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16/09/2016
Doit-on avoir peur des migrants ? NON, répondent les "maires solidaires" à propos de CALAIS
La situation dramatique de la "jungle" de Calais ne peut laisser personne indifférent.
Déjà une action d’accompagnement de l’accueil des migrants a été conduite depuis 2015. En France, pour s’adapter à la situation, le Gouvernement a réformé l’asile au travers de la loi portant réforme du droit d’asile, votée à une très large majorité en juillet 2015.
Dans le Finistère, quelques dizaine de personnes ont été accueillies depuis décembre 2015 à FOUESNANT, KERLAZ, PLEYBER-CHRIST, SAINT-URBAIN…
Aujourd’hui, B. Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, s’efforce de dégager une solution de démantèlement du centre de Calais et désengorgement de PARIS.
Face à cette perspective d’issue solidaire, les propos de L. Wauquiez, président des Républicains, visent à jouer le jeu de la peur de la division et de l’extrémisme.
Je salue à cet égard "l’Appel des maires" qui met en avant l’exigence de solidarité et de soutien aux valeurs de la République.
Appel des Maires solidaires
A l’heure où la situation dramatique de la jungle de Calais peut enfin trouver une issue solidaire, certains font le choix de jouer le jeu de la peur, de la division, de l’extrémisme. C’est un jeu dangereux qui porte atteinte aux valeurs de la République. Ce choix funeste reviendrait à faire divorcer notre pays de son histoire, de sa culture, de la voix que les peuples du monde ont appris à aimer d’elle.
La crise migratoire résulte des désordres du monde, que nul n’ignore, et contraignent à l’exil des milliers de femmes et d’hommes qui fuient les guerres et les persécutions. Elle concerne l’Europe entière. La France, 5ème puissance mondiale, prend ses responsabilités.
Plus d’1,2 million de femmes, d’hommes et d’enfants ont franchi les frontières extérieures de l’Union européenne au péril de leur vie. La France agit au plan européen, et prend sa part de l’indispensable effort d’accueil des personnes en besoin de protection. Elle démantèle les filières de passeurs qui prospèrent cyniquement sur la détresse des êtres humains. Notre politique migratoire est maîtrisée : la demande d’asile en France, qui s’établit à 65 000 en moyenne annuelle ces dernières années, atteindra 100 000 en 2016. Faire croire à une prétendue invasion migratoire en France est un mensonge dangereux et indigne.
L’Etat agit depuis des mois pour le démantèlement de la jungle de Calais. Il est dans son rôle lorsqu’il organise et finance un accueil digne et maîtrisé des réfugiés et demandeurs d’asile. Et alors que les Français attendent une sortie de crise honorable, le chef de file du parti « Les Républicains », Président de Région Auvergne - Rhône-Alpes et son compère de la Région PACA s’exonèrent honteusement de leurs responsabilités et du devoir de solidarité. Ils ne peuvent se comporter ainsi en chef de Baronnies, incitant les Maires à s’opposer à l’Etat républicain.
Les faits sont têtus : en dépit des contrevérités proférées, l’immense majorité des migrants présents à Calais ne sont pas des migrants économiques irréguliers ; ce sont des hommes, des femmes et d’enfants qui fuient la guerre et les persécutions. La différence est majeure. La France a vocation à leur donner asile. Mensonge également que de soutenir que les migrants économiques irréguliers ne sont pas reconduits : la France reconduit ceux qui n’ont pas vocation à être réfugiés ; cela a été le cas depuis Calais pour plus de 1 300 personnes en situation irrégulière depuis le début de l’année 2016.
Mensonge, enfin, lorsque les mêmes parlent de « mini-Calais ». Depuis neuf mois, 161 Centres d’Accueil et d’Orientation ont été créés en France, dans un dialogue systématique avec les maires de toutes sensibilités politiques. Intégralement financées par l’Etat, ce sont des petites structures, très encadrées, dans lesquelles les associations accompagnent les migrants vers la demande d’asile. D’ores et déjà, ils ont permis l’accueil de 5 500 personnes dans des conditions positives. Qui peut soutenir qu’un grand pays comme le nôtre, 65 millions d’habitants, ne peut dignement accompagner vers l’asile 9 000 personnes en détresse ? Au nom de quel égoïsme la ville de Calais aurait-elle vocation à être abandonnée ? Nous sommes solidaires de Calais, et nous sommes plus nombreux que ceux qui défient la solidarité nationale.
Les mensonges à répétition ne font pas une vérité. Il créent de la peur, de la division, de la haine. Nous ne pouvons laisser installer une situation de tension dans notre pays qui a besoin de rassemblement et de raison. Nous voulons que la France demeure fidèle à ses valeurs. C’est là son honneur.
Nous, Maires solidaires, appelons au respect de la République dans les paroles et dans les actes.
