09/01/2012
2012 : la course à la monnaie est lancée
De quoi risque-t-on de manquer en 2012 ?
De liquidités financières bien sûr…
Car les besoins vont être énormes tandis que la volonté des prêteurs et épargnants d’apporter leur argent, même grassement rémunéré, sera elle des plus hésitante.
Qu’on n’oublie pas que les pays de la zone euro auront besoin en 2012 de 1 100 milliards d’euros pour refinancer la dette existante (on va emprunter pour rembourser selon le principe du revolving). Mais il faudra aussi couvrir les déficits comptables des budgets 2012 (par exemple 80 milliards pour la France).
A eux seuls, la France, l’Allemane et l’Italie devront emprunter 519 milliards d’euros sur les marchés durant le 1er semestre 2012 !
Et que dire des besoins de refinancement des banques européennes : il leur faudra rembourser 511 milliards d’euros au seul 1er semestre !
On s’engage alors clairement dans un processus où ces énormes besoins vont se trouver confrontés à un risque de défiance des prêteurs. La prise de risque (via les taux d’intérêt en hausse comme pour l’Italie ou l’Espagne) a permis, pour le moment de favoriser un équilibre quantitatif du marché… mais cela risque de ne pas durer…
Une réponse à courte vue à ce problème crucial consiste à faire tourner à plein régime la planche à billets. Les américains procèdent ainsi depuis des mois et cela va certainement durer jusqu’à l’élection présidentielle de fin 2012.
Quant à l’Europe, le choix a également été implicitement acté de laisser les BCE venir en aide aux banques et ainsi à opérer la « facilitation quantitative » souhaitée ! Jusqu’où la machine va-t-elle pouvoir tourner ainsi ? Très inquiétante question.
Une chose est sûre : c’est que quand on regarde du côté de l’Histoire des 2 derniers siècles, une telle course à la monnaie ne présage rien de bon !
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14/10/2011
Nouvelle gouvernance du Sénat
Ce mardi 11 octobre 2011, j’ai écouté avec la plus grande attention mon ami Jean Pierre BEL, nouveau Président du Sénat, évoquer dans son discours d’ouverture la nécessité de recourir à une gouvernance «modeste» et parcimonieuse de la maison «Sénat».
Depuis des mois sous le feu des critiques quant à son train de vie, le Sénat doit effectivement s’installer avec le changement de majorité, dans des pratiques de gestion renouvelée.
C’est dans cet esprit que j’ai pour ce qui me concerne, pris une première décision en refusant, en tant que Président de Commission, de me voir affecter de façon individualisée une voiture de fonction et un chauffeur. J’ai en effet la conviction que pour exercer la fonction de Président de la commission qui m’a été confiée, je suis en mesure de m’appuyer sur les moyens de transport habituels (pool de voiture, taxis) sans oublier les transports en commun particulièrement accessibles dans la capitale.
Pour autant, je conçois bien entendu que d’autres fonctions de responsabilité plus exigeantes en déplacements «aléatoires» puissent avoir besoin d’un tel service individualisé de voiture affectée !
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09/10/2011
Cumul des mandats
Très régulièrement et encore ces jours-ci, le thème de cumul des mandats alimente le buzz des sphères politiques.
Ce n’est certes pas un sujet mineur…
J’ai pour ma part continuellement défendu la même position sur ce sujet depuis mon élection au Parlement en 1998 :
• Autant que faire se peut, éviter de cumuler une fonction parlementaire avec une fonction exécutive locale. Je me suis appliqué ce principe à moi-même en démissionnant en 1999 de la Présidence de la Communauté de communes et en m’écartant de la fonction de Maire après 18 ans de mandat.
• Pour autant, l’idée du mandat unique d’un sénateur me parait inappropriée. Le Sénat est en effet la «chambre des collectivités»… Dès lors, ne pas avoir de mandat local (non exécutif) ne met pas en capacité d’optimiser son mandat national, ni de percevoir au mieux les enjeux du terrain.
Quant au cumul d’indemnités, rien n’oblige un élu à percevoir toutes les indemnités que la Loi conduit à lui attribuer. C’est en application de ce principe que, pour ce qui me concerne, j’ai renoncé à bénéficier de l’indemnité que le Conseil général verse aux élus du Département.
Il va de soi que ceci n’atténue en rien ma volonté de servir au mieux le canton de PLOUDIRY et les intérêts des finistériens !!
