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17/06/2015
Jean Yves COZAN, avant tout un homme de cœur...
La disparition de Jean Yves COZAN ne laisse personne insensible... car son parcours politique et on attachement viscéral au « Pen ar Bed » avaient fait de lui un personnage hors du commun.
Il a toujours veillé à conserver une liberté de ton et une vision originale d'une action politique proche du terrain.
Mais à travers mes nombreux contacts avec lui notamment au Conseil général du Finistère, ce sont surtout les qualités de cœur qui me viennent à l'esprit en priorité. J'ai souvent noté en écoutant ses argumentations que ce qui fondait son jugement et sa démarche, c'était sa volonté de servir dans la proximité.
Jean Yves COZAN aimait les gens (quelles que puissent être leurs couleurs politiques).
Sa silhouette pittoresque et son sourire malicieux nous manqueront.
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"Pour une relance de l’Europe, c’est de solidarité dont le système a besoin"
Mon intervention au Sénat, en débat préalable au Conseil européen.
Le Sénat a tenu ce mardi 16 juin un débat important, celui qui précède tout conseil européen.
Les négociations européennes ont atteint à un tel niveau de pression qu’il est aujourd’hui vital de sortir de l’ornière grecque, au plus vite. Dans la perspective du Conseil européen des 25 et 26 juin prochains et au nom du groupe socialiste, je me suis clairement exprimé pour une solidarité européenne.
Au travers du plan Juncker, l’Europe s’attache enfin à la relance et c’est une bonne chose. Il a maintes fois été rappelé que c'est le manque de compréhension des mécanismes à l’œuvre dans l’apparition de la crise qui avait conduit, en 2010, les Etats membres de la zone euro à décider de se concentrer exclusivement sur la baisse des déficits et des dettes publiques. Le plan Juncker se démarque de cette posture et révèle la prévalence de la vision française de la relance européenne, portée par le Président Hollande.
Il faut aller plus loin car la politique européenne doit être à même de répondre à un besoin de renouveau. Il est impératif de faire aboutir ce que l’on appelle le "triple A" social, ces avancées sociales concrètes qui constitueraient un outil puissant de cohésion sociale, porteur de sens pour les populations… Faut-il rappeler que 23,5 millions d'Européens sont actuellement sans emploi ? Parmi eux, 4,7 millions ont moins de 25 ans...
Pour être forte, l’Europe doit être capable de pouvoir indiquer le cap. Il y a un réel besoin de stratégie européenne. Il n’y a plus lieu d’atermoyer sur l’Union économique et monétaire (UEM). C’est sur la base d’une approche intégrée que nous devons maintenant réellement avancer. Pour cette relance de l’Europe, c’est de solidarité dont le système a besoin. A mes yeux, il existe bien une corrélation entre l’importance des inégalités et la faiblesse du taux de croissance. La solidarité sera donc bien un levier de relance européenne. L’Europe doit désormais se doter de confiance mutuelle et cela passe par une authentique coordination des politiques économiques des États membres. Que l’Europe passe d’une logique de bâton à une logique de dialogue est un bon signe de ce point de vue-là.
Avec mon groupe, nous soutenons donc le message d’un "intérêt général européen supérieur" qui serait envoyé aux marchés. Dans le cadre des négociations actuelles, notre Gouvernement, fidèle à ses positions, doit défendre la solidarité européenne et promouvoir pour la Grèce une option politique de sortie de crise qui soit équilibrée, dans les exigences manifestées à l'égard du peuple grec et porteuse d'espoir pour le renouveau économique de la Grèce.
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15/06/2015
Le bocage breton mieux reconnu dans la PAC
En début d’année 2015, plusieurs agriculteurs m’avaient alerté sur l’impact de la réforme de la PAC s’agissant du traitement des haies fait par la récente "BCAE 7", ces dispositions relatives à la "Bonne Condition Agricole et Environnementale". La question est loin d’être anodine pour notre secteur géographique puisque la Bretagne compte 182 530 kilomètres de haies et se hisse de ce fait à la première place des régions en termes de bocages. Les agriculteurs bretons ont d’ailleurs su préserver ce patrimoine paysager aux vertus bien connues, notamment lors de la saison humide ; les talus freinant l’eau et bloquant le ruissellement.
