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20/05/2016

Finance parallèle : Doit-on s’inquiéter des 80.000 milliards d'€ d’actifs du shadow banking ?

ob_76466b_la-bce-tire-la-sonnette-dalarme.jpgLe "shadow banking" est souvent traduit en français par "finance de l’ombre" ou "finance parallèle. De telles appellations ne manquent pas d’interroger d’autant que l’intermédiation financière non bancaire est assez souvent mentionnée comme pouvant contribuer à certaines dérives spéculatives susceptibles de créer des bulles financières pernicieuses ou de générer des risques d’un nouveau genre.

Que pèse réellement cette finance parallèle ? De quels risques émergents peut-on faire état ? Faut-il renforcer la régulation de ce secteur financier ? Ce sont là les questions qui appellent une information précise et la plus complète possible.

C’est pour contribuer à atteindre un tel objectif d’information et faire quelques préconisations appropriées en matière de régulation publique de la transparence des marchés que j’ai récemment conduit, au sein de la Commission des affaires européennes du Sénat, un travail d’analyse sur le sujet.

Un rapport a été présenté en commission le 12 mai dernier.

Il est consultable en ligne :

rapport shadow banking.jpg

09/05/2016

Le 9 mai 1950 naissait l’Union européenne

Bannière_Drapeaux_UE-28.pngDepuis 66 ans l’Union européenne se construit pas à pas.

En ce jour d’anniversaire de la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950, on entend bien évidemment ce discours ambiant de défiance et de méfiance à l’égard d’une Europe qui fait de moins en moins rêver. Réfugiés, euros, fraude fiscale, chômage, terrorisme,… l’Europe se trouve à devoir gérer des réalités compliquées et lourdes de conséquences.

Pour ma part, je m’attache à garder vivant l’esprit du 9 mai 1950. Le but originel de l’Europe était bien d’assurer une paix durable en son sein. Cela a d’ailleurs été largement rappelé hier, lors des commémorations du 8 mai 1945.

Les années ont passé et les objectifs communs ont évolué. Ils sont aujourd’hui connus et nécessitent que nous restions mobilisés. Ainsi en va-t-il de l’harmonisation fiscale, de la convergence économique et sociale, de la lutte contre la fraude fiscale, de la lutte contre la menace djihadiste ou la piraterie, le réchauffement climatique, la protection de l’environnement et des mers, la préservation des ressources non renouvelables, la sécurité alimentaire…

Pour ce qui du Finistère, territoire agricole s’il en est, je relève que la Commission européenne a récemment pris un certain nombre d’engagements qui rejoignent les propositions françaises (doublement des plafonds d’intervention pour la poudre de lait et le beurre, engagement de remettre en place dans l'année des mesures de stockage privé pour le porc, mise en place d’un observatoire sur les viandes bovines et porcines, proposition d’un nouvel outil européen de garantie pour couvrir les risques financiers pris par les entreprises, afin de favoriser l'export, aide à l’investissement dans des projets innovants ou structurants de la banque européenne d'investissement (BEI) aux agriculteurs et aux entreprises…).

Ces engagements concrets et factuels démontrent, s’il en était besoin, que l’UE apporte jour après jour, des réponses utiles aux problèmes rencontrés par nos concitoyens. Je pense d’ailleurs que l’Europe doit mieux communiquer sur tout ce qui avance et qui rassemble… Car les tentations nationalistes sont malheureusement toujours présentes et menaçantes !

Tribune commune de Jean-Christophe Cambadélis, Bruno Le Roux, Didier Guillaume, Pervenche Berès.

Ma note "Crise agricole : L’Europe évolue !"

05/05/2016

Mon intervention en commission Finances sur le programme de stabilité de la France

En 2015, les résultats budgétaires ont été meilleurs que les prévisions. Pour la première fois depuis vingt ans, la croissance de la dépense publique ralentit et atteint 0,9 %. Cela doit être rappelé !

Certains laissent croire que les économies restent "à la surface des choses", mais le Gouvernement s'évertue à sélectionner des domaines préservés, avec des priorités politiques : la sécurité, l'éducation et la défense. Il n'y a pas d'usage systématique du "rabot".

De plus, il faut rappeler, qu’à son arrivée, en 2012, le Gouvernement a dû combler un "trou" de 10 milliards d'euros en augmentant les impôts. Des efforts ont donc bien été réalisés.

En cas de victoire de la droite, on annonce 100 à 150 milliards d'euros d'économies. Où trouveront ils ces économies, si ce n'est pas dans les collectivités locales ?

Voir la vidéo de mon intervention en commission des Finances à l’occasion de l’examen du rapport sur le Programme de stabilité :


03/05/2016

La gauche et le pouvoir : un débat sans cesse recommencé !

françois marc,sénateur françois marc,commission des finances,françois hollande,gauche,europe,terra nova,fondation jean jaurèsA l’initiative de la fondation Jean Jaurès, de Terra Nova et de la fondation Européenne d’études progressistes, s’est tenu ce matin à Paris un séminaire fort utile sur "la gauche et le pouvoir" avec la participation de nombreux responsables politiques des autres pays européens.

