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01/10/2012

L’Europe dispose des moyens de la sortie de crise

françois marc,sortie de criseTentant de trouver les moyens de sortie de crise, différents colloques se multiplient et cherchent à dégager les pistes du modèle économique de demain.

La semaine dernière, le Centre d’analyse stratégique consacra à son tour, une journée entière de réflexion et d’expertise aux questions de gouvernance européenne de sortie de crise.

Les actes de ce colloque comportent, à mes yeux, une information capitale, que nous devrons tous avoir en tête pour avancer ensemble à une prospérité collective.

Les échanges de vues ont démontré que, de toute évidence, la sortie de crise ne peut passer que par :

  • un équilibre entre une plus grande solidarité financière (les marchés devant être persuadés de la volonté des États de défendre la zone euro),
  • et une plus grande exigence budgétaire, notamment afin de préserver les intérêts des États les moins menacés qui acceptent cette solidarité (redressement budgétaire restant quoi qu’il en soit une nécessité en tant que telle).

L’expertise du CAS démontre par ailleurs que les deux outils que sont le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le nouveau pacte budgétaire doivent être correctement mis en place car ils sont la contrepartie indispensable à la mobilisation de la Banque Centrale Européenne, dont le rôle dans la résolution de la crise sera évidemment cruciale…

26/09/2012

Adopter le “paquet réorientation” pour l’Europe et soutenir l’action engagée par le Président de la République

images.jpgCommuniqué de presse du Bureau national du Parti socialiste - 25.09.12

A partir du 2 octobre, le Parlement français débattra de l’avenir de l’Europe. Le Parti socialiste doit être au rendez-vous de la responsabilité et de l’unité.

Avant le 6 mai 2012, la voix de la France était affaiblie et l’austérité constituait l’horizon indépassable des politiques imposées par les conservateurs européens. Madame Merkel décidait, M. Sarkozy exécutait. Tous deux imposaient à l’ensemble des Etats et des peuples la réduction drastique des dépenses d’avenir, les coupes dans les budgets sociaux et l’affaiblissement des services publics à l’image des « Pacte de compétitivité » et « Pacte pour l’euro plus » proposés par les conservateurs et les libéraux en 2010 et 2011, des pseudo « règles d’or » que la droite voulait inscrire dans les Constitutions nationales.

Ce qui a été obtenu par François Hollande au Sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin marque un coup d’arrêt à cette logique d’austérité. Sous l’impulsion de la France, de nouvelles orientations ont été négociées pour le soutien à la croissance, la régulation des marchés, la solidarité face à la spéculation avec la mise en place d’outils concrets. En témoigne le pacte pour la croissance de 120 milliards d’euros dédiés à la relance, la mobilisation des fonds structurels, la taxe sur les transactions financières, l’augmentation du capital de la BEI et la mise en œuvre de « projects bonds » pour financer les investissements notamment dans la transition écologique. C’est ce paquet « réorientation » avec le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance qui est présenté au Parlement et que nous soutiendrons. Ces avancées ont été obtenues de haute lutte par François Hollande et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Nous ne voulons ni retour en arrière, ni replonger l’Europe dans l’instabilité et la crise. Ce qui a été conquis face aux conservateurs européens doit être engrangé.

Pour le Parti socialiste, ce « paquet réorientation » est une étape qui en appelle d’autres, celles pour lesquelles les socialistes sont mobilisés depuis de nombreuses années. Nous continuerons à nous battre avec les socialistes et les sociaux-démocrates en Europe pour une intervention renforcée de la BCE, la mise en œuvre de l’Union bancaire, l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés, une réelle réciprocité commerciale dans les échanges mondiaux. Pour donner de la force au Président de la République et au Gouvernement, pour faire avancer nos idées en Europe, pour convaincre nos partenaires, nous devons être assemblés.