Si la "BCAE n°7" contenue dans la réforme de la PAC apportait une utilité en termes de définition bocage, elle pouvait cependant s’avérer discriminante pour les agriculteurs vertueux, du fait notamment d’une forme de "sanctuarisation" des haies. J’avais saisi Stéphane LE FOLL en ce sens.
Des clarifications utiles ont été apportées par le Ministre de l’agriculture français à ce sujet ; ce qui devrait permettre à la France de ne plus être pénalisée sur ce point spécifique relatif aux haies. Au travers de la souplesse ainsi apportée dans l’application de la "BCAE 7", c’est d’une certaine manière le particularisme topographique breton qui est aujourd’hui reconnu par Bruxelles…
Je rappelle que, dans le cadre d'une procédure d’apurement des comptes, la France avait été condamnée à restituer à Bruxelles un montant de 700 millions €, du fait d’une formulation juridique déficiente datant de 2006 et engendrant des irrégularités liées aux déclarations de surfaces agricoles exploitées et aux modalités de prise en compte des haies...
+ d'infos :
Mon intervention en commission des finances le 24 juin 2015
Inondations du 22 novembre : vite, des talus !
Mon déplacement à Bruxelles sur les perspectives financières de la PAC
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10/06/2015
Quand Philippe VAL dénonce certaines dérives des médias
L'ouvrage « Malaise dans l'inculture » (Grasset, avril 2015) ne manque pas d'intérêt. L'auteur est loin d'être un inconnu puisqu'il a été cofondateur de Charlie Hebdo avant d'être nommé plus tard Directeur de la radio publique « France Inter ».
Connu pour son franc parler, Philippe VAL développe dans son livre une analyse sans concession sur la dérive actuelle des médias et de certaines pratiques journalistiques. Sa critique du « sociologisme » s'avère très violente et la gauche « bien pensante » en prend pour son grade ! Pas sûr toutefois que si le monde médiatique a aujourd'hui le nez dans le ruisseau ce soit uniquement la faute à Jean Jacques ROUSSEAU comme la thèse de Philippe Val tend à le faire admettre...
Mais on peut reconnaître à l'auteur qui se revendique « homme de gauche progressiste » - et sans qu'on soit pour autant d'accord avec ses propos - une réelle capacité à mettre les pieds dans le plat !
Extraits choisis :
« Le sociologisme est au monde intellectuel contemporain ce que la pierre philosophale était aux alchimistes du Moyen Age : elle résolvait tous les problèmes, conférait l'immortalité et transformait le plomb en or.... Elle était exactement le fantasme d'une panacée politique, scientifique et économique. Comme le sociologisme d'aujourd'hui » (p32)
« Dans la philosophie sociologiste, c'est toujours la grille rousseauiste et protomarxiste qui est à l’œuvre : le peuple est supposé être victime d'individus savants, décadents, cyniques, promoteurs d'une culture et d'un art bourgeois qui pervertissent et ramollissent la communauté. Il s sont les dominants. Ils sont coupables, les dominés sont naturellement innocents, donc toutes les formes de révoltes sont légitimes. » (p150)
« A différentes époques de l'histoire, quand la cohésion est fragile, quand les liens sociaux s'effilochent, quand la peur et la haine dominent dans la société, on voit s'épanouir ce journalisme messianique qui accuse les personnalités ou des groupes humains d'être les vampires du monde. » (p217)
« Les « bonnes causes », celles qui bénéficient automatiquement du « prêt à moraliser » sont assez diverses mais elles servent avant tout à discréditer « le pouvoir », qui est toujours vilain, la gauche, qui n'est jamais assez de gauche et qui n'est plus la vraie gauche et la droite toujours fasciste. » (p222)
« Le « bon client » des médias est un professionnel de la déploration. » (p181)
« Le ricanement a remplacé la culture : il suffit de regarder une émission d'infotainment pour constater en cinq minutes que le signe de notre temps est bel et bien le remplacement de la culture par le ricanement. L'inculture est devenue un code d'appartenance à cette nouvelle tribu festive de l'info-divertissement télévisuel. » (p261)
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08/06/2015
Un nouveau poste SNSM et un nouveau canot de sauvetage à GUISSENY
J'ai participé ce samedi 6 juin au baptême du canot de sauvetage de la station SNSM de GUISSENY, présidée par Hervé MESTRE.
