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24/12/2010

Information annuelle sur le budget

Page de garde NoteOrange 24déc2010.JPGConformément à l’habitude prise depuis plusieurs années, je propose aux élus une note d’information consacrée à la session budgétaire au Sénat, portant sur les décisions relatives au financement des collectivités locales et territoriales pour 2011.

Télécharger la Note orange .pdf relative à la loi de finances pour 2011 et à la loi de finances rectificative pour 2010.

Médiator : Coup de chapeau de Noël à Irène FRACHON

mediator.jpgCombien de morts provoqués en France par l’usage du Médiator ? Sand doute plusieurs milliers si l’on en croit les récentes dépêches… Et l’hécatombe aurait pu continuer sans la grande détermination et la persévérance d’Irène FRACHON, pneumologue au CHU de Brest.

On ne peu bien sûr que déplorer le laxisme manifesté par les autorités françaises sur cette question sensibles depuis des années… Mais on doit aussi une fois de plus constater que les laboratoires SERVIER aveuglés par l’appât du gain, ont donné une nouvelle illustration de la dérive carnassière d’un modèle capitaliste insuffisamment régulé.

SERVIER est même allé jusqu’à attaquer en justice Irène FRACHON pour son livre-vérité !

« Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté »… Le 21ème siècle n’a décidemment rien oublié des politiques détestables du 20ème siècle !

16/12/2010

François MARC au gouvernement : « Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va »

photo blog budget2011.jpgL’examen du projet de loi de Finances pour 2011 touche à sa fin au Parlement. La Commission mixte paritaire à laquelle j’ai participé a remis sa copie ce 13 décembre mais force est de constater qu’elle a préservé les grands équilibres financiers voulus par le gouvernement et sa majorité.

En explication de vote du groupe socialiste du Sénat sur les conclusion de la CMP et donc sur le budget définitif 2011, j’ai regretté que tant sur les questions fiscales que sur les finances es collectivités, le gouvernement s’enferme dans une navigation à vue et se montre incapable de définir un cap crédible et mobilisateur.

Cet état d’indécision et de flottement de la décision publique est très regrettable pour notre pays. Chacun sait qu’en termes de navigation maritime, on considère après Sénèque qu’ « il n’y pas de vent favorable pour celui ne sait où il va ».. !

09/12/2010

Un jeune homme bien sous tous rapports

hedge funds 3.jpgSon nom ne vous est certainement pas connu…

Sachez simplement qu’il est diplômé de l’ESSEC et major de sa promotion de l’ENA. Il a à cet égard pu bénéficier gracieusement dans cette grande école de la République des meilleurs enseignements dispensés à des élèves triés sur le volet destinés à devenir l’élite irréprochable de la Haute administration française (le coût pour les contribuables français est de 90 000 € pour les 27 mois de formation d’un énarque…).

Mais sa passion aujourd’hui n’est plus la gouvernance publique… sa passion se porte sur les « hedge funds »… Le journal Les Echos trace le portrait de cet « énarque spéculateur » (comme de nombreux autres gérants de fonds).

On aura noté au passage, qu’en ce début décembre 2010, « l’industries des hedge funds tourne à plein régime. Le total des actifs gérés atteint 1 800 milliards de dollars ».

Oublié donc « Lehman Brothers » ! Oublié l’implication évidente des « hedge funds » dans le déclenchement et l’amplification d’une crise financière sans précédent qui a conduit depuis 2008, les Autorités publiques mondiales à injecter 5 000 milliards de dollars pour éviter la chute catastrophique du système financier mondial.

Mais attention, l’appellation « hedge funds » étant aujourd’hui très connotée (négativement !), les jeunes loups de la finance spéculative demandent à ce qu’on parle dorénavant « d’alternatif décorellé ». Cela fait plus clean !

Mais à vrai dire, il s’agit toujours pour ces as de la spéculation, de tirer une rentabilité annuelle de 8 ou 10% là où l’économie réelle ne génère qu’un enrichissement global (taux de croissance annuel) de l’ordre de 2%.

