuis 2003, l’Allemagne est le premier exportateur mondial et elle affiche en 2006, un excédent commercial record de 160 milliards d’euros. L’économie allemande est en effet très fortement ouverte au marché mondial et les exportations constituent le principal moteur de la croissance.
Au regard de la situation allemande, on peut s’interroger sur le peu de résultats de l’équipe Sarkozy qui n’a jusqu’à présent pas réussi à redresser l’économie pour la relance… Dans un contexte équivalent et malgré toutes ses déclarations, Sarkozy est confronté à une situation financière exsangue, un chômage qui explose, une dette publique abyssale, le recul du PIB, un repli de l’investissement,… Face à Merkel, N. Sarkozy paraît aujourd’hui bien médiocre !
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A propos de social-démocratie...
J'ai participé aux premiers atelirs d'été de L'Espoir à gauche à Marseille. Je restitue ci-dessous les 5 enseignements que j'ai retenus sur le thème de la social-démocratie lors d'un débat associant un certain nombre d'experts.
1- Le « Yalta » de la social-démocratie est en quelque sorte déstabilisé. Ce « Yalta » avait attribué le secteur marchand à l’économie concurrentielle et le non marchand à la sphère publique. Aujourd’hui, l’équilibre est rompu. Cette situation entraîne 2 conséquences.
a. Tout d’abord, l’intervention publique ne donne plus une place suffisante à une démocratie redistributive. « On a vu se développer une expertise tutélaire et technocratique de la solidarité ». L’exemple des 35 heures en France a été à cet égard cité. Il a été fait état de la corruption de l’idée d’égalité : s’il y a bien égalité des chances en théorie, il n’y a plus d’égalité réelle entre les citoyens quant à la possibilité d’accéder à certains avantages ou statuts.
b. La deuxième conséquence est que la social-démocratie s’est appuyée sur l’Etat Social. Or, la question des moyens financiers disponibles amène à une impasse. « La social-démocratie a indexé la solidarité sur les performances économiques du marché libéral ». Si les performances tombent, les mécanismes de solidarité se grippent.
2- On constate de fait un déséquilibre croissant entre le marchand et le non marchand. Il est à noter que les gens sont de plus en plus dépendants des revenus monétaires (exemples de l’Inde et du Sud Est Asiatique). Autre conséquence : on n’arrive pas à mondialiser le non marchand (le budget de l’Union Européenne est par exemple inférieur à 1% pour ce qui est des interventions pour le non marchand). La préconisation faite à cet égard est la suivante : l’économie ne peut pas être laissée en totalité au libéral et il faut donc développer de nouvelles pratiques d’économie solidaire.
3- La crise de l’institution socialiste s’inscrit dans une logique bien plus profonde. Nous assistons d’une certaine façon à un épuisement idéologique car d’une certaine façon, la social-démocratie a atteint ses objectifs redistibutifs à moyens donnés. Ceci entraîne l’apparition d’un cercle vicieux bien connu : perte de croissance ==> crise structurelle ==> apparition du « social conservatisme ».
4- D’un point de vue sociopolitique, il est à noter :
a. La désaffection des classes populaires (il a été fait état d’un sondage allemand indiquant que 0% des ouvriers allemands croient encore à l’utilité du vote politique !)
b. Le modèle libéral se révèle en phase avec les attentes sociales (le chacun pour soi, la réussite individuelle…)
c. La capitulation idéologique face au consumérisme est manifeste (aujourd’hui les social démocrates ont tendance à chercher la croissance pour elle-même afin de perpétuer leur modèle politique.
Cette évolution sociopolitique conduit à 2 préconisations :
- Il faut relégitimer l’Etat Social en trouvant des mécanismes de redistribution à moyens financiers stables ou même décroissants,
- Et il faut trouver des dispositifs permettant d’aider les gens à être autonomes au sein de cette société concurrentielle et individualiste. La dimension sociologique prend d’évidence une importance croissante dans l’affirmation d’un modèle politique renouvelé.
5- Il faut politiser le marché. Face à la crise, les décideurs publics se retrouvent face à un dilemme assez traditionnel : Faut-il plus de protectionnisme ou à l’inverse, faut-il accentuer l’évolution vers une social-démocratie « mondiale » ? Le protectionnisme est à proscrire ; quant à l’idée d’une social-démocratie mondiale, elle relève à ce jour d’une vraie utopie. On préconise dès lors un autre choix pour l’immédiat : celui de contribuer à favoriser l’émergence d’une plus grande responsabilité sociale des entreprises et des acteurs économiques et sociaux. L’idée est qu’il faut politiser le marché. Il faut arriver à ce que toutes les décisions économiques puissent s’inspirer de raisonnements soucieux de l‘intérêt général. Il a été noté que cette approche plaisait relativement bien aux anglo-saxons et qu’elle pourrait de ce fait, constituer un axe pour la refondation politique dans les prochaines années.