Rapahël RAPIN, Maire de GUISSENY, nous a dans un premier temps présenté le nouveau poste SNSM dont la réalisation a été rendue indispensable vue la vétusté de l'ancien local. Ceci représentait pour la commune un investissement conséquent de près de 200 000 euros au total.
Le point fort de la manifestation a été le baptême du nouveau canot de sauvetage qui est parrainé par Jacques CARAES un navigateur bien connu.
Je salue bien sûr la grande disponibilité de tous les bénévoles de la station SNSM de GUISSENY et je félicite les élus pour l'action entreprise au service du sauvetage en mer.
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01/06/2015
L’Ecologie doit être « politique » !
Les résultats de l’étude de l'Ademe rendue publique ce jour révèlent qu’en matière d’écologie, le détachement des Français grandit : Près d'un quart des Français se désintéressent de l'environnement.
Le nombre de personnes prêtes à faire des sacrifices dans leur vie de tous les jours pour la protection de l'environnement est tombé à 41,2%, contre 44,5% auparavant et 56,9% en 2010 ! Les personnes « désengagées » sont pour la plupart (64%) des hommes et sont « surreprésentés chez les chômeurs et les populations modestes ».
Marqués par la crise, les Français se détourneraient donc petit à petit des questions environnementales… On peut tirer de ces données un enseignement simple : l’Écologie n’a de sens que si elle est « politique » !
Convaincre l’opinion publique de façon déterminante sur les questions environnementales, et en particulier sur l’indispensable lutte contre le réchauffement climatique, est devenu une nécessité vitale.
Or, on ne pourra pas y parvenir si on ne développe pas, en amont, un partage équitable des richesses et du patrimoine et si notre modèle socio-économique ne donne pas à chacun une possibilité d’insertion réussie par l’emploi.
Pas d’écologie sans « écologie politique » en quelques sortes...
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Langues régionales : Najat Vallaud-Belkacem confirme bien leur place au collège
Dans le cadre du débat sur la réforme du collège, les langues anciennes ont largement alimenté la chronique… Certains se sont en outre inquiétés au sujet des avancées obtenues en faveur des langues régionales dans la loi de refondation de l’école de 2013.
De fait ces craintes se révèlent, me semble-t-il, tout à fait infondées : la réforme du collège ne touche pas à la place donnée à l’enseignement des langues vivantes régionales au collège, comme a pu le préciser la Ministre de l’Éducation.
A cet égard, quelques rappels utiles :
1. L’enseignement des langues vivantes régionales au collège reste régi par la circulaire n°2001-166 du 5 septembre 2001 sur le développement de l’enseignement des langues et cultures régionales à l’école, au collège et au lycée.
2. S’agissant spécifiquement de l’enseignement bilingue d’une langue régionale, celui-ci reste organisé d’après les instructions pédagogiques figurant dans l’arrêté du 12 avril 2003 « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections "langues régionales" des collèges et des lycées ».
3. La réforme du collège ne remet pas en cause les dispositions de cette circulaire et de cet arrêté. Sont donc garantis :
- - l’existence des sections bilingues de langue régionale. Le bilinguisme continuera à être pratiqué dans le second degré là où il l'est dans la continuité du bilinguisme pratiqué à l'école élémentaire ;
- - l’existence des dispositifs bi-langues de continuité en classe de 6e ;
- - l’existence des enseignements d’initiation / sensibilisation en classe de 6e.
4. La langue régionale comme LV2 débutera, comme toutes les LV2, en 5e et non plus en 4e. Il y aura pour les professeurs 7,5 heures d'enseignement là où aujourd'hui il y en a 6.
5. Les enseignements pratiques interdisciplinaires ne viennent pas remplacer un enseignement de langue.
6. Huit thèmes ont été définis pour ces enseignements pratiques interdisciplinaires, dont un thème « Langues et cultures étrangères ou, le cas échéant, régionales », auquel la grande majorité des collégiens pourront avoir accès.
7. Parallèlement, l’enseignement de complément de langue et culture régionales, d’une heure en classe de 5e, de deux heures en classe de 4e et en classe de 3e, est créé afin que les collégiens qui le souhaitent puissent toujours apprendre la langue.
Ya d'ar brezhoneg !
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