Ce qui sera en jeu la semaine prochaine au Parlement, ce n’est pas seulement un Traité budgétaire, c’est une politique globale de soutien à une croissance forte et durable en Europe, et l’entrée en vigueur des outils de la relance, de la stabilité et de la solidarité avec le fonds de secours européen. Ne pas être au rendez-vous de la réaffirmation de la croissance face à l’austérité serait à la fois prendre le risque d’une recrudescence de la spéculation et fragiliser les pays les plus en difficulté.

Le Parti socialiste appuiera le Président de la République et les avancées qu’il a permises pour une Europe de la croissance, de la solidarité, de la régulation des marchés financiers et un rôle renforcé de la BCE. Voter pour une autre Europe, c’est voter pour le « paquet réorientation » de l’Europe présenté par le Chef de l’Etat et le Gouvernement et pour les rendre plus forts face à la droite européenne.

05/07/2012

Conseil européen des 28-29 juin : le Sénat appelle à la mobilisation

FH Merkel.JPG

Voir la vidéo

Incontestablement, la crise de la zone euro sera la toile de fond de l’ensemble des débats budgétaires de tous ordres qui vont se tenir au Sénat. Les résultats du Conseil européen des 28 et 29 juin 2012 ont donné le ton. Dans le cadre d’un débat au Sénat, je me suis exprimé ce jeudi 5 juillet, au nom de la Commission des Finances sur les résultats de cette récente réunion des chefs d’Etats européens.

Beaucoup reconnaissent que ce Conseil européen a redonné espoir à ceux qui désespéraient des Européens. Si la dynamique politique n’est pas entretenue, nous n’aurons assisté qu’à un sommet de plus.

Restons mobilisés, d’autant plus que les décisions prises ces 28-29 juin 2012 n’auront pas d’effet concret à court terme. Aux Européens de prendre leurs responsabilités et d’être à la hauteur des attentes qu’ils ont suscitée !

Consulter l’intervention en séance

11/04/2012

Les Français outrageusement pessimistes ? Je ne le crois pas.

loser-600x400.jpgUn article intitulé Les Français, ces "losers" a récemment fait couler beaucoup d’encre. L’auteur, Eric Le Boucher, directeur de la rédaction des Echos, s’attarde sur la crainte exprimée par les Français : la peur du déclin. Un sondage CSA révèle en effet qu’une majorité de la population française redoute le déclassement de notre pays. La mondialisation apparait anxiogène et les Français se sentiraient, nous dit-on, losers.

L’article pose il est vrai un certain nombre de bonnes questions.

Et je relève notamment la conscience collective de l’extrême gravité de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui notre pays. Il est aujourd’hui établi que le dernier quinquennat a donné lieu à d’inconséquents gaspillages d’argent public.

Les Français savent que ces cadeaux fiscaux octroyés à certaines catégories ont été faits à crédit. La crise est passée par là. La dette générée rend nos finances publiques dramatiquement vulnérables à l’égard des appétits des marches financiers.

Face à ce constat, le redressemeent de notre pays exigera des efforts partagés.

Mais E. Le Boucher reconnait lui-même, en fin de compte, que les Français ne sont pas si déconnectés de la réalité. Il écrit ainsi : "Les Français aiment tout simplement rêver pendant les élections. Ensuite, ils se réveillent et se secouent."

30/03/2012

La crise financière ne serait donc pas finie ?

grève en espagne.jpgCe 29 mars 2012, on a pu entendre dans les médias de nombreux commentateurs effarés parler de la situation alarmante de l’Espagne, en grève générale ce jour.

Ainsi donc, se lamentaient-ils, la crise financière ne serait pas finie ? Beaucoup avaient en effet imaginé que les sujets plus légers ou les petits commentaires politiciens de campagne électorale suffiraient à nourrir le quotidien de la fonction d’information générale. Las, beaucoup de commentateurs se voient contraints de se pencher à nouveau sur les ressorts de la crise financière et sur ses conséquences dans les pays du sud de l’Europe en particulier.

