Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2011-04 | Page d'accueil | 2011-06 »

10/05/2011

Facture du Médiator : On n’a pas fini d’en parler !

image Médiator.jpgCombien va coûter le Médiator au trésor Public ? Sans doute beaucoup d’argent...

Certes, on nous dit aujourd’hui que l’entreprise SERVIER a les reins assez solides pour faire face toute seule aux demandes de réparations. Pourtant on peut raisonnablement penser que l’argent public sera d’une façon ou d’une autre appelé à la rescousse.

Car la facture va être très salée ! L’assurance maladie vient de chiffrer à au moins 1,2 milliard le coût du Médiator. Et ce n’est qu’un montant plancher, établi sur un calcul allant du remboursement du Médiateur pendant 33 ans aux prises en charge des complications cardiovasculaires. Nul ne sait pour l’heure quelle sera la facture finale...
Selon le Ministre en charge du dossier : « Ca sera davantage » !

Dans un contexte où les finances publiques font de plus en plus défaut et où les dépenses publiques dans leur ensemble sont diminuées drastiquement, ce genre de scandale sanitaire et financier ne peut laisser indifférent. Le coût financier pour la collectivité risque d’atteindre des niveaux particulièrement hauts.

Dans ces conditions, pourquoi a-t-on fermé les yeux tant d’années sur l’utilisation de ce médicament ? Les réparations liées à l’usage de ce médicament représentent véritablement un sale coup pour nos finances publiques. On entend déjà dans la bouche de certains : « l'Etat aussi devra payer »…

Au-delà des questions de santé publique, on n’a pas fini de d’entendre parler de la facture du Médiator…

05/05/2011

L'Europe s'occupe de vos impôts...

union européenne,accis,impôt sur les sociétés,fiscalité indirecte,fiscalité directeL'Union européenne réfléchit depuis de nombreux mois à des évolutions en matière de fiscalité dans chaque Etat européen. Il n'est pas question de créer une fiscalité intégrée (un impôt européen applicable dans les 27 pays) puisqu'aujourd'hui, la mouvance libérale majoritaire en Europe s'oppose à toute augmentation de moyens de l'Union européenne et bien entendu à toute fiscalité autonome.

Il s'agit simplement, par une réglementation européenne en évolution, de modifier les comportements fiscaux dans les différents Etats. Le grand sujet du moment porte sur l'impôt sur les sociétés et en particulier la mise en place d'un dispositif d'homogénéisation des assiettes d'imposition dans tous les Etats (ACCIS).

Il n'est pas question pour l'instant de tendre vers un taux unique d'impôt sur les sociétés mais de tendre à un début d'harmonisation. Derrière ce dispositif, et dès lors qu'il serait adopté, on voit bien quel est l'objectif implicite que l'on cherche à atteindre : réduire le poids de la fiscalité directe pour les entreprises dès lors que des harmonisations de taux et d'assiette seront inévitablement recherchées "au bénéfice des entreprises" comme on nous l'a si bien dit récemment à Bruxelles.

L'objectif implicite de la politique européenne conduite aujourd'hui par la majorité libérale apparaît de plus en plus comme celui d'accroître la fiscalité indirecte - et tout particulièrement la TVA - et de réduire la fiscalité directe sur les bénéfices ou sur les revenus.

Cette même tendance est déjà constatée en France puisque l'objectif des niches fiscales mises en place par l'équipe Sarkozy est bien de réduire l'imposition directe qu'il faudra bien compenser d'une façon ou d'une autre, et nul doute que la logique libérale sera, dans les prochains mois et prochaines années, d'augmenter la TVA, c'est-à-dire  l'impôt qui pénalise tout autant les pauvres que les riches.

On ne peut bien sûr être d'accord avec cette tendance libérale qui tend à remettre en cause le grand principe de la progressivité de l'impôt et la valeur républicaine de base selon laquelle "chacun doit contribuer selon ses moyens".

L'Europe évolue vers le libéralisme et cela est bien inquiétant.

La Belgique a la frite !

belgique,france,croissance,décentralisationA l'occasion d'un déplacement à Bruxelles les 2 et 3 mai, j'ai pu échanger avec quelques responsables politiques locaux de la situation actuelle du pays. Une chose est sûre : malgré la carence gouvernementale depuis de nombreux mois, la Belgique connaît aujourd'hui une situation plutôt avantageuse par rapport à la situation française.

Le taux de chômage se situe aux alentours de 7,5 % (contre 9% en France), le taux de croissance est sensiblement supérieur à 2 % par an et l'investissement est aujourd'hui relativement dynamique. L'explication à cette situation, où le gouvernement en place s'occupe simplement d'expédier les affaires courantes, vient d'une décentralisation très aboutie.

Dès lors que l'on a délégué aux territoires, aux provinces, aux agglomérations des paquets de compétences relativement importants, il va de soi que le pays peut continuer à fonctionner dans de bonnes conditions et c'est ce qui se passe aujourd'hui en Belgique.

Il y a là un enseignement à tirer pour nous autres Français car, avec la politique Sarkozy, on est aujourd'hui dans une logique de recentralisation et on voit bien le risque inhérent à ce type de stratégie dès lors que quelque blocage politique ou administratif apparaît au plus haut sommet de l'Etat.

La décentralisation est une chance pour le développement mais aussi pour la démocratie... Ne l'oublions pas !

04/05/2011

Société numérique plus égalitaire : Encore du boulot !

Image blog Internet.jpgOn imagine mal aujourd’hui pouvoir se passer de l’ordinateur et d’Internet. Que ça soit dans le but de s’informer, de communiquer ou simplement pour les démarches administratives, il est difficile d’imaginer faire sans.

C’est toutefois le cas pour une frange importante de personnes qui ne possède pas encore d’ordinateur ou qui ne se connecte jamais à Internet.

Une récente étude du Centre d’analyse stratégique confirme ce « fossé numérique en France » et le décline même à trois niveaux : générationnel, social et culturel.

L’initiative « Le Haut débit pour tous », que le Conseil général du Finistère a récemment conduite pour répondre à cet enjeu social et de compétitivité de nos territoires sur les zones blanches du Finistère, s’appuyait sur ce même diagnostic et cette même conclusion : A l’image de la « vraie vie », la société du numérique est encore loin d’être une société égalitaire. A titre d’exemple, parmi la jeune génération, certains, malgré les apparences, ne maîtrisent que partiellement les technologies numériques et restent en définitive à l'écart du numérique.

Parmi les 9 grandes recommandations, le rapport du CAS insiste entre autres sur trois catégories de populations sur lesquelles l’attention doit se porter : les jeunes à l’écart du numérique, les personnes les plus démunies et les personnes âgées.

Vive la liberté numérique »,
l’égalité « numérique » et
la fraternité « numérique » !