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31/10/2007

La cigogne et la platée de lentilles

3f8d9702871586f5155219392841d3a9.jpgCela fait maintenant 30 ans qu'on en parle et à force d'avoir tant attendu, la chose est devenue urgente : la France a besoin de réformer en profondeur son système de finances locales. Les élus et leurs associations (AMF, ADF, ARF) exprimaient encore le mois dernier leurs pressantes attentes sur ce sujet. J'ai donc jugé utile, avec mes collègues du groupe socialiste, de leur répondre en soumettant au Sénat une proposition de loi d'orientation sur les finances locales. Le texte que j'ai défendu mardi soir en séance publique visait à corriger les criantes inégalités de ressources entre les collectivités en améliorant l'actuel dispositif de péréquation. Il proposait en outre la création d'une contribution additionnelle à la CSG, affectée aux départements. C'est-à-dire, des mesures unanimement réclamées par les élus de gauche comme par ceux de droite, le Président du Sénat, Christian Poncelet, en tête. Et pourtant… la proposition de loi n'a pas été adoptée. Il faut sans doute en retenir que passer des discours vertueux aux actes courageux n'est pas chose aisée. Et que le statut de l'opposition, dont il est aujourd'hui tant question, est loin d'être réglé. Car dans toute cette affaire, l'attitude de la majorité à l'égard de notre texte s'est limité à la plus grande circonspection. Une cigogne devant une platée de lentilles n'aurait pas éprouvé plus d'embarras… Jean de La Fontaine aurait certainement trouvé là une bonne illustration à l'une de ses fables.

24/10/2007

Incroyable mais vrai : Personne (ou presque) ne veut du bouclier fiscal !!

21e9f4687ac60e5c0c599c8d8b876f1e.jpgGrande nouveauté fiscale de cette année, le bouclier fiscal limite les impôts réglés par les contribuables à 60% de leur revenu. Si les 60% sont dépassés, les contribuables peuvent se faire rembourser le « trop versé » par les impôts.
Le gouvernement avait à maintes reprises fait grand tapage avec ce dispositif censé encourager l’initiative et réconcilier les français avec l’impôt… Au Parlement, on nous avait longuement parlé des 100 000 bénéficiaires potentiels parmi lesquels nous disait-on « les dizaines de milliers de foyers modestes »…
Or, à fin de septembre 2007, seulement 4% des 100 000 bénéficiaires se sont manifestés !
On peut penser que si des foyers modestes sont concernés, ils n’auront pas manqué de réclamer au plus vite l’argent qui leur est dû… On peut penser aussi que ce sont surtout les foyers très aisés qui rechignent à se manifester par crainte de voir le fisc s’investir plus avant dans l’évaluation de leurs avoirs et de leurs revenus au travers d’un contrôle fiscal en bonne et due forme…
N. SARKOZY ayant décidé récemment de baisser le bouclier fiscal de 60% à 50%, on peut craindre pour lui que le cadeau ne trouve pas preneur ! « Ah que » heureusement, il y a tout de même Johnny Hallyday !

23/10/2007

Mobilisation pour le pouvoir d’achat

0e83f370600795e7376b8af7313c3953.jpgLe pouvoir d’achat des français se dégrade depuis plusieurs années. Les chiffres annoncés à la Conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat qui a débuté ce mardi 23 octobre sont sans ambiguïtés : Des 1960 à 1974, le pouvoir d’achat a progressé de +5,7% contre seulement +2,1% pour la période 1975-2006. Et l’envolée des prix du pétrole et des produits alimentaires accentue encore la dégradation sur les 2 dernières années.
Comment lutter contre la hausse des prix ?
C’est bien là une des préoccupations essentielles que doivent avoir les Pouvoirs Publics en ce moment. Mais on peut se demander si les réformes annoncées en ce qui concerne la grande distribution ont pris la mesure du mal qui ronge aujourd’hui le mécanisme de fixation des prix et des marges. Car depuis quelques années, certaines sociétés industrielles du CAC40 ne s’encombrent plus d’artifices pour tenter d’obtenir l’avantage maximum en imposant des hausses de tarifs parfois « injustifiées ».
Michel-Edourda LECLERC constate par exemple ce jour des hausses de 32% pour les pâtes BARILLA, 15,6% pour les Aquarelle, 23 % pour les œufs Lustucru (Le Figaro du 23.10.07).
Comment contrer de telles hausses ?
Là est bien la question aujourd’hui. La lutte contre la hausse des prix appelle certainement un ambition accrue par rapport aux projets timorés proposés à ce jour par ministre Luc CHATEL ! Affaire à suivre…

19/10/2007

Etes-vous un « sale con temporaire » ou un « sale con certifié » ?

