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31/10/2010

Vive la route du Rhum !

photo_1288806538262-2-0.jpgCe 31 octobre 2010 a été donné le départ de la fameuse Route du Rhum conduisant les voiliers les plus performants de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre. Cette course constitue de plus en plus un événement sportif et médiatique de grande notoriété. Des dizaines voire des centaines de milliers de personnes ont arpenté les quais de Saint-Malo ou se sont postés le long de la côte, notamment au Cap Fréhel, pour visionner le départ de cette course mythique.

On  ne peut que se féliciter de cette montée en puissance du sport nautique dans la curiosité médiatique de nos citoyens et on souhaite vivement qu'à l'arrivée en Guadeloupe, nos champions bretons soient à nouveau sur les plus hautes marches du podium.

27/10/2010

« Passeport européen » sur les fonds spéculatifs : Quelles garanties véritables ?

note blog passeport européen.jpgLes fonds spéculatifs proposés aux épargnants répondent à une logique simple : gagner plus d’intérêts en moins de temps… Mais la médaille « sonnante et trébuchante » a un côté pile : C’est la prise de risque accentuée ! Les excès de fonds spéculatifs sur le marché créent donc un risque d’explosion de la bulle artificielle générée par un appât du gain généralisé… Et on a vu il y a deux ans la casse qu’une telle explosion peut entraîner et la nécessité de réguler très strictement le marché des fonds…

Aujourd’hui encore, les hedges funds présentent certains jours 50% des échanges sur les marchés financiers !

Un accord de principe a été conclu mardi 26 octobre par des représentants du Parlement européen et des Etats de l'Union européenne sur la régulation des fonds spéculatifs. Un « passeport » pourra dorénavant être délivré à tous les gestionnaires de fonds spéculatifs pour qu’ils commercialisent leurs produits financiers. Toutefois, le texte final de l’accord limite le champ de la directive européenne à la commercialisation dite « active » des fonds (c’est-à-dire quand c’est le gestionnaire qui sollicite l’investisseur professionnel). Dans la pratique, il est par ailleurs souvent difficile de tracer le sens de la relation commerciale.

On perçoit déjà la largeur des mailles que ce filet législatif compte imposer aux fonds alternatifs… Finalement ce texte ne modifiera en rien les pratiques les plus spéculatives. De quoi rester dubitatif…

22/10/2010

Travail : En découdre avec les baisses continuelles de son coût

Valeur travail.gifEn France, la part des salaires (salaires directs et cotisations sociales) dans le PIB a baissé de près de 9 points par rapport au pic atteint en 1982. Dans le même temps, la productivité du travail a augmenté de 50 % et les dividendes versés aux actionnaires ont explosé. Le débat fiscal qui doit s’ouvrir prochainement devra être l’occasion de renverser cette tendance.

Dans cette optique, je vous conseille l’article du Monde Réforme ou contre-réforme fiscale _.pdf qui préconise des solutions fiscales que je partage pour inverser la tendance en cours qui vise à baisser continuellement le coût du travail.

19/10/2010

Retraites : La pénibilité mérite mieux !

photo blog Retraites.jpgEn France, l'INSEE a clairement démontré que l'espérance de vie des travailleurs manuels est inférieure d'au moins sept années à celle des cadres. C’est dire si nous sommes égaux face au vieillissement ! Le projet de réforme des retraites actuellement discussion au sénat devrait être l’occasion d’en tirer les conséquences. Mais la manière de légiférer sur la pénibilité qu’a choisie le Gouvernement laisse plus que perplexe...

Cette question pouvait en effet faire l'objet de deux approches différentes. Reprenant à son compte les conclusions du rapport de Jean-Frédéric Poisson, le Gouvernement a décidé de privilégier une approche aux antipodes de l'égalité républicaine, qui ne satisfait ni les organisations syndicales ni les Français.

Exemple édifiant

Le cas particulier des troubles musculo-squelettiques, les TMS, véritable « mal breton », illustre le manque de considération gouvernemental pour certaines catégories de salariés. Les TMS se concentrent majoritairement dans les secteurs agricole et agroalimentaire, qui emploient, en Bretagne, 68 000 salariés. Or, dans notre région, les TMS représentent 90 % des maladies professionnelles. Les 3 300 cas qui y sont déclarés chaque année représentent 10 % du total national. Ce problème touche de la même manière les salariés des entreprises agricoles relevant de la Mutualité sociale agricole : plus de 40 % des TMS sont développés dans le secteur agroalimentaire, alors que celui-ci représente entre 15 % et 20 % de l'emploi salarié. En 2007, pour 10 millions d'heures travaillées, les salariés des abattoirs totalisaient un taux de fréquence treize fois supérieur à la moyenne des TMS habituellement observés, ce qui illustre encore un peu plus les inégalités et les problèmes de santé majeurs rencontrés avec un certain nombre de tâches répétitives. La question de la santé au travail et celle de l'espérance de vie précisément sont insuffisamment prises en considération.