A vrai dire, on peut légitimement parier que, une fois atténués ou dissipés les effets anesthésiants de l’injection de 1 000 milliards d’euros par les Autorités monétaires européennes depuis décembre 2011, la réalité de la faible croissance et des déséquilibres des comptes publics va à nouveau s’imposer comme sujet d’actualité dominant.

Si c’est le cas, la « drogue » monétaire administrée aux Economies occidentales n’aura en définitive fait que différer la confrontation avec les réalités économiques et sociales particulièrement redoutables pour nos générations les plus jeunes.

07/03/2012

Croissance : toujours et encore ignorée par le Conseil européen…

blog ue.jpgLes dirigeants européens se sont réunis la semaine dernière pour le Conseil de Printemps.

A l’ordre du jour : la croissance.

Quelle déception ! Les conclusions du Conseil se suivent et se ressemblent. Bruxelles n’a d’autre ambition que la discipline budgétaire, nécessaire certes mais bien insuffisante. Pourtant, il y a urgence: plus de 23 millions de chômeurs en Europe !

Les coupes sombres dans les dépenses publiques et le démantèlement des filets de protection sociale n’ont aucunement amélioré l’état des dettes dans les Etats membres.

Aujourd’hui, nous sommes pourtant de plus en plus nombreux à penser que sans croissance, le rééquilibrage des comptes publics est impossible - tout comme le recul du chômage. Un autre chemin doit être emprunté pour l’Europe, celui d’une refondation progressiste. L’Europe doit investir dans l’éducation, la recherche, l’innovation, les services publics, les infrastructures. Des investissements de long-terme en faveur d’une politique industrielle commune, créatrice d’emplois, doivent engager l’Europe sur la voie de la conversion écologique.

De nombreux responsables à la Commission ou des chefs d'État et de Gouvernement peuvent se retrouver dans ces positions.

Souhaitons qu’ils ouvrent enfin les yeux !

05/10/2011

Sur les jeunes et l’EUROPE…

IMG_1313 [1280x768].JPGA en croire divers résultats électoraux, il est accablant de reconnaître que l’extrême droite progresse partout en Europe… L’année 2010 reste à cet égard un concentré saisissant de la montée des nationalismes : Ligue du Nord en Italie, le PVV de Geert aux Pays-Bas, le FPO en Autriche, le Parti Jobbik en Hongrie, Suède,…

Quel est le ressort principal de ces scores significatifs obtenus aux élections ? Le repli sur soi, la peur de l’autre, la montée du nationalisme, la crainte de l’étranger…

L’idée d’une EUROPE forte est bien sûr battue en brèche par ces courants nationalistes… Il urge de réagir !

Face à de telles considérations anxiogènes, comment réussir à ce que la jeune génération, défende, à son tour, l’ambition européenne ? De moins en moins de monde pour défendre la solidarité européenne c’est le risque est de se contenter d’une Europe a minima… Gardons à l’esprit que l’Europe ne va pas de soi, qu’elle reste un processus en cours de construction et de légitimation. Comment conduire l’opinion publique européenne à revendiquer une Europe plus forte et un budget européen plus important ? Une solution parmi d’autre : Développer des actions à forte valeur ajoutée européenne. Des investissements au niveau européen aboutissent par exemple à réduire les dépenses nationales. Ils peuvent donc permettre d’éviter le conflit larvé entre des pays dits « cigale » et des pays dits « fourmis »…

A travers ses effets vertueux et ses effets de masse, ce type de mutualisation européenne constitue une issue par le haut de la crise que le monde traverse… C’est le sens des propos que j’ai développés lors de la réunion proposée par le City-Group à BREST, le 29 septembre dernier.

19/09/2011

Un bon coup de gueule de Jacques DELORS sur l’Europe !

