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30/04/2007

Le commerce extérieur de la France

medium_euro_fort.jpgAvec en arrière-plan les très bonnes performances économiques de l'Allemagne, l'article paru dans le Monde sur les défaillances de notre commerce extérieur donne à réfléchir. Le quotidien démontre "pourquoi le commerce extérieur français souffre d'un euro fort", mais il nous apprend surtout, si l'on en juge par les excellentes performances allemandes, qu'on ne peut pas se contenter du prétexte avancé par la droite pour justifier le déficit constant de notre balance commerciale depuis qu'elle est aux affaires. Si l'euro fort est un tel handicap pour les exportations françaises, c'est que nos entreprises ont besoin d'être encouragées, à la fois au niveau de leur développement et au niveau de leur pôle innovation. Ségolène Royal a formulé plusieurs propositions dans ce sens – une démarche autrement plus constructive que la continuelle posture "anti-euro fort" de la droite.

26/04/2007

La conférence de presse de François Bayrou

medium_Bayrou_conf_presse.2.JPGComme il était à prévoir, l'intervention de François Bayrou devant la presse hier n'a pas donné lieu à une véritable consigne de vote. Cependant, il n'aura échappé à personne que Nicolas Sarkozy a fait l'objet des critiques les plus appuyées et des réserves les plus fortes de la part de l'ex-candidat UDF. François Bayrou a notamment pointé la "proximité de Nicolas Sarkozy avec les milieux d'affaires et les puissances médiatiques", "son goût de l'intimidation et de la menace" et "les thèmes qu'il a choisi d'attiser" comme autant de risques "d'aggraver les déchirures du tissu social". C'est un diagnostic sur lequel nous sommes d'accord et auquel nous proposons, avec le Pacte Présidentiel de Ségolène Royal, une véritable alternative.

23/04/2007

La réconciliation des Français avec la politique

medium_Presidentielles_2007_1er_tour.2.JPGAu lendemain du premier tour des élections présidentielles cette année, ce sont les Français qui sortent grands vainqueurs. En premier lieu parce qu'avec une participation record de 85 %, les Français se sont massivement mobilisés et exprimés dans les urnes hier. En second lieu parce qu'ils ont prouvé par leur vote que notre démocratie était en bonne santé. La réconciliation des Français avec la politique rend l'atmosphère plus respirable qu'en 2002. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qualifiés pour le second tour, c'est donc une nouvelle campagne qui commence. Pour notre part, nous attendons avec impatience de débattre avec le candidat sortant de son bilan. Car on ne peut ignorer que depuis 5 ans, N. Sarkozy a été l’élément moteur du gouvernement sortant, en étant en même temps ministre d’Etat et président du parti majoritaire UMP.

19/04/2007

Les indemnités de Noël Forgeard

medium_forgeard.jpgLe montant des indemnités de départ de Noël Forgeard, plus de 6 millions d'euros malgré son échec, a laissé plus d'un Français perplexe. Plus choquant encore, le magazine Challenges croit savoir que l'ex-PDG d'Airbus et co-président d'EADS ne doit son parachute en or qu'à l'intervention du Ministre de l'Economie, Thierry Breton, alors que les membres du conseil d'administration d'EADS jugeaient ces indemnités "inappropriées". Inappropriées, certes elles le sont. Et à la lumière de ces éléments Ségolène Royal a raison d'exiger le retrait du plan Power8 qui prévoit notamment la suppression de 10 000 emplois sur le site d'Airbus. Mais on s'interroge également sur la sincérité de Nicolas Sarkozy lorsqu'il prétend dénoncer le scandale. N'oublions pas que l'Etat actionnaire est associé à toutes les grandes décisions et il est peu vraisemblable que les membres du gouvernement n'aient pas été informés de l'affaire. J'ajoute que les textes visant à moraliser les pratiques des entreprises dans ce domaine n'ont été appliqués par la droite qu'a minima. A l'occasion des débats au Sénat en 2005, les différents amendements que j'avais soutenu afin d'améliorer la transparence et l'intégrité des instances de décisions et de contrôle en matière de gouvernance d'entreprise ont été systématiquement rejetés par la majorité.

17/04/2007

Fiscalité : pour une nouvelle donne

medium_DSK_segolene.jpgDans un contexte mondialisé de forte compétition économique, la France doit être en mesure de s'appuyer sur une bonne compétitivité. La fiscalité doit prendre en compte cette exigence fondamentale. C'est pourquoi avec Dominique Strauss-Kahn et Didier Migaud, nous proposons dans le rapport que nous avons remis à Ségolène Royal, une nouvelle donne fiscale pour notre pays.
Le premier enjeu est évidemment de réduire l'ampleur de la dette publique. Pour cela, il est urgent de stabiliser les prélèvements obligatoires et de lutter contre les niches fiscales, mais aussi d'introduire plus de transparence dans notre fiscalité. Diverses mesures, comme la retenue de l'impôt à la source, devront donc rapidement être mises en œuvre.
Le deuxième point consiste à rétablir un lien positif entre fiscalité et appareil productif. Pour répondre aux besoins des entreprises, nous privilégions la piste du "sur mesure". L'impôt sur les sociétés, par exemple, doit pouvoir être modulé en fonction de la part des résultats consacrée aux investissements ou bien du pourcentage d'emploi en CDI.
Notre troisième préoccupation vise à mieux accorder notre fiscalité avec les principes du développement durable. Nous envisageons une TVA favorisant les produits respectueux de l'environnement, ainsi qu'une "taxe carbone", suggérée par Nicolas Hulot, pour taxer davantage les émissions de carbone. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, il est temps pour notre pays de mettre en œuvre une politique fiscale ambitieuse et résolue.
Pour plus d'informations sur ce sujet, je vous invite à cliquer ici

