06/01/2015
Pour 2015 : de l’optimisme !
De l’interview donnée hier par le Président sur France Inter, je retiendrai la note optimiste qui s’en dégage. Des indicateurs reviennent au vert (euro en baisse, pétrole en baisse, balance commerciale en amélioration), il ne faut pas les minimiser ! Et parmi les priorités affichées pour les deux années à venir, je relève l’engagement ferme en faveur de la mise en place, d’ici 2017, d’une taxe sur les transactions financières, au profit de la lutte contre le réchauffement climatique. Parmi les enjeux du siècle, il en est un qu’il serait irresponsable de minorer, c’est celui du dérèglement climatique : la France doit prendre toute sa place dans l’avènement d’un nouveau modèle de développement. Je me félicite que notre Président porte cette voix, afin que le sommet de Paris sur le Climat fin 2015 soit un succès, auréolé de mesures concrètes.
Publié dans Economie, Europe, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
18/12/2014
Et maintenant, l'Europe fiscale !
Pas moins de 1000 milliards d’impôts échappent aux Etats européens chaque année.
Encore récemment, le scandale Luxleaks a mis en exergue, s’il en était besoin, la nécessité de déployer les outils de lutte contre l’optimisation et l’évasion fiscale, précisément concernant l’impôt sur les sociétés. L’Europe est le bon cadre pour cela. L’absence de règles partagées a en effet exacerbé la concurrence entre les Etats, alors que l’idée européenne est de faire cause commune face à la mondialisation de nos économies. Rendre concrète l’Europe fiscale, c’est aussi le moyen de faire avancer l’Europe politique, car le consentement à l’impôt vaut contribution à l’intérêt général. C’est pourquoi, je m’associe volontiers aux propos de la tribune publiée par mes collègues députés européens dans le Hufftington post pour promouvoir l’Europe fiscale et y rétablir l’égalité devant l’impôt. C’est heureux, l’agenda européen pour 2015 fait la part belle aux questions fiscales : Gageons que les avancées seront à la hauteur des enjeux.
Publié dans Economie, Europe, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
20/05/2014
Fiscalité environnementale
J’ai ouvert ce matin, à la Maison de la Chimie, les 2èmes rencontres parlementaires sur la fiscalité écologique.
Ces rencontres, qui regroupent 400 personnes, sont l’occasion de confronter les points de vue des parlementaires, des représentants des milieux économiques et des entreprises, ainsi que des représentants associatifs.
Il va de soi que la fiscalité comportementale et environnementale cherche à s’appuyer sur la manifestation d’un « signal prix » susceptible d’orienter les comportements des acteurs. Différents thèmes ont à cet égard été évoqués, tant en ce qui concerne les comportements des consommateurs (alcool, tabac), que les questions liées au coût du carburant, au coût de l’énergie et aux pratiques diverses des acteurs économiques.
Je n’ai pas manqué de rappeler que, à mon sens, une fiscalité écologique ne peut être jugée bonne si elle crée de nouvelles inégalités entre les citoyens, si elle crée des distorsions de concurrence dans les secteurs économiques ou entre les territoires et si, en définitive, elle ne peut s’appuyer sur une possibilité de changement des comportements des consommateurs ou des acteurs économiques. Il n’est pas rare de voir des situations où le consommateur n’a strictement pas de choix alternatif ; dès lors, la fiscalité écologique se révèle inefficace quant à la possibilité d’orienter les comportements. Il importe donc d’être vigilant sur la mise en œuvre de ce type de fiscalité.
Publié dans Evénement, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
14/05/2014
Rapport sur l'écotaxe de l'Assemblée : d'autres solutions sont à rechercher. Le "péage de transit" peut être "la" bonne solution
Le rapport de la mission parlementaire de l'Assemblée nationale sur l'écotaxe poids lourds, présidée par le député Jean-Paul Chanteguet, vient d'être rendu public.
Ce rapport préconise de parler désormais « d'éco-redevance poids lourds ». Il propose notamment de mettre en place des franchises mensuelles permettant une exonération en dessous de 400 km parcourus par mois. Le but serait de préserver la gratuité pour les transports « poids lourds » de petite proximité. Les distances pouvant être parcourues dans le cadre de cette franchise pourraient être multipliées par deux en Bretagne.
Le rapport de la mission parlementaire propose également une expérimentation pour quelques mois de cette éco-redevance sur l'ensemble du réseau. Le mérite de ce rapport est à mes yeux de reconnaître le manque de prise en considération des préoccupations locales et des enjeux en matière d'aménagement du territoire dont souffre le dispositif écotaxe (mis en place par le gouvernement Fillon dans la loi de finances pour 2009).
Mais si le constat est pertinent, les préconisations des députés de la mission parlementaire me paraissent assez limitées quant aux solutions envisagées. De quoi souffre en effet le dispositif « écotaxe » du gouvernement Fillon ? Il se fonde me semble-t-il sur une appréciation erronée de ce que doit être une « bonne » fiscalité écologique.