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05/10/2011
Sur les jeunes et l’EUROPE…
A en croire divers résultats électoraux, il est accablant de reconnaître que l’extrême droite progresse partout en Europe… L’année 2010 reste à cet égard un concentré saisissant de la montée des nationalismes : Ligue du Nord en Italie, le PVV de Geert aux Pays-Bas, le FPO en Autriche, le Parti Jobbik en Hongrie, Suède,…
Quel est le ressort principal de ces scores significatifs obtenus aux élections ? Le repli sur soi, la peur de l’autre, la montée du nationalisme, la crainte de l’étranger…
L’idée d’une EUROPE forte est bien sûr battue en brèche par ces courants nationalistes… Il urge de réagir !
Face à de telles considérations anxiogènes, comment réussir à ce que la jeune génération, défende, à son tour, l’ambition européenne ? De moins en moins de monde pour défendre la solidarité européenne c’est le risque est de se contenter d’une Europe a minima… Gardons à l’esprit que l’Europe ne va pas de soi, qu’elle reste un processus en cours de construction et de légitimation. Comment conduire l’opinion publique européenne à revendiquer une Europe plus forte et un budget européen plus important ? Une solution parmi d’autre : Développer des actions à forte valeur ajoutée européenne. Des investissements au niveau européen aboutissent par exemple à réduire les dépenses nationales. Ils peuvent donc permettre d’éviter le conflit larvé entre des pays dits « cigale » et des pays dits « fourmis »…
A travers ses effets vertueux et ses effets de masse, ce type de mutualisation européenne constitue une issue par le haut de la crise que le monde traverse… C’est le sens des propos que j’ai développés lors de la réunion proposée par le City-Group à BREST, le 29 septembre dernier.
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23/09/2011
Une nouvelle croissance avec l’appui de la « génération Y »
Le contexte économique actuel laisserait à penser qu’il est devenu impératif de pouvoir mobiliser les entreprises sur la base d’un autre modèle de croissance. D’autant plus qu’une nouvelle génération d’actifs fait actuellement son entrée sur le marché du travail, dans un état d’esprit nouveau, assez détourné de la hiérarchie professionnelle « traditionnelle ».
Cette génération dite « Y » inclut les 20-30 ans, en référence aux 30-45 ans, supposés « X », se compose donc de cadres d'un genre nouveau. Cette jeune génération d’actifs, férus de high-tech, mêle vie privée et vie professionnelle, surfe sur les réseaux sociaux en bouclant un dossier. Individualistes et détachés de l'entreprise, ces « néocadres émancipés » seraient très attachés à leur bien-être professionnel.
Un chef d’entreprise grenoblois patron d’un groupe de 4000 salariés (non coté en Bourse !), Antoine Raymond, les a notamment bien dépeints lors d’un colloque consacré à la CROISSANCE DE DEMAIN organisé par le Centre d’Analyse Stratégique, auquel j’ai participé le 12 septembre dernier. Cette approche organisationnelle n’est certes pas nouvelle. Elle se fonde entre autres sur des apports théoriques du courant sociotechnique et a déjà été valorisée dans le modèle japonais et nordique (Norvège, Suède). Mais l’entreprise Raymond met en musique, au sein de ses effectifs, une réactualisation du modèle en se fixant pour objectif concomitant la mobilisation collective et la réalisation individuelle de chacun. Les résultats semblent très prometteurs.
Quoi qu’on puisse penser du bien fondé de cette nouvelle nomenclature, de circonstance (?), j’ai fait le rapprochement avec le niveau extrêmement alarmant du stress au travail, ressenti par les salariés dans notre pays. S’agissant du triste palmarès relatif au malaise au travail, la France est en effet le 1er pays au monde.
Nul doute que la main mise du capitalisme financier explique la pression croissante exercée sur les individus au travail. Pour autant, sortir du capitalisme financier ne semble pas être suffisant en soit. Il est aujourd’hui indispensable de faire émerger un nouveau modèle d’organisation, plus adéquat, et établi pourquoi pas à l’image du modèle « auto-construit » en réponse aux attentes de cette « génération Y »…
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25/07/2011
Un tour de France plus « propre » ?
Je me suis depuis des années maintes fois exprimé sur la dérive du sport de haut niveau – et en particulier du cyclisme – gangrené par le dopage… Ce tout de France que nous venons de vivre sera-t-il de ce point de vue le tour du renouveau ?
Ce serait merveilleux de s’autoriser à le croire. Mais restons prudents !
Il reste sans doute beaucoup de chemin à faire pour qu’une hirondelle aussi belle soit-elle fasse le printemps du sport.
Réjouissons-nous tout de même si les marchands