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05/09/2007

La Nouvelle Orléans, 2 ans après le désastre KATRINA

42a86c86a1395b092912a0d0f7f3be2a.jpgDeux ans déjà que dans les derniers jours d’août 2005, le cyclone KATRINA ravageait la Louisiane faisant à La Nouvelle Orléans 1500 morts et 5500 disparus.
Avec trois collègues sénateurs français, j’ai en marge d’une visite politique au congrès de Washington, pu me rendre compte sur place de l’état de la ville et de sa population. Si la vie économique, culturelle, sportive reprend peu à peu ses droits, la situation de cette ville située dans l’Etat le plus pauvre des U.S.A. reste inquiétante : Après 2 ans, 35% des habitants n’ont toujours pas intégré leur cité. Les indemnités promises tant par les pouvoirs publics que par les compagnies d’Assurance n’ont toujours pas été versées à la plupart des victimes.
Le maire démocrate C. RAY NAGIN que j’ai pu rencontrer a une tâche considérable à remplir car 50% du territoire de sa ville a été inondé, parfois sous 8 mètres d’eau. La question de l’habitat et des infrastructures reste très prégnante.
Sur place, la France est reconnue comme le pays étranger qui a le plus fait pour venir en aide à la ville. En fait aujourd’hui le problème posé n’est pas seulement celui de la reconstruction de digues et de sécurisation du territoire. Il est plus largement celui de la capacité à se prémunir face à des désastres. Il semble qu’on n’ait pas encore conscience des répercussions possibles et de l’étendue des risques engendrés.

12/07/2007

Nouveaux députés : les électeurs plébiscitent les élus locaux et territoriaux !

d0203e27b48627f053ff01e415359768.jpgLe dernier scrutin législatif a démontré une nouvelle fois la confiance accordée par nos concitoyens à leurs élus locaux et territoriaux puisque sur les 577 députés élus, 238 (41,2%) sont maires, 140 (24,3%) sont conseillers généraux et 85 (14,7%) sont conseillers régionaux.
En définitive, 80% des députés choisis par les électeurs en juin 2007 sont donc des "cumulards" ! En fait, il me semble que si ce choix a été fait par les électeurs, c'est qu'ils ont reconnu à ces élus une capacité à optimiser la représentation au parlement du fait d'un attachement au terroir et d'un engagement souvent apprécié sur le terrain.
S'agissant de la question du cumul, j'estime pour ma part qu'il convient d'être vigilant en évitant les cumuls des fonctions parlementaires avec des responsabilités exécutives territoriales (Président de Région, de Département, Maire d'une grande ville sont des fonctions exigeant aujourd'hui une grande disponibilité à temps plein ou presque !).
A l'inverse, il me semble que la capacité à analyser, mesurer les intérêts territoriaux afin de les porter utilement et efficacement au Parlement peut légitimer la détention d'un mandat d'élu local ou territorial (non exécutif).

02/07/2007

Des femmes en politique ? Cela ne plait pas à certains machos…

8ac3422dfe4a14238b524da05a152d3f.jpgLes récents propos de Patrick DEVEDJIAN, Secrétaire général délégué de l'UMP et nouveau Président du Conseil général des Hauts de Seine, au sujet de la députée centriste Anne Marie COMPARINI, qu'il traite de "salope" démontre une fois de plus qu'il reste beaucoup de chemin à faire pour l'acceptation raisonnée de la présence des femmes en politique. On se souvient que déjà en 1967, Monsieur DEVEDJIAN s'était mis en évidence en attaquant dans le cadre d'un commando armé, un groupe de féministes qui défendaient leurs droits. Monsieur DEVEDJIAN s'est ensuite mis en évidence au sein du groupe d'extrême droite "Occident" qui a mené moult actions violentes contre les étudiants progressistes.
Le comportement de Monsieur DEVEDJIAN n'est malheureusement pas isolé. On l'a vu lorsque Ségolène ROYAL s'est engagée dans la bataille des élections présidentielles. Son parcours a été jalonné de séquences désagréables comportant aussi bien des attaques personnelles que des mises en cause de ses capacités liées à son état de femme en politique.
Il reste incontestablement beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre une véritable sérénité face à la parité en politique.