120069850083068c1d3052afd4b410d0.jpgLe journal « Les Echos » du 13 octobre rapporte que Robert SUTTON, psychologue et professeur de management à l’université de Stanford (US) fait depuis quelques mois un tabac avec son dernier livre : « Objectif zéro sale con » (Ed. Vuibert). Ce livre est présenté comme un « guide de survie face aux conards, despotes, enflures, harceleurs, trous-du-cul et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail ». Selon une étude universitaire récente, la présence nuisible de ces « sales-cons » (« temporaires » ou « certifiés ») affecteraient le quotidien de 47% de la population active aux Etats-Unis ! On pourrait même selon l’auteur arriver à calculer le CTSC (Coût Total des Sales Cons) au sein d’une organisation… Bigre !
Il est vrai que Jean-Paul SARTRE nous avait bien prévenu : « l’enfer , c’est les autres » ! Mais en poussant le raisonnement on arrive vite à la conclusion qu’on est un jour ou l’autre le « sale con » de quelqu’un, car comme chacun le sait, nul ne peut plaire à tout le monde….
Fragile la thèse du Professeur SUTTON !... Comme le dit le proverbe suisse : « Beaucoup traitent leurs voisins d’ânes, qui portent eux-mêmes des sacs » !
Allez – Acceptons l’idée d’une « sale connerie temporaire » (et non « permanente ») du professeur américain !

18/10/2007

Rapport Attali : l'hyperlibéralisme en dépit du bon sens

9a44f22baf913df73aaf471176bbcbd0.jpgLe pré-rapport de Jacques Attali pour la libéralisation de la croissance française a fait grand bruit cette semaine : la Commission propose ni plus ni moins l'abrogation des lois encadrant les grandes surfaces (Loi Galland régissant les relations industrie-commerce ; les lois Royer et Raffarin sur l'urbanisme commercial). Cette perspective hyperlibérale repose à mon avis sur une grave erreur d'appréciation. Déjà, la Confédération française du commerce interentreprises estime qu'une réforme de la loi Galland pourrait aboutir à la destruction de 50.000 emplois et à la disparition de 3.000 PME. A l'appui de cette déclaration, une étude récente publiée par la DARES explique la hausse actuelle de l'emploi non salarié en France par la création de petites entreprises personnelles. L'analyse montre comment la réglementation des grandes surfaces, à partir des années 1990, a stoppé la destruction de nombreux petits commerces. Au moment même où ces petits commerces se déploient plus largement et sont de plus en plus créateurs d'emplois, on ne peut que déplorer le manque de lucidité de la Commission Attali. Car pour répondre à l'efficace lobbying des grandes surfaces, elle néglige en effet l'un de nos principaux levier d'emplois, qui aurait bien besoin, lui aussi, d'être encouragé: nos PME.

17/10/2007

Vote électronique : l'Europe progresse !

8338c6e47d78cddeb08d360b9a32a2cb.gifChacun se rappelle les polémiques nées en France lors des dernières élections, au sujet de la fiabilité du vote électronique. Les inquiétudes sont, je le pense, infondées. J'observe d'ailleurs qu'en Europe, les choses progressent dans de nombreux pays. Ainsi, en Allemagne, 5 % des électeurs votent à l'aide de dispositifs électroniques, installés dans quelque 2000 bureaux de vote. La Belgique a introduit les machines à voter sur son territoire en 1991. Aujourd'hui, 44 % du corps électoral belge vote à l'aide de ces machines. Aux Pays Bas, ce sont plus de 90 % des suffrages qui sont exprimés par le mode électronique ; tandis qu'en Suisse, on expérimente le vote par Internet. Et déjà la Catalogne espagnole envisage de modifier sa législation électorale pour autoriser ce nouveau mode de "vote Internet".
Je pense par conséquent que nous ne devons pas avoir peur du vote électronique qui ouvre d'ailleurs de nouvelles perspectives à la démocratie participative.