L’occasion pour les uns et les autres de confronter leurs points de vue sur l’œuvre de réforme à entreprendre en application de nos valeurs républicaines et des idées de solidarité largement partagées dans la gauche européenne.

Il a été fait remarquer que pour certains, à gauche, aller au pouvoir c’est inévitablement perdre la pureté de ses valeurs car la conduite d’un pays exige à chaque instant la recherche de compromis et une adaptation aux contraintes conjoncturelles. Au fond, "il peut se révéler bien plus confortable d’être de gauche dans l’opposition que d’assumer les exigences de l’exercice du pouvoir"… Ceci a pu être rapporté par de nombreux responsables européens.

Cette conférence s’est conclue par une très brillante intervention du président de la République Français HOLLANDE très applaudi par un auditoire attentif.

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06/04/2016

Agriculture : vers un accompagnement face aux aléas économiques

les-revenus-agricoles-2013-encore-plus-bas-qu-annonce.jpgJe me félicite de la large adoption de la Proposition de Résolution d’origine socialiste, présentée par Henri CABANEL, Franck MONTAUGE et Didier GUILLAUME, visant à mettre en place des outils de gestion de l’aléa économique pour les agriculteurs.

L’agriculture, patrimoine national et fleuron économique de la France traverse une crise sans précédent. La forte instabilité des marchés et la disparition des outils de régulation au niveau européen fragilisent le revenu des agriculteurs.

Le Gouvernement a largement pris la mesure de cette situation dramatique avec un plan exceptionnel de soutien et la décision, dernièrement, de baisser les cotisations sociales de dix points pour les agriculteurs.

Mais la solution ne peut venir uniquement du niveau national. A la veille des débats de la révision prochaine de la PAC, il est nécessaire de mettre en place des mesures d’accompagnement des agriculteurs sur les prix, en complément des dispositifs existants en matière de gestion des risques climatiques et sanitaires.

La large adoption de cette résolution ouvre la voie à la mise en œuvre, dans la future PAC, de mesures concrètes de mécanismes de gestion des risques économiques.

C’est l’étape indispensable à la construction d’un système de stabilisation et de garantie d’un revenu agricole respectueux des agriculteurs.

22/03/2016

L'attractivité de la France connait son meilleur niveau depuis 2007

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La France est une économie ouverte aux capitaux étrangers.

Elle continue à attirer des investissements dans des domaines et des secteurs importants. Publié ce jour, le rapport de "Business France" révèle d’ailleurs que les 962 projets portés par des investisseurs étrangers dans l'Hexagone en 2015 ont permis de créer ou de maintenir 33.682 emplois en France (+27 % par rapport à 2014).

Attentif depuis un certain nombre d’années à la problématique de l’attractivité économique de notre pays, je dois dire que je suis heureux de constater que "la France reste le premier pays d'accueil des investissements étrangers industriels en Europe" et que le nombre de centres de décision qui se sont implantés dans l'Hexagone soit passé de 16 à 27 en un an !

En 2015, l'attractivité de la France s'est bien redressée. Poursuivons nos efforts.

+ d’info :

Bilan 2015 des investissements étrangers en France

Les investissements étrangers ont généré 33.000 emplois en 2015

L'attractivité de la France s'est bien redressée en 2015

Mes notes relatives à l’attractivité territoriale

Solidarité avec les Bruxellois

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Après Paris, après d’autres attaques contre le Mali, la Tunisie et bien d’autres, c’est la Belgique qui est une nouvelle fois touchée par l’horreur.

Le 13 novembre 2015 avait montré au monde que nous étions en guerre.

Ce 22 mars nous le rappelle odieusement. Au nom d’une idéologie meurtrière, les terroristes ont visé tous les peuples libres. Dans ce moment nous devons faire preuve de solidarité avec toute la Belgique qui est endeuillée.

Pour protéger les européens mais aussi au nom des valeurs que nous défendons, la lutte contre le terrorisme doit être une priorité absolue pour l’Europe. L’horreur nous oblige à la responsabilité pour éradiquer le terrorisme.

18/03/2016

Un Finistère attentif à la cause des migrants

FullSizeRender.jpgCe 18.03.16, à KERLAZ, avec la Maire Marie-Thérèse HERNANDEZ (droite e la photo) et sa Première adjointe, Florence CROM (gauche de la photo).

La guerre qui sévit depuis 5 ans en Syrie et dans les pays voisins a déjà fait près de 300 000 morts… Des millions de gens ont été contraints de migrer vers d’autres horizons pour procurer à leur famille une chance de survie. Où va-t-on accueillir ces demandeurs d’asile ? La France s’est, en ce qui la concerne, encagée à en recevoir 30 000 à brève échéance.

