20/02/2009
Promouvoir le breton par l’audiovisuel
Le Monde de jeudi se fait l’écho de la dernière étude de l’UNESCO sur les langues et autres « idiomes » en péril. Selon cette étude disponible sur le Net (ici), 2500 langues seraient menacées. Les linguistes auteurs du rapport ont classé les langues en trois catégories selon des critères de vitalité tels que le nombre de locuteurs, la transmission d’une génération à une autre et les politiques linguistiques des institutions publiques (Etat et collectivités). Le breton est ainsi très mal classé puisqu’il est considéré comme une « langue sérieusement en danger » !
Conscient de cette situation – tandis que l’Etat évolue difficilement sur cette question -, le Conseil Général du Finistère soutient les initiatives en faveur du breton par l’octroi de 2,5 millions d’euros tous secteurs confondus. L'un des secteurs en devenir est celui de la production audiovisuelle. L’occasion m’a été donnée de mieux le connaître la semaine dernière à Brest, lors des Rencontres de l’audiovisuel en breton.
Comme les autres participants à cette réunion de travail, je crois que pour donner un nouvel essor au breton, il ne faut pas le cantonner à l’enseignement. Il faut sortir des sentiers battus et innover, notamment en diversifiant l’offre des émissions en breton afin d’attirer un public jeune, attaché à ses racines, mais dont les attentes en matière culturelle sont différentes de celles d’un public plus traditionnel. L’Internet est très certainement une piste à exploiter puisque désormais les sites d’hébergements de vidéo tels que Dailymotion ou Youtube offrent une facilité d’accès aux réalisateurs, producteurs et spectateurs, pour un coût modique. Le Web, tour de Babel moderne du règne anglophone, sera peut être demain l’instrument de la reconquête de la diversité linguistique !
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06/01/2009
Eh oui, Keynes est partout aujourd’hui !
John Maynard Keynes est l’homme de l’année 2008.
La crise du capitalisme mondialisé donne une singulière actualité à ses analyses et à ses principes de politique économique, enterrés depuis la stagflation des années 70, puis son dénouement par l’application de principes monétaristes à partir des années 80.
L’effondrement simultané du crédit, de l’immobilier et des marchés financiers débouche sur une configuration typiquement keynésienne. Les ETATS sont appelés en sauveurs de l’Economie mondialisée. Comme le fait remarquer J. E. STIGLITZ (Prix Nobel de l’Economie en 2001), « pour tous ceux qui se revendiquent de la tradition keynésienne, c’est un triomphe, après une traversée du désert de plus de 30 ans » (Les Echos du 15/12/08).
Mais attention aux dérives et aux conversions de circonstances de la droite américaine et européenne. Car le risque aujourd’hui, c’est que les doctrines keynésiennes soient utilisées à mauvais escient pour servir à nouveau tous ceux qui ont profité du système néo libéral. « Tous ceux qui ont appelé il y a dix ans à la dérégulation ont-ils tiré les leçons ou se contentent-ils d’encourager des réformes superficielles pour justifier les milliards de milliards de dollars dépensés par les ETATS pour sauver le système ? »
On sait que pour l’argent roi, tout est bon. Alors pourquoi pas un peu plus de keynésianisme si cela permet à terme d’améliorer la rentabilité du capital et de conforter les stock-options !
Keynes détourné ? Pas invraisemblable….
Prenons-y garde !
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29/04/2008
Alerte : Les inégalités de ressources entre communes se creusent encore ?
Les inégalités de richesse entre les communes sont de moins en moins bien corrigées par les mécanismes de redistribution instaurés par l'Etat : ce sont les conclusions d’une étude commandée par le ministère de l'Intérieur, dont les résultats n'ont pas été rendus publics depuis leur remise, en juillet 2007…
Et pour cause puisque l’ardent débat sur l’efficacité du pouvoir correcteur des inégalités de l'action redistributrice de l'Etat risque de mettre en défaut le fameux article 72-2 de la Constitution imposant pourtant au législateur de « favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales » par la péréquation.
L’étude indique au contraire que le « le taux de correction des inégalités » de pouvoir d'achat entre communes imputable aux dotations et fonds de l'Etat « atteint -36,9 % en 2006, contre -39,2 % en 2001, soit un repli de 2,3 points » : En France, les inégalités de ressources entre communes se creusent, phénomène sans équivalent en Europe. En 2006, le pouvoir d'achat par habitant des 1 % des communes les plus riches était 45 fois plus élevé que celui des 1 % les plus pauvres !