Premiers signataires :
François Rebsamen, Maire de Dijon,
André Laignel, Maire d’Issoudun,
Nathalie Appéré, Maire de Rennes,
Nathalie Nieson, Maire de Bourg-de-Péage,
Noël Mamère, Maire de Bègles,
Jean-François Debat, Maire de Bourg-en-Bresse,
Guy Ferez, Maire d’Auxerre,
Luc Carvounas, Maire d’Alfortville,
Olivier Dussopt, Maire d’Annonay,
Sylvine Thomassin, Maire de Bondy
Jean-Pierre Bouquet, Maire de Vitry-le-François,
Christophe Rouillon, Maire de Coulaines,
Jean-Michel Morer, Maire de Trilport,
Bernard Moraine, Maire de Joigny,
Hélène Burgat, Maire de Mondeville,
Mickael Vallet, Maire Marennes,
Dominique Gambier, Maire de Deville-lès-Rouen,
Wilfried Schwartz, Maire de La Riche,
Michael Weber, Maire de Woelfling-lès-Sarreguemines,
Claire Delande, Maire de Gagnac-sur-Cère
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15/09/2016
Quelle PAC en 2020 pour les agriculteurs de l’Ouest ?
Autour du président de séance, de gauche à droite :
Jacques Carles, Yves Madre et jean Cordier
Alors que le contexte agricole est préoccupant, que le Brexit pose de nombreuses questions sur le futur des politiques européennes et que la PAC va bientôt entrer dans une nouvelle phase de révision, le débat organisé le 14 septembre au Space à Rennes sur la future réforme de la PAC ne manquait pas d’intérêt.
Il est un fait que l’Europe se trouve aujourd’hui au milieu du gué : la libéralisation de la PAC introduite pour la campagne 2014-2020 conduit, comme on le voit pour le lait, à une dégradation catastrophique des prix.
Comment corriger le tir pour l’avenir : Revenir à plus de régulation ? Adopter un système assurantiel "à l’américaine" ? Renationaliser les dispositifs pour laisser davantage de leviers d’actions aux États ? Les propositions entendus ici et là, surtout en cette période pré-électorales, sont assez éclectiques !
Le débat organisé au Space a permis d’entendre les opinions émises par :
- - Jean Cordier, chercheur à l’Agrocampus,
- - Jacques Carles, du Think Tank Momagri
- - Yves Madre, du Think Tank Farm Europe.
Toutes les interventions ont souligné la nécessité de lutter contre la volatilité des revenus agricoles. Mais le système en vigueur aux USA (grâce au Farm Bill) n’est pas apparu pour autant des plus adapté pour une transposition immédiate dans une Économie agricole européenne qui a ses propres spécificités.
Le débat va sûrement s’intensifier sur ce sujet sensible. Il me semble à cet égard que la contribution écrite de la France (la seule à ce jour avec celle de la Hollande) peut constituer une bonne base de travail pour les ajustements à rechercher pour 2020.
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Au Space, le vivant conserve une place de choix
J’étais ce mercredi 14 septembre au Space à Rennes, l’un des deux plus grands salons européens des productions animales. L’occasion de recueillir l’avis des professionnels sur la situation des différentes filières ainsi que d’échanger avec les exposants porteurs d’innovations et de solutions nouvelles pour l’efficacité technique et environnementale de l’agriculture.
J’ai eu plaisir à constater que le "vivant" conserve une place de choix au Space avec une présentation "haut de gamme" d’animaux sélectionnés venant de toute la France.
J’ai aussi noté le très grand nombre de jeunes présents à ce grand évènement, preuve à mes yeux que l’agriculture et l’agro-alimentaire conservent une bonne attractivité professionnelle auprès des adolescents et jeunes en formation.
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12/09/2016
Imposition à la source : le candidat Sarkozy fait fausse route !
Alors que les modalités de mise en place de l’imposition à la source ont été précisées par le gouvernement ces derniers jours, l’ancien Président et candidat à la primaire de la droite, Nicolas SARKOZY, s’est déclaré contre cette réforme et a affirmé qu’il reviendrait sur le prélèvement à la source s’il était élu en 2017.
Je m’étonne de ces déclarations, alors même que l’utilité de cette réforme a largement été démontrée et qu’elle remporte d’ailleurs une large adhésion de nos concitoyens.
L’imposition à la source, qui doit entrer en application au 1er janvier 2018, constitue en effet une indispensable modernisation de notre système de prélèvements obligatoires.
Rappelons qu’avec la Suisse, la France est le seul pays d’Europe à ne pas l'avoir mise en place ! Et le constat est le même au niveau mondial, la quasi-totalité des pays occidentaux pratiquant le prélèvement à la source : le Canada dès 1917, l’Allemagne en 1920, les Etats-Unis en 1943, ou encore l’Italie et l’Espagne dans les années 1970…
Ce qui est bon pour l’ensemble des nations ne le serait donc pas pour nous ?
Ces dernières décennies, la droite prônait d'ailleurs elle aussi la mise en place d’une telle réforme, sans que cela n'ait été suivi d’effets…
Une fois encore, M. SARKOZY s’est laissé aller à ce que le Ministre Michel SAPIN a fort justement qualifié de pur “simplisme politicien” !
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