22/06/2007

A lire dans La Tribune

medium_photo_Baguette_2_euros.jpgEn lien avec la note que j'ai posté la semaine dernière sur une probable pénurie alimentaire, je vous conseille vivement la lecture de cet article paru dans La Tribune aujourd'hui : "Pourquoi la baguette de pain va coûter 2 euros". C'est très éclairant sur les enjeux agroalimentaires actuels.

14/06/2007

Les agrocarburants polluants vont peser sur la pénurie alimentaire

medium_DSCF0023.JPGDe plus en plus fréquemment, on évoque dans l'actualité le risque de pénurie alimentaire au niveau mondial. Dans ma Région, le groupe agricole Coopagri Bretagne a notamment lancé une alerte sur une pénurie de lait (dont la Bretagne est la première région productrice en France). Les raisons de cette probable pénurie alimentaire proviennent sans nul doute dans la multiplication des accidents climatiques qui touchent notre planète. Mais il existe un autre facteur majeur : l'augmentation constante des surfaces agricoles utilisées pour la fourniture d’énergie. Les cultures alimentaires subissent de plein fouet la concurrence des agrocarburants (bioéthanol, biométhanol, biodiesel et biogaz) qui tendent aujourd'hui à monopoliser les sols agricoles. Or, une étude conduite récemment en suisse apporte la démonstration que les agrocarburants peuvent être tout aussi polluants que les carburants fossiles. En effet, l'étape de production agricole conduisant à leur fabrication comporte un impact écologique finalement très négatif. Il s'agit là de résultats qui corroborent l'idée que le développement des agrocarburants pose un double problème : d'une part, il n'y a pas d'amélioration globale sur le plan de la protection de l'environnement et en second lieu, la production de ces agrocarburants conduit à une réduction de la production alimentaire donc à une probable pénurie à terme et, en tout état de cause, à une augmentation très forte du prix de l'alimentation dans le monde.
Il est encore assez tôt de réagir et de stopper cette fuite en avant irresponsable de l'agrobusiness.

05/06/2007

Des médias et une presse française aux ordres ?

medium_journaux.JPGL'élection présidentielle a, pour ceux de nos concitoyens qui ne l'avaient pas encore bien compris, révélé le rôle déterminant du rouleau compresseur médiatique dans le conditionnement des esprits.
Dans un article du journal Le Monde du 04/06/07, trois journalistes ont, au nom de leurs syndicats, véritablement tiré le signal d'alarme. Sous le titre "Information de qualité : il y a urgence !", ils écrivent en effet :
"les événements récents qui ont mis en évidence les liens que les patrons médias entretiennent avec le Président SARKOZY, ne peuvent que renforcer l'idée de collusion entre le pouvoir politique et la presse écrite, audiovisuelle et Internet, entre ceux qui gouvernent et ceux qui contribuent à fabriquer l'opinion".
Le constat est, convenons-en, très inquiétant…
On ne peut en effet oublier que au cours du siècle passé, la montée du totalitarisme s'est souvent appuyée sur une étape introductive de ce genre…

31/05/2007

Quelle croissance économique demain ?... Et quelle place pour les pauvres ?

medium_carte_CO2_monde.5.jpgLe développement durable de la planète peut-il être assuré sur la base d'une logique libérale de croissance et sans redistribution des cartes entre pays pauvres et pays riches ? Plusieurs économistes éminents répondent clairement "non" dans un dossier spécial du Monde daté du 30 mai 2007.
Ainsi, Christian de Boissieu, en évoquant la croissance chinoise à 2 chiffres, souligne la non-soutenabilité écologique du système actuel. Pour lui, l'enjeu majeur consiste donc à modifier "le contenu de la croissance", en changeant les comportements et en encourageant les démarches locales. C'est également le propos de Nicolas Ridoux, qui constate que la croissance économique ne produit qu'une richesse "extrêmement mal répartie". C'est pourquoi la "relocalisation de l'économie" devrait permettre de replacer l'activité et l'emploi au cœur de la croissance, tout en laissant la place aux pays de sud pour se développer.
Jean-Marie Harribey envisage lui aussi le rapport Nord/Sud pour apporter des réponses différenciées par pays. Dans nos pays riches, l'urgence d'une cohabitation entre écologie et croissance devrait passer par une "réduction de la consommation des biens matériels" et une valorisation de "la production socialisée non marchande". C'est précisément la "révolution intellectuelle" que Jacques Généreux appelle de ses vœux. Placer les services non-marchands (éducation, santé, soin aux personnes âgées, qualité de l'environnement…) au-dessus des biens matériels, est à son sens une évolution qui ne peut venir que de la gauche… C'est là un défi pour les années à venir qui devra imprégner notre pensée politique.
Ci-dessus, une carte de la répartition mondiale d'émission de CO2 (2002, source PNUD).