J DELORS.jpgJacques DELORS, ancien Président de la commission Européenne s’est dit, ce week end, scandalisé par l’incapacité des gouvernements européens à dégager des solutions de stabilisation financière et de soutien à l’euro.

Je partage tout à fait son inquiétude.

En écoutant dans le même temps un ministre polonais nous parler d’un risque d’éclatement de l’U.E. et de nouvelle guerre en Europe, on ne peut que s’inquiéter de la suite du processus si les pays européens ne reprennent pas au plus vite une dynamique d’union et de solidarité…

Une chose apparait de plus en plus clairement aujourd’hui : c’est que dans les années de paix et de croissance (de 1960 à 2005), l’Europe n’est pas allée assez vite pour son intégration et sa dynamique commune.

Et comme « le temps perdu ne se rattrape jamais plus », on n’a sans doute pas fini de regretter les agissements de ceux qui ont tout fait pour retarder la construction européenne…

A force de s’opposer et de dire que « l’on veut une autre Europe », on prend surtout le chemin du blocage, de la déconfiture, de la désagrégation et, si l’on en croit le ministre polonais, le risque d'une guerre en Europe.

Très inquiétante perspective !

07/09/2011

La crise financière : jusqu'où ?

europe,crise financière et bancaire,théorie du double dip,crise en w,dette,autorités européennesDepuis le déclenchement de la crise financière et bancaire de 2007, j'ai à maintes reprises indiqué que l'appoint financier sans limite des autorités publiques au renflouement du système allait poser un jour un nouveau problème global, compte tenu de la difficulté de remboursement des Etats. La théorie du "Double dip" (crise en W) trouve aujourd'hui une concrétisation avec la crise aigüe née ces dernières semaines.

Jusqu'où va-t-on descendre dans cette crise financière répétée ? Nul n'est aujourd'hui en mesure de répondre à cette question. Il est clair que la seule issue, pour rendre les Etats en capacité de rembourser leur dette, repose sur une croissance de l'ordre de 3% dans tous les pays de la Vieille Europe. On est loin d'un tel espoir de croissance pour les années qui viennent ... Et dans ces conditions, l'issue mécanique sera inévitablement soit l'inflation, soit l'effondrement du système monétaire de l'Europe et donc de l'euro.

Nul doute que les autorités européennes pourraient, si on leur en donnait les moyens, compenser cette dégénérescence du système. Malheureusement, on a aujourd'hui le sentiment que le chacun pour soi national tend à s'affirmer de plus en plus. On voit bien les risques qu'il y a derrière cette situation...

12/07/2011

Budget européen : Pourquoi le Gouvernement refuse-t-il les pistes d’avenir proposées par l’Union européenne ?

photo blog.jpgLa Commission européenne a récemment publié ses propositions budgétaires pour les années 2014 à 2020. La bataille du budget de l'Union européenne a donc commencé et va durer jusque mi-2012 ! D’un côté les eurodéputés qui refusent un gel du budget de l'UE, de l’autre, les Etats membres, plus que réservés sur l’ambition que l’Europe tente ici de se donner…

Membre de la Commission des Affaires européennes au Sénat, je suis intervenu mercredi 6 juillet pour présenter un rapport fait au nom du sénat sur l’état de ces négociations. Concrètement, l’objectif est de définir ce que seront les sept budgets communautaires pour 2014-2020.

Autant dire que les implications sont des plus sérieuses ! Il est évident qu’en définissant l’esprit et la nature de l’Union Européenne de demain, les nouvelles perspectives financières changeront le profil de l’Europe.

C’est la raison pour laquelle je suis de ceux qui pensent que les investissements et pistes d’avenir sont essentielles pour l'Europe. L’Europe ne doit pas être vue comme une dépense mais comme une opportunité.

A cet égard, il est désolant d’entendre la Ministre du Budget français défendre le grand emprunt en France et condamner les politiques de recherche et d’innovation menée par l’Europe…