Autant dire que la « péréquation à la française » a encore du chemin à parcourir pour être véritablement performante. Afin d'assumer leurs compétences, les collectivités locales bénéficient de dotations de l'Etat : en tout, 73 milliards d'euros par an. « Or un quart seulement de cette manne (22 %) contribue à la péréquation de façon intensive, les autres trois quarts (78 %) beaucoup moins » selon l’étude.
Monsieur le ministre, agissez !!
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Alerte : Les inégalités de ressources entre communes se creusent encore ?
Les inégalités de richesse entre les communes sont de moins en moins bien corrigées par les mécanismes de redistribution instaurés par l'Etat : ce sont les conclusions d’une étude commandée par le ministère de l'Intérieur, dont les résultats n'ont pas été rendus publics depuis leur remise, en juillet 2007…
Et pour cause puisque l’ardent débat sur l’efficacité du pouvoir correcteur des inégalités de l'action redistributrice de l'Etat risque de mettre en défaut le fameux article 72-2 de la Constitution imposant pourtant au législateur de « favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales » par la péréquation.
L’étude indique au contraire que le « le taux de correction des inégalités » de pouvoir d'achat entre communes imputable aux dotations et fonds de l'Etat « atteint -36,9 % en 2006, contre -39,2 % en 2001, soit un repli de 2,3 points » : En France, les inégalités de ressources entre communes se creusent, phénomène sans équivalent en Europe. En 2006, le pouvoir d'achat par habitant des 1 % des communes les plus riches était 45 fois plus élevé que celui des 1 % les plus pauvres !
Autant dire que la « péréquation à la française » a encore du chemin à parcourir pour être véritablement performante. Afin d'assumer leurs compétences, les collectivités locales bénéficient de dotations de l'Etat : en tout, 73 milliards d'euros par an. « Or un quart seulement de cette manne (22 %) contribue à la péréquation de façon intensive, les autres trois quarts (78 %) beaucoup moins » selon l’étude.
Monsieur le ministre, agissez !!
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18/04/2008
Les collectivités locales ne sont pas responsables de la dégradation des finances publiques
Les collectivités locales responsables de la dégradation des finances publiques ?
Faux ! Avec l’appui unanime du groupe socialiste, nous venons de soumettre au Sénat une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les charges incompressibles des collectivités.Chacun sait que les Finances Publiques du pays sont aujourd’hui dans un état calamiteux.
Or, le gouvernement tente depuis quelques mois d’accréditer l’idée que les collectivités locales seraient responsables d’une part significative des déficits et de la dette.
Cette présentation des choses est totalement fausse. Mais, au surplus, il y a lieu de noter qu’une part très importante des dépenses engagées dans les communes et départements constituent des dépenses obligatoires qui leurs sont imposées par l’ÉTAT.
Suites aux déclarations du Président de la République et du gouvernement quant à la situation des finances publiques et la responsabilité supposée des collectivités, le groupe socialiste du Sénat demandent dès lors la création d'une commission d'enquête chargée d'évaluer le coût financier en 2008 et son évolution prévisible en 2009 et pour les années suivantes, des dépenses imposées directement ou indirectement par l'Etat aux collectivités territoriales.
La mise à l’ordre du jour de cette proposition sera désormais soumise à la décision du bureau du Sénat et du ministre des Relations avec le Parlement.
Lien Internet vers le texte de la proposition de résolution.
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Les collectivités locales ne sont pas responsables de la dégradation des finances publiques
Les collectivités locales responsables de la dégradation des finances publiques ?
Faux ! Avec l’appui unanime du groupe socialiste, nous venons de soumettre au Sénat une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les charges incompressibles des collectivités.Chacun sait que les Finances Publiques du pays sont aujourd’hui dans un état calamiteux.
Or, le gouvernement tente depuis quelques mois d’accréditer l’idée que les collectivités locales seraient responsables d’une part significative des déficits et de la dette.
Cette présentation des choses est totalement fausse. Mais, au surplus, il y a lieu de noter qu’une part très importante des dépenses engagées dans les communes et départements constituent des dépenses obligatoires qui leurs sont imposées par l’ÉTAT.
Suites aux déclarations du Président de la République et du gouvernement quant à la situation des finances publiques et la responsabilité supposée des collectivités, le groupe socialiste du Sénat demandent dès lors la création d'une commission d'enquête chargée d'évaluer le coût financier en 2008 et son évolution prévisible en 2009 et pour les années suivantes, des dépenses imposées directement ou indirectement par l'Etat aux collectivités territoriales.