Dans le Finistère, des groupes de migrants ont d’ores et déjà été accueillis à FOUESNANT et à PLEYBER-CHRIST.
A KERLAZ, le centre d’hébergement "Championnet" a été sollicité par la préfecture pour accueillir très prochainement une vingtaine de demandeurs d’asile pour une période de 1 à 3 mois. Après cette période probatoire, ils seront ensuite orientés vers des centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA).
Nul n’ignore que l’accueil des demandeurs d’asile peut provoquer ici et là, incompréhensions ou questionnements divers.

Dans ce contexte difficile, la démarche des municipalités des communes d’implantation des centres d’accueil est à mon sens tout à fait exemplaire (car les maires pourraient très bien dire non à cette présence de migrants sur le territoire communal !).

J’ai tenu ce jour à m’enquérir des modalités de mise en place à cet accueil de 20 migrants à KERLAZ (950 habitants), en rencontrant sur place la Maire Marie-Thérèse HERNANDEZ et sa Première adjointe, Florence CROM. L’esprit d’ouverture manifesté en la circonstance par la municipalité de KERLAZ est à souligner.

16/03/2016

Planche à billets de la BCE : jusqu’où ira-ton ?

panique-boursse.jpg"De l’argent, des monceaux d’argent,… il est un monde où l’argent n’est pas un problème : c’est celui des banquiers centraux". C’est ainsi que le journal Le Monde du 12 mars commentait la décision de la BCE visant à densifier encore davantage sa politique de "quantitative easing" (Q.E.), lancée le 9 mars 2015.

Certains se réjouissent que "super Mario ait frappé encore plus fort que prévu" en faisant tourner la planche à billets à un régime accentué.
Mais pour quels résultats ? Là est la question délicate !

Car le bilan des interventions monétaires massives de l’année passée est assez calamiteux, tant en ce qui concerne l’inflation, que bien sûr l’irrigation des terrains économiques susceptibles de produire et d’innover.

Avec d’autres économistes, Patrick ARTUS ne manque pas de mettre en garde depuis des mois (dernier ouvrage "La folie des banques centrales – Pourquoi la prochaine crise sera pire", 2016).

Pour ma part, je ne suis pas loin de partager l’opinion de l’économiste Philippe BECHADE (Libération du 11 mars 2016) qui professe l’idée que la BCE s’évertue à mettre en œuvre "une thérapie qui ne marche pas"…

Nul ne peut ignorer que la politique monétaire mise en œuvre à grande ampleur par la BCE a un caractère expérimental hasardeux car ne reposant sur aucune théorie économique clairement identifiée. Le succès est loin d’être garanti. A l’inverse, les effets pervers inévitables peuvent avoir un impact déflagratoire très nocif, par exemple pour les épargnants modestes.

"Tout l’argent du Q.E. va-t-il dans le casino boursier ?", comme le craint Philippe BECHADE. C’est une inquiétude majeure que l’on peut nourrir aujourd’hui encore plus qu’hier, suite aux décisions récentes de la BCE.

15/03/2016

Crise agricole : L’Europe évolue !

13834130.jpgFace à la gravité de la crise agricole, l’Europe semble prendre conscience de la nécessité de rétablir un équilibre indispensable entre l’offre et la demande.

Les engagements annoncés hier à Bruxelles par le commissaire Phil HOGAN devant les 28 ministres de l'agriculture laissent penser que la voix de la France a été entendue.

De nature à protéger les agriculteurs contre la chute des prix, ces mesures concrètes pour limiter la surproduction vont évidemment dans le bon sens. Ces mesures sont également le signe que l’Europe reconnaît l’erreur qu’a pu être la suppression des quotas laitiers. La politique de libéralisation à tout-va trouverait-elle aujourd’hui ses limites ? On peut le penser…

Que la Commission européenne ait donné un accord de principe à la France pour expérimenter l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés est également une très bonne chose.

Les propositions françaises, partagées par une majorité d’États membres, ont été entendues.

Rompant avec sa posture des dernières années et dérogeant d’une certaine manière au droit de la concurrence, la Commission européenne a notamment pris les engagements suivants :

  • - Doublement des plafonds d’intervention pour la poudre de lait et le beurre.
  • - Engagement de remettre en place dans l'année des mesures de stockage privé pour le porc.
  • - Mise en place d’un observatoire sur les viandes bovines et porcines.
  • - Proposition d’un nouvel outil européen de garantie pour couvrir les risques financiers pris par les entreprises, afin de favoriser l'export.
  • - Aide à l’investissement dans des projets innovants ou structurants de la banque européenne d'investissement (BEI) aux agriculteurs et aux entreprises.

+ d'info :

"Crise de l’élevage : l’Europe décide de mesures concrètes pour limiter la surproduction".