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23/09/2009
Communiqué de presse de François MARC : "Pour une régulation ambitieuse du secteur laitier en préservant le pouvoir de décision des agriculteurs".
Auditionné au Sénat le mardi 22 septembre 2009, le ministre de l'agriculture Bruno LE MAIRE a précisé la stratégie du gouvernement pour « gagner la bataille de la régulation » sur le marché du lait.
François MARC a, à l'occasion du débat avec les sénateurs, attiré l'attention du Ministre sur la nécessité de placer cette régulation sous le signe d'un partenariat équilibré dans la filière laitière. Il ne serait en effet pas acceptable qu'au travers d'une solution fondée sur des contrats d'approvisionnement signés avec les laiteries, les producteurs laitiers se voient progressivement dépossédés de toute marge d'action par un dispositif de quasi-intégration !
La France doit proposer à l'Europe un système de régulation qui comporte, à travers des quotas ou d'autres systèmes de maitrise des quantités de lait, un mécanisme de sécurité des prix à la production.
François MARC s'est félicité que le gouvernement reconnaisse enfin que comme pour la finance mondiale, il y a lieu aujourd'hui de stopper la dérégulation libérale et de mettre en place tous les garde-fous indispensables. Mais il faut maintenant (et le plus vite possible) passer du discours aux actes...
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17/09/2009
Les lifeprimes, la nouvelle trouvaille financière de Wall Street, macabre illustration du capitalisme financier
Un an après la crise financière et dans un cynisme général, les subprimes sont remplacées par les « lifeprimes ». Les banques d’investissement qui avaient fait fortune avec la titrisation des crédits immobiliers pourris sont sur le point de démarrer la titrisation des contrats d’assurance décès. Comme pour les subprimes, les banques vont refinancer les polices d’assurance décès rachetées en lançant des émissions d’obligations adossées à des « paquets » de contrats. Celles-ci seront placées auprès d’investisseurs, puis remboursées grâce aux indemnités versées par les assureurs au moment du décès des assurés, indique le New York Times du 5 septembre 2009. Le cynisme est total : plus les décès interviendront rapidement et plus l’obligation adossée prendra de la valeur. A contrario, si la durée de vie des assurés se prolonge, des pertes sont à prévoir. L’évolution de la mortalité étant imprévisible à échéance de 15-20 ans, il peut y avoir de très mauvaises surprises à ces macabres paris. Des bulles en cas de pandémie par exemple. Avec de tels produits, il faut craindre qu’un allongement de la durée de vie devienne une catastrophe pour l’épargne… !! Dans quel monde vivons-nous !
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15/09/2009
Une taxe carbone pour la frime
Limiter la pollution atmosphérique est fondamental et changer les comportements est nécessaire pour répondre à l’urgence climatique. Mais pour influer sur les comportements et faire fonctionner une quelconque fiscalité écologie, la moindre des choses serait que les gens disposent de solutions alternatives. Transport collectif, voiture électrique, nouveau système de chauffage,… rien de tout cela n’a véritablement été intégré à très grande échelle dans une politique globale de soutien et d’encouragement aux énergies propres. Pourquoi n’a-t-on pas engagé cette politique cohérente depuis plusieurs années ? Pourquoi une partie des 39 milliards d’euros de cadeaux fiscaux et de baisse d’impôt issues des récentes mesures gouvernementales (quasi-suppression des droits de succession, déductibilité des intérêts des prêts immobiliers, exonération d’impôt sur le revenu des heures supplémentaires, déduction de 75% du montant de l’ISF pour certains investisseurs, bouclier fiscal abaissé à 50%,…) n’a –t-elle pas servi à financer une politique énergétique ambitieuse assise sur des moyens substantiels ? Une fois de plus, faute d’un véritable travail d’anticipation et de prévision, la stratégie d’annonce et de communication de Nicolas SARKOZY l‘emporte sur une vision long terme de la société, bâtie sur une perspective et un projet clairs : la volonté de faire vite l’emporte sur la volonté de faire bien…
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