La mise à l’ordre du jour de cette proposition sera désormais soumise à la décision du bureau du Sénat et du ministre des Relations avec le Parlement.
Lien Internet vers le texte de la proposition de résolution.
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16/04/2008
Allogreffes : Le maintien du site de Brest est possible
L’ARH (Agence régionale de l’hospitalisation) a décidé de transférer les allogreffes et la neurochirurgie de Brest vers Rennes. Pour mémoire, l’acte d’allogreffer consiste à transfuser par voie veineuse des cellules mères de la moelle osseuse. L’opération complète comprenant la transfusion et phase d’isolement stérile pour prévenir les infections.
C’est dire l’importance de disposer d’un tel service complet sur son territoire car cela permet aux familles de rester durant toute la période d’isolement du malade concerné.
Pourtant le gouvernement, comme pour la plupart des sujets, n’écoute pas les acteurs de terrain. En opposant le CHU de Rennes et celui CHU de Brest, l’ARH ne semble pas envisager de solution intermédiaire permettant pourtant de préserver les familles confrontées à la maladie et à la souffrance physique et morale.
Le professeur Christian Berthou, chef du service hématologie du CHU de Brest préconise à cet égard d’inscrire le choix de l’ARH dans une logique d’addition de compétences plutôt que d’opposition entre les CHU.
Une telle complémentarité permettant de préserver les malades et les familles peut tout à fait être mise en place tout en faisant des économies budgétaires…
Le gouvernement ferait mieux de regarder à deux fois avant de prendre comme il fait habituellement des décisions unilatérales aux conséquences lourdes sur les territoires…
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Allogreffes : Le maintien du site de Brest est possible
L’ARH (Agence régionale de l’hospitalisation) a décidé de transférer les allogreffes et la neurochirurgie de Brest vers Rennes. Pour mémoire, l’acte d’allogreffer consiste à transfuser par voie veineuse des cellules mères de la moelle osseuse. L’opération complète comprenant la transfusion et phase d’isolement stérile pour prévenir les infections.
C’est dire l’importance de disposer d’un tel service complet sur son territoire car cela permet aux familles de rester durant toute la période d’isolement du malade concerné.
Pourtant le gouvernement, comme pour la plupart des sujets, n’écoute pas les acteurs de terrain. En opposant le CHU de Rennes et celui CHU de Brest, l’ARH ne semble pas envisager de solution intermédiaire permettant pourtant de préserver les familles confrontées à la maladie et à la souffrance physique et morale.
Le professeur Christian Berthou, chef du service hématologie du CHU de Brest préconise à cet égard d’inscrire le choix de l’ARH dans une logique d’addition de compétences plutôt que d’opposition entre les CHU.
Une telle complémentarité permettant de préserver les malades et les familles peut tout à fait être mise en place tout en faisant des économies budgétaires…
Le gouvernement ferait mieux de regarder à deux fois avant de prendre comme il fait habituellement des décisions unilatérales aux conséquences lourdes sur les territoires…
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11/04/2008
Gestion des déchets : Aucune traduction concrète du Grenelle.
Alors que s’ouvre la semaine de l’environnement, aucune trace d’une quelconque traduction concrète des mesures du grenelle ayant trait à la gestion des déchets !!
Malgré ses très lourds enjeux, la gestion des déchets ne semble pas figurer dans les priorités du gouvernement. Pour calmer l’impatience des acteurs de terrain, celui-ci annonce certes deux projets de loi d’ici l’été… N’empêche que le statu quo né de l’opposition entre incinération, prévention et recyclage laisse les collectivités bien seules dans la gestion quotidienne de ce lancinant problème.
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Gestion des déchets : Aucune traduction concrète du Grenelle.
Alors que s’ouvre la semaine de l’environnement, aucune trace d’une quelconque traduction concrète des mesures du grenelle ayant trait à la gestion des déchets !!
Malgré ses très lourds enjeux, la gestion des déchets ne semble pas figurer dans les priorités du gouvernement. Pour calmer l’impatience des acteurs de terrain, celui-ci annonce certes deux projets de loi d’ici l’été… N’empêche que le statu quo né de l’opposition entre incinération, prévention et recyclage laisse les collectivités bien seules dans la gestion quotidienne de ce lancinant problème.
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