05/04/2007

A lire : Le Capitalisme d'Héritiers

medium_Philippon.JPGThomas Philippon livre ici une brillante analyse sur la crise du travail qui traverse notre pays. Au terme d'une vaste enquête de comparaison internationale, il dresse le constat d'une profonde méfiance entre salariés et managers. Selon l'auteur, c'est cette situation qui, plus que les rigidités du droit du travail, est responsable de la faiblesse de notre taux d'emploi aujourd'hui. Il décrit comme origine du problème le "capitalisme d'héritiers" entretenu dès le XIXème siècle par les pratiques managériales conservatrices, autoritaires et paternalistes des élites dirigeantes, et auquel a répondu un syndicalisme minoritaire, contestataire et peu coopératif.
Nous sommes en effet confrontés aujourd'hui à un dialogue social en panne et surtout à un système qui peine à promouvoir les nouveaux talents, se reposant à la place sur les "certitudes" de la reproduction sociale. Or, ne nous méprenons pas, ces phénomènes ont un coût économique très lourd pour notre pays. Ainsi, la diversité au sein des entreprises ne relève pas que du défi social, elle est également un enjeu de rationalité économique – comme le résume le précepte anglo-saxon : "Diversity means Quality". Il est donc temps d'envisager en France, comme nous y invite Thomas Philippon, une organisation du travail différente dont l'objectif ne doit plus être la simple définition de règles d'autorité, mais la recherche de l'efficacité économique et du dialogue social.

04/04/2007

Favoriser le développement des PME

medium_Forum_PME.JPGA l'occasion du Forum PME organisé le 30 mars dernier par le Centre des Jeunes Dirigeants, Croissance Plus et Entreprise & Progrès, je me suis exprimé devant les chefs d'entreprises sur les principales mesures qu'une politique ambitieuse doit conduire à mettre en place pour répondre aux besoins spécifiques des PME. Nos petites et moyennes entreprises concentrent les 2/3 de nos emplois mais elles exportent peu et rencontrent des difficultés à assurer leur croissance et leur développement. Dans ces conditions, nous proposons des solutions immédiates :
1. un "Pacte PME", Small Business Act à la française qui permettrait l'accès des marchés publics aux PME, afin d'épanouir leur champ d'action ;
2. diverses mesures visant à favoriser l'aide au financement par le biais, par exemple, de fonds publics d'investissement ;
3. une fiscalité plus juste pour les PME, avec une modulation de l'impôt sur les sociétés ;
4. une protection sociale renforcée au sein des PME, notamment pour l'entrepreneur lui-même dont le statut doit être garanti.
Pour plus d'informations sur ce sujet, je vous invite à cliquer ici

03/04/2007

La TVA sociale, fausse bonne idée

medium_TVA.3.JPGEn tant que membre de la Commission des Finances du Sénat, j'ai déjà exprimé mes fortes réticences à l'idée d'une TVA sociale, si ardemment défendue par Jean Arthuis et reprise aujourd'hui par Nicolas Sarkozy. Les implications d'une telle mesure sont doublement néfastes. Le premier point, c'est que la TVA sociale, dans un contexte de vie chère, ne ferait que réduire le pouvoir d'achat des Français et accroître leurs difficultés. Le deuxième point, c'est qu'à travers la TVA sociale, il est tout simplement question d'augmenter les impôts sur la base la plus socialement injuste. C'est donc un paradoxe d'entendre ceux qui promettent de baisser nos impôts, défendre dans le même temps la TVA sociale qui n'est rien d'autre qu'un mécanisme pour les augmenter de manière indirecte et inconsidérée. Car notre croissance, ne l'oublions pas, repose aujourd'hui principalement sur notre consommation soutenue - qui ne gagnerait rien à voir le pouvoir d'achat des Français diminuer.

02/04/2007

Un pacte républicain pour un équilibre plus juste des territoires et des pouvoirs

Les importants transferts de compétences opérés dans le cadre de l’acte II de la décentralisation et les difficultés financières qui les accompagnent, ont fait entrer les relations entre l’Etat et les collectivités locales dans une phase de turbulence et de crispation. Cette dernière vague de décentralisation amorcée sous le gouvernement Raffarin aura été celle de l’avènement d’une philosophie libérale de la décentralisation, où les transferts de compétences apparaissent comme un levier de délestage budgétaire pour l’Etat, plus que comme un moyen d’améliorer les services publics. Pour redonner sens à l’idée de décentralisation et aller plus avant dans ce processus, un groupe de travail auquel j'ai participé a formulé des propositions ambitieuses de réforme dans un rapport, remis en mars 2007 à Ségolène ROYAL. La « démocratie territoriale » dont il y est question fournit les fondements du pacte républicain.
Proposant des politiques locales progressistes, ce pacte républicain est l’aboutissement d’une décentralisation solidaire et consacre la réforme des institutions de la République proposée aux Français notamment dans le cadre de la VIème République.

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