15/10/2007

Sur "l'élégance du hérisson"…

7126ca9f5c1a73c1e94259a57f94bad4.jpgOn m'avait beaucoup parlé du second ouvrage de Muriel BARBERY, "l'élégance du hérisson". J'ai réussi à dégager un peu de temps pour le lire,… et j'ai été tout à fait séduit par la qualité du style et par l'approche philosophique assez caustique que ce livre véhicule. Ainsi du regard porté sur l'action politique en général et sur le ministère de la parole. Morceau choisi :
"Les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où la compétence ultime, c'est la maîtrise du langage. C'est terrible, parce que, au fond, nous sommes des primates programmés pour manger, dormir, nous reproduire, sécuriser notre territoire et que les plus doués pour ça, les plus animaux d'entre nous, se font toujours avoir par les autres, ceux qui parlent bien, alors qu'ils seraient incapables de défendre leur jardin, de ramener un lapin pour le dîner ou de procréer correctement. …"
Je recommande chaudement la lecture de cet ouvrage qui figure à juste raison en tête des ventes depuis de nombreux mois.

12/10/2007

La force de la mer

3f4092e48de727638846a5cda88995ad.jpgL’exposition au vent du Finistère confère à notre territoire un forte potentiel en matière d’énergie éolienne et on y annonce un programme éolien ambitieux. Comptant déjà 86 éoliennes, pour l’essentiel sur ses côtes, le Finistère devrait pouvoir en effet bientôt être en mesure d’offrir 180 mégawatts et approvisionner en énergie éolienne près de 80% de sa population selon le schéma éolien du Conseil régional.
Le Finistère sera-t-il en mesure d’accueillir un programme d’une telle ampleur ?
Au-delà des problèmes de paysage et de santé soulevés par certaines associations, on peut en effet se demander si d’autres formes d’énergies propres, d’énergies marine notamment, ne peuvent répondre aux mêmes objectifs… Certains pays d’Europe du nord comme la Norvège ou l’Ecosse par exemple misés sur les hydroliennes. Il me semble qu’il s’agit là d’une piste très prometteuse pour parvenir à l’indépendance énergétique de la Bretagne.

10/10/2007

Règlementer les stock-options : Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt !

813d97351ffa6ea56185317fee225efe.jpgAprès bien d’autres exemples, le cas EADS démontre une nouvelle fois à quel point la réglementation des stock-options est inadaptée : Faute de garde-fous suffisants, les comportements spéculatifs sont encouragés, l’éthique de la gouvernance d’entreprise est mise à mal…
Dans une interview donnée au journal « Le Monde » hier, Louis GALLOIS, actuel PDG d’EADS, va aujourd’hui dans le sens de ce que j’ai déjà eu l’occasion de défendre (sans succès auprès de la Droite) lors de l’examen du texte sur la transparence financière, en 2006, à savoir l’interdiction de vente des titres tant que l’on est encore en responsabilité dans l’entreprise.
D’autres solutions de régulation existent sûrement. Mais, il est assez comique de voir certains grands responsables politique de droite s’agiter dans tous les sens aujourd’hui en réclamant plus de vertu, alors même qu’ils se sont il y a peu révélés des partisans farouches du laisser-faire en matière de stock-options.
Cette agitation se transformera-t-elle en action résolue de régulation ? A voir…

09/10/2007

Flexi-sécurité à la Bretonne

16770e63f4607175a338a485380567da.jpg« Le talus n’a pas qu’un seul côté » (proverbe breton)

Comme d’autres régions françaises, la Bretagne est régulièrement secouée par des crises liées à l’emploi et la société Jabil en est la dernière illustration. Au-delà de ce problème récurrent, il n’est pas inintéressant de noter les initiatives qui méritent a contrario d’être mises en lumière.
Les vertus du dialogue social prônées par Ségolène ROYAL durant la campagne présidentielle trouvent en effet en Bretagne une concrétisation sur le terrain de la flexibilité et de la sécurité du travail.
Un tout récent rapport du conseil économique et social de Bretagne se penche sur 34 expériences de flexi-sécurité considérées comme exemplaires et déjà mises en place à l’initiative de chefs d’entreprise, de salariés, d’organismes sociaux ou de groupements d’employeurs.
Reste à voir si l’avancement du modèle préconisé donne des perspectives plus larges d’une flexi-sécurité à la Bretonne.

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