25/05/2007

Scolarisation dès 2 ans : Pourquoi veut-on nous l’enlever ?

medium_photo.gifLa Bretagne se mobilise pour son école

En janvier dernier, les autorités académiques de Bretagne ont annoncé la restriction de l’accueil des enfants de 2 ans dans les classes maternelles dès la rentrée prochaine.
J’estime pour ma part que c’est une décision très mal venue.
Chacun sait que le fort taux de scolarisation des jeunes bretons dès l’âge de 2 ans est un élément explicatif majeur de l’excellence des résultats scolaires en Bretagne et plus particulièrement au niveau du Baccalauréat.
Toute régression en la matière me paraît inacceptable. L’éducation des enfants doit rester à mes yeux impérativement une priorité lors des arbitrages budgétaires gouvernementaux.

15/05/2007

Le marché de la faim

medium_Elevage_intensif_de_volailles.jpgL’absurdité du système agroalimentaire mondial

« Etant donné l’état actuel de l’agriculture dans le monde, on sait qu’elle pourrait nourrir 12 milliards d’individus sans difficulté. Pour le dire autrement : tout enfant qui meurt actuellement de faim est, en réalité, assassiné ». Les propos du rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, sont relatés dans le documentaire « We Feed the World » du réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer (sorti le 25 avril dernier).

Ce portrait désastreux du monde analyse les rouages du secteur agro-alimentaire avec une remarquable habileté et illustre toute l’injustice du système libéral et le cynisme des maîtres du capital qui font crever de faim une partie du monde pour nourrir l’autre. L’abondance et le gaspillage du nord ne peuvent semble-t-il qu’aller de pair avec la misère du sud.

Rien que l’on ne sache déjà sauf que l’enchaînement des séquences dessine un crime contre nature.

Extraits choisis :

La durée de fraîcheur d’un petit pain ? Selon les canons de la boulangerie à Vienne, c’est deux heures. Après, il est « vieux ». Qui en a décidé ? Les consommateurs, les commerciaux ? Quoi qu’il en soit, la capitale autrichienne jette chaque jour au moins 10 % (et probablement près de 25 %) de sa production boulangère.

Et que dire de la séquence brésilienne du film ? Le survol de la forêt amazonienne dans l’Etat du Mato Grosso se passe de commentaire : partout de vastes trouées de milliers d’hectares couverts de soja. Vastes, oui : depuis 1975, la déforestation de l’Amazonie a découvert des zones équivalentes aux superficies additionnées de la France et du Portugal. Le soja est vendu pour nourrir les élevages européens, cependant qu’au Brésil près du quart de la population souffre de malnutrition et vit dans la plus effroyable misère.

05/04/2007

A lire : Le Capitalisme d'Héritiers

medium_Philippon.JPGThomas Philippon livre ici une brillante analyse sur la crise du travail qui traverse notre pays. Au terme d'une vaste enquête de comparaison internationale, il dresse le constat d'une profonde méfiance entre salariés et managers. Selon l'auteur, c'est cette situation qui, plus que les rigidités du droit du travail, est responsable de la faiblesse de notre taux d'emploi aujourd'hui. Il décrit comme origine du problème le "capitalisme d'héritiers" entretenu dès le XIXème siècle par les pratiques managériales conservatrices, autoritaires et paternalistes des élites dirigeantes, et auquel a répondu un syndicalisme minoritaire, contestataire et peu coopératif.
Nous sommes en effet confrontés aujourd'hui à un dialogue social en panne et surtout à un système qui peine à promouvoir les nouveaux talents, se reposant à la place sur les "certitudes" de la reproduction sociale. Or, ne nous méprenons pas, ces phénomènes ont un coût économique très lourd pour notre pays. Ainsi, la diversité au sein des entreprises ne relève pas que du défi social, elle est également un enjeu de rationalité économique – comme le résume le précepte anglo-saxon : "Diversity means Quality". Il est donc temps d'envisager en France, comme nous y invite Thomas Philippon, une organisation du travail différente dont l'objectif ne doit plus être la simple définition de règles d'autorité, mais la recherche de l'efficacité économique et du dialogue social.