Le but est donc bien de « presser au maximum le citron » de la finance avec comme conséquence inéluctable, l’appauvrissement des masses et l’assèchement progressif de l’économie réelle.

Mais le plus inquiétant dans tout cela, est de prendre connaissance par notre « énarque spéculateur » de l’interpénétration aujourd’hui constatée entre sphère de la décision ministérielle et de la gouvernance publique d’une part et monde de la finance spéculative d’autre part…

Car entre deux séquences de carrière dans les « hedge funds », notre homme a passé trois ans au cabinet du Premier Ministre français de 2005 à 2007 ! Et il avoue lui-même tirer parti dans son job actuel de son expérience de conseiller ministériel (et sans nul doute de son réseau) !

L’un de ses collègues spéculateur en « hedge funds » qui vient lui aussi de créer il y a un an une société dite « de gestion », se félicite quant à lui d’avoir fait partie du cabinet de Jean François COPE à l’époque où celui-ci était ministre du budget !

A vrai dire, avec l’ère Sarkozy, l’exemple de pantouflage vient de haut. Car on ne compte plus les anciens ministres qui ont aujourd’hui trouvé le bon filon pour rentabiliser leur copieux carnet d’adresse et leur connaissance des arcanes publiques.

Drôle de mélange de genres…

Inquiétante dérive à vrai dire…

Est-il acceptable que les meilleurs élèves de l’ENA deviennent demain de voraces spéculateurs shootés aux « hedge funds » ?

Ma réponse est non !

03/12/2010

Tension entre CCI bretonnes : Une mauvaise réforme des chambres qui sème la zizanie…

CCI (Medium).jpgD’ici à quelques semaines, Christine LAGARDE, Ministre de l’ÉCONOMIE, devra, par arrêté ministériel, décider du lieu d’implantation du siège régional de la CCIR en application de la loi récente du 23 juillet 2010.

A juste raison et avec des arguments imparables, les CCI finistériennes réclament une décision en faveur de BREST… Ce qui, on pouvait s’y attendre, provoque le courroux des élus consulaires rennais ! Lesquels indiquent que ce siège « doit se trouver à RENNES puisque toutes les grandes administrations y sont.. » !

On sait bien que quelle que soit la décision de la Ministre, l’union sacrée des milieux économiques bretons risque d’être durablement affectée par cette affaire… Et ce n’est pas ce qui peut nous arriver de mieux en cette période de crise économique majeure !

La question de l’opportunité et du bien-fondé de cette nouvelle loi du 23 juillet 2010 est à cet égard clairement posée. Car ce même climat de désunion risque de s’installer dans de nombreuses autres régions françaises.

Cette loi votée à l’arraché au printemps dernier vise clairement à une recentralisation accrue au niveau régional et elle génère de fait une perte d’autonomie financière des chambres de commerce et d’industrie territoriales.

Il est bon de rappeler que de très nombreuses voix s’étaient élevées en France avant le vote de cette loi pour en dénoncer les risques et regretter que le souci du gouvernement de résoudre les problèmes des CCI de la région parisienne conduise à soumettre un projet préjudiciables à de nombreuses régions et porteur d’une régression lourde en matière de gestion de proximité et de service aux entreprises locales.

En tant que membre de la Commission des Finances du Sénat, je rappelle à cet égard que, à l’unanimité, cette Commission présidée par Jean ARTHUIS, avait adressé un signal d’alerte au gouvernement dans les termes suivants : « La Commission émet de fortes réserves sur l’architecture même de la réforme des CCI » dénonçant « le déficit de préparation et d’ambition de la réforme » et considérant que cette réforme « était restée au milieu du gué et que si elle avait été saisie au fond, la Commission des Finances du Sénat « aurait demandé le rejet des articles relatifs aux CCI ».

Le gouvernement a voulu ignorer ce signal d’alerte et est passé en force en imposant à sa majorité récalcitrante de voter un texte visiblement mal ficelé.

Agir dans la précipitation n’est jamais une bonne solution… En Bretagne, on commence ainsi à voir aujourd’hui les conséquences sur le terrain avec cette regrettable crispation rennaise face aux arguments objectifs et fondés des finistériens !

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