C’est en ce sens que je suis intervenu au Sénat, samedi dernier.

18/10/2010

Tribunal de Morlaix : Les Finistériens demandent un rendez-vous à la Garde des Sceaux

palais de justice.jpgSuite à la réouverture du Tribunal d’Instance de Vitré, Mme Marylise Lebranchu, députée du Finistère, Jean-Luc Fichet et François Marc, sénateurs du Finistère ont adressé le mercredi 13 octobre à Madame Alliot-Marie, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Liberté un courrier dans lequel ils sollicitent un RDV. Ils souhaitent le réexamen de la décision de fermeture du Tribunal de Grande Instance de Morlaix.

Une large majorité de maires de l’arrondissement de Morlaix s’est jointe à cette démarche.

15/10/2010

La Bourse est devenue un casino géant

image blog.jpg- Les Bourses n'ont plus grand chose à voir avec ce qu'elles étaient il y a quarante ans. Les donneurs d'ordres sont désormais bien souvent des automates programmés.
- La Bourse est-elle devenue une grande pagaille. 
- La Bourse est devenue un casino géant. 
- L'électronisation des échanges, la libéralisation des marchés et l'accélération intense des transactions a fait naître le désordre sur les marchés boursiers. 
- Les donneurs d'ordres sont désormais bien souvent des automates programmés par de brillants mathématiciens. 
- Nous sommes assis sur un volcan financier.

Autant de constats et commentaires provenant des professionnels de la finance qui en disent long sur l’ampleur de la régulation financière à déployer… Dans ce contexte, l'Europe et la fameuse directive Marchés d'instruments financiers (MIF) restent, on le comprend, au centre des priorités. Déjà en 2005 j’avais pu mettre en garde le Gouvernement contre ces outrances lors de la discussion du projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine des marchés financiers transposant deux directives européennes (directives « Abus de marché » et « Marchés d'instruments financiers »).

Christine Lagarde a récemment a reconnu que cette directive MIF « était une mauvaise idée »… « La Commission sera-t-elle prête à revenir sur ce texte au risque de se dédire ? », interroge le Monde dans un article paru mercredi...

Affaire à suivre !

Lire l’article "La Bourse est devenue un casino géant.pdf"

13/10/2010

La situation du logement risque bien de se dégrader encore…

image logement blog.jpgLa situation du logement en France est alarmante et elle risque bien de se dégrader encore. C’est avec stupeur que nous avons appris pendant l’été que le gouvernement prévoyait la quasi-extinction des aides à la pierre à l’horizon 2013 ainsi qu’un prélèvement d'un milliard d'euros en trois ans sur les organismes Hlm. Le projet de loi de finances pour 2011 prévoit en effet de réduire les aides à la pierre de 630 à 500 millions d’euros. Mais seulement 160 millions d’euros proviendraient du budget de l’Etat. Le solde serait prélevé sur les organismes Hlm et leurs locataires… Le gouvernement choisit ainsi de faire payer aux ménages les plus modestes – à hauteur de 80 € par an par ménage logé dans le parc social – ses propres dettes à l’égard des bailleurs sociaux et son propre déficit budgétaire !

Cette ponction d’un milliard d’euros en trois ans, exercée sur le service d’intérêt général qu’est le logement abordable, est inacceptable. A l’heure où 60% des Français consacrent 40% au moins de leurs revenus aux dépenses obligatoires liées au logement et que les retards de loyers Hlm de plus de trois mois ont augmenté de 30% entre 2009 dans et 2010, nous ne pouvons pas accepter ce dispositif imaginé pour dissimuler la baisse des aides à la construction.

Nous nous opposons à cette mesure injuste qui portera en outre atteinte au montage des opérations nouvelles. Un milliard de fonds propres en moins, ce sont ainsi 60 000 logements en trois ans qui resteront dans les cartons. Sans compter les réhabilitations empêchées, la mise en oeuvre du Grenelle retardée, la qualité de service écornée, les CUS ajournées…

11/10/2010

Qui croit encore en l'Europe ?

ue-budget.pngLors d'une visite à Bruxelles le 6 octobre 2010, j'ai pu évoquer avec certains responsables de la Commission et du Parlement européen la question des moyens d'action d'une Europe divisée dans un contexte planétaire très tendu. La question se pose aujourd'hui de la capacité de l'Europe à défendre l'euro dans des conditions satisfaisantes pour l'économie et l'emploi. Le fait est que l'organisation mise en place à l'échelle européenne se révèle insuffisante. Les liens entre l'autorité politique et la Banque centrale européenne sont souvent incompréhensibles.  La question se pose avec acuité face à l'augmentation de l'euro constatée depuis plusieurs semaines et à l'émergence de la question monétaire comme le sujet phare des sommets internationaux.