Pour ma part, je ne cesse de rappeler depuis 2009 qu'une fiscalité écologique n'est pas bonne si elle a un caractère punitif et si elle crée ou renforce les inégalités territoriales et les distorsions de concurrence, en particulier à l'encontre des territoires excentrés comme celui de la Bretagne.
Pour éviter les effets pervers de cette fiscalité écologique d' « éco-redevance poids lourds » en matière d'inégalités territoriales, je demande dès lors qu'il soit clairement fait la distinction en France entre les zones géographiques de « transit » et les zones plus excentrées (de desserte locale).
De mon point de vue, si une redevance doit être appliquée, elle doit concerner exclusivement les zones de transit à grande circulation et ignorer les zones périphériques de desserte locale dans lesquelles le trafic se rapporte en totalité à la respiration du tissu économique local. (On peut en outre rappeler qu'une fiscalité écologique n'a de sens que si elle peut conduire à un transfert vers d'autres modes de transport, ce qui ne peut être le cas en Bretagne avant de très nombreuses années).
C'est la raison pour laquelle je demande au gouvernement de ne pas s'en tenir aux demi-mesures préconisées par le rapport Chanteguet et de clairement marquer son souci de ne pas créer de nouvelles inégalités territoriales.
Publié dans Agriculture/Pêche, Agroalimentaire, Divers, Economie, Finistère, Fiscalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
02/05/2014
Le Sénat a adopté le rétablissement de la TCCFE aux communes, reprenant mon amendement de l’automne dernier
Je suis intervenu mardi 29 avril 2014, en discussion générale, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi relative à la taxe communale sur la consommation finale d'électricité.
Cette proposition de loi reprend pour l’essentiel l’amendement que j’ai déposé à l’automne. Adopté par le Sénat, cet amendement n’avait à l’époque pas été repris par l’Assemblée nationale.
Notre position n'a pas changé : aucune perte de recettes n'est souhaitable pour les communes vu la situation budgétaire contrainte. La TCCFE a représenté 1,4 milliard en 2013, c'est une recette importante pour les communes.
- Mon intervention en séance.
- Mon amendement de l'automne 2013.
Publié dans Finances locales, Fiscalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
29/04/2014
50 Mds€ d’économies : Mon intervention en séance sur la trajectoire budgétaire
Dans le cadre du débat, portant sur le projet de programme de stabilité, je suis intervenu en séance publique mardi 29 avril 2014, appelant le Sénat à soutenir la trajectoire budgétaire du Gouvernement. Le plan d’économie de 50 Mds€ préserve, à mon sens, les marges de manieur de reprise économique. Il m’a semblé important de rappeler combien la transparence dans les objectifs, la juste répartition de l’effort et la concertation sur les moyens devaient accompagner cet engagement pluriannuel de l'État, des organismes de sécurité sociale et des collectivités locales.
La poursuite du redressement de nos finances publiques est un impératif majeur.
La compétitivité de notre pays s'est dégradée ces dernières années. Nous devons la consolider, autrement nous prenons le risque de ne plus attirer les investisseurs, de ne plus créer d'emplois, de nous appauvrir.
Aujourd’hui la France emprunte à des taux heureusement très bas. Les marchés ne doutent pas de notre détermination à prendre les mesures de compétitivité et de réduction de la dépense publique. Beaucoup peut encore être fait pour améliorer le rapport coût-efficacité de la dépense publique sans pour autant renier le modèle social.
Cela nécessitera des efforts importants de la part de tous :
- Le respect de notre trajectoire nécessitera l'engagement de réformes profondes du pilotage des politiques publiques, notamment de la santé et des collectivités locales.
- Une réforme profonde de la DGF s'imposera pour assurer une plus grande solidarité des plus riches vers les plus pauvres.
- Le souci de préserver le pouvoir d'achat des plus démunis a été réaffirmé par le Premier Ministre. Les efforts demandés ne seront consentis que s'ils s'accompagnent d'un effort de solidarité accru et de perspectives pour notre jeunesse...
- Le chantier de la révision des valeurs locatives doit être poursuivi, de même que la réflexion sur la progressivité de l'impôt ou la lutte contre la fraude.
Lire mon intervention.
Lire mon rapport.
Publié dans Economie, Europe, Finances locales, Finances publiques, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
26/04/2014
Parité en politique, le Finistère peut mieux faire…
Jeudi 17 avril 2014, le Sénat a adopté en deuxième lecture, le projet de loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Visant à mettre en œuvre l’objectif constitutionnel de parité, le texte instaure notamment le renforcement de la réduction des aides publiques attribuées aux partis politiques en cas d'écart entre le nombre de candidats de chaque sexe supérieur à 2%.
Je souhaite que ce type de disposition, que le Sénat a adopté, joue à plein à l’avenir.