La question se pose aussi de savoir si l'Europe va se doter d'une capacité d'action en termes budgétaires et financiers. Aujourd'hui, l'Europe a une capacité d'action qui représente moins de 1% de la richesse des Etats. Avec un budget de 140 milliards d'euros,  l'Europe est un véritable nain budgétaire. 140 milliards d'euros, c'est l'équivalent du déficit budgétaire de la France. Cela illustre la faiblesse manifeste de la capacité budgétaire de l'Union européenne.

Va-t-on bientôt se convaincre que l'Europe doit muscler ses capacités d'intervention dans le domaine économique et financier, et accroître le budget d'intervention au travers d'un emprunt européen ou au travers d'une fiscalité européenne ? C'est aujourd'hui la question essentielle. Faute de réponses positives à cette question, il va de soi que la gouvernance européenne va surtout se faire dans des énoncés et des principes, et non pas dans des actions déterminées de renforcement de l'économie et de l'emploi.

Chacun doit se convaincre que la seule issue pour notre vieille Europe est bien un renforcement de l'intégration des moyens et la mise en place d'une véritable fiscalité pour cela.

09/10/2010

Arthur PIGOU : cet inconnu.

images.jpgOn ne parlait plus ces dernières décennies de l'économiste Arthur PIGOU dont les théories firent autorité dans la sphère économique durant les années 1920-1930. La théorie de PIGOU est bien connue à travers l'effet richesse. En quoi consiste l'effet richesse ? Tout simplement au fait que le sentiment d'enrichissement provoqué par le gonflement de ses actifs (actions, obligations, foncier, immobilier) conduit à une augmentation de la consommation.

Il est vrai que durant de nombreuses phases historiques du siècle passé, cet effet a pu être constaté. Il l'a été à nouveau ces dernières années avec les bulles spéculatives qui ont donné aux consommateurs (et en particulier aux USA) le sentiment que leur enrichissement  autorisait à engager une consommation accrue. Mais cet enrichissement n'était qu'apparent, comme on a pu le démontrer avec l'éclatement de la bulle immobilière et de la bulle spéculative sur les produits structurés.

Par conséquent, l'effet retour est à craindre d'une façon assez importante. Le boomerang va se traduire lorsqu'il aura atteint son plein effet par une déprime assez lourde de la consommation, dès l'instant où l'effet inverse d'appauvrissement aura pénétré tous les esprits.

Beaucoup d'économistes redoutent aujourd'hui la manifestation de cet effet Pigou inversé, et ceci entraînerait bien sûr une confirmation de la conjoncture en W qui fait craindre une lourde rechute de l'économie et de la finance mondiale, en raison de l'affaiblissement de la consommation mondiale.

08/10/2010

Jérôme Kerviel : ce pelé, ce galeux...

images.jpgJérôme Kerviel a sans doute commis de très graves erreurs dans son activité professionnelle, mais le voir aujourd'hui condamné à près de 5 milliards d'euros de remboursement ne peut manquer de poser question.

En effet, comment un salarié d'une entreprise peut-il prendre des engagements sur des dizaines de milliards et contribuer à une perte de 5 milliards sans aucune transparence apparente ? Il va de soi, et je l'ai à maintes fois souligné dans les discussions financières avec Mme Lagarde et les services de Bercy, que toute la sphère financière est aujourd'hui profondément gangrénée par un esprit de spéculation outrancier. La culture dominante de la sphère financière est fondée sur la recherche maximale du profit et le transfert du risque vers des tiers. Dans ces conditions, il va de soi que tel ou tel maillon faible peut, à un moment donné, sauter. C'est le cas pour Jérôme Kerviel qui était dans cette philosophie du profit à tout prix et qui, par ses excès personnels, apparaît aujourd'hui comme le mouton noir.

Il  n'est pas inopportun de comparer les 5 milliards perdus par Kerviel aux  5 000 milliards d'argent public que les Etats ont dû apporter au système bancaire et financier ces derniers mois, depuis le déclenchement de la crise.

Qui est responsable de ce trou de 5 000 milliards d'euros ? Visiblement personne, puisque la puissance publique comble tout naturellement ce déficit constaté. Aucune responsabilité claire en dehors de quelques lampistes - Lehman Brothers  -  et de quelques régulateurs, n'est véritablement mise en cause. Ceci donne véritablement à réfléchir.

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