Si les listes paritaires sont désormais obligatoires dans toutes les communes de plus de 1000 habitants (eu lieu des 3500 jusqu’à présent), on ne compte pourtant que 44 femmes maires dans le Finistère ; ce qui est somme toute très proche du chiffre de 2008. Il faut dire que le Finistère a toujours présenté une certaine avance en matière d’accès des femmes aux fonctions électives. On se souvient du parcours politique d’une certaine Marie JACQ…
Si la féminisation des équipes municipales, observée à l’occasion des scrutins des 23 et 30 mars 2014, constitue un réel progrès pour la démocratie locale et la société dans son ensemble, on ne peut qu’espérer réellement faire mieux la prochaine fois en ce qui concerne les fonctions de maire.
Le 29 avril 1945, pour la première fois en France, les femmes ont eu le droit d’aller voter et d’être élues. 70 années se sont écoulées et la parité en politique reste, on le voit, à concrétiser de façon plus affirmée encore.
Publié dans Décentralisation, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
25/04/2014
Redresser le pays dans un souci de solidarité : je suis pour !
Le Président François HOLLANDE vient de nouveau de le rappeler hier à CARMAUX (ville chère à Jean JAURES) : il a été élu pour redresser le pays trouvé à la dérive tant sur le terrain de la compétitivité des entreprises et de l'emploi que sur celui de finances publiques très dégradées. Mais le Président de la République l'a dit clairement, ce redressement doit faire appel à des principes de justice et d'égalité.
A cet égard, on ne peut oublier que ce souci de plus grande justice a été clairement manifesté dans les premières Lois de Finances du quinquennat. Durant la première année du mandat, des réformes de grande ampleur ont ainsi été votées :
- Création d'une tranche supplémentaire d'IR à 45% et d'une contribution exceptionnelle à 75% ;
- Taxation accrue des stock options ;
- Doublement de la taxe sur les transactions financières ;
- Mesures contre la fraude fiscale ;
- Limitation des effets d'aubaine pour la fiscalité des grandes entreprises ;
- Révision des valeurs locatives ; etc...
A présent, le rééquilibrage des comptes publics appelle à œuvrer au travers d'une baisse des dépenses.
Une économie de 50 milliards est annoncée dans le programme de stabilité. Le chiffre était largement connu : il a été évoqué maintes fois depuis des mois... Nul ne peut aujourd'hui se déclarer surpris de l'importance des efforts à consentir.
Pour autant, ces efforts devront s'inscrire dans la poursuite de l'action déjà engagée pour plus de justice sociale et d'égalité et les Lois de Finances à venir (LFR 2014 et LF 2015) vont permettre de répartir la charge en sollicitant davantage ceux qui peuvent le plus.
Dans l'immédiat, il s'agit de valider l'ambition de redresser nos finances publiques. Le programme de stabilité fixe l'orientation générale permettant le respect de nos engagements. Il appelle à mettre en œuvre des mesures économiquement efficaces et justes socialement. Le parlement aura à y travailler d'ici à la Loi de Finances 2015.
Aujourd'hui, l'exigence première est de soutenir le gouvernement dans son engagement et sa détermination à agir.
Publié dans Economie, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
14/04/2014
Colloque à Bercy : TVA, 60 ans après…
Je suis intervenu ce jeudi 10 avril lors du colloque organisé au ministère des finances et des comptes publics par Fondafip, sur les 60 ans de la TVA.
Le rôle de la TVA est central dans notre système fiscal et social. La recette fiscale tirée de la TVA représente près de 50 % des recettes fiscales nettes nationales ; ce qui a poussé 133 pays a mettre également en place cet impôt aux taux différenciés, orientant la consommation. Originellement créé en France, la TVA est progressivement devenue un outil de l’intégration communautaire.
Alors qu’on l’acquitte, au quotidien, sans y prêter attention, la TVA a tendance à frapper proportionnellement davantage les revenus les plus modestes ; contrairement à l’impôt sur le revenu.
Si la TVA interpelle du point de vue de l’équité et de la justice sociale de l’ensemble du système de prélèvement obligatoire, c’est un impôt dont on pourra difficilement se passer dans les temps à venir.
Accéder au compte-rendu de la table-ronde.
Publié dans Economie, Finances publiques, Fiscalité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
21/03/2014
L’Europe met fin au secret bancaire : première victoire pour la lutte contre la fraude fiscale
Un accord européen a été trouvé hier sur l’union bancaire, le Luxembourg et l’Autriche acceptant de renoncer à leur secret bancaire.
Le Conseil européen franchit ici une étape importante dans la lutte contre les paradis fiscaux. Lors du débat préalable au conseil européen au Sénat, nous avons pu noter mercredi combien l’union bancaire était un marqueur essentiel pour l’avenir de l’Union européenne et la zone euro.
La crise financière de 2008 ne doit pas se reproduire. A cette fin, l’Europe se dote d’un outil utile.
Cliquer sur l'image pour voir la vidéo du débat préalable au Conseil européen :
Publié dans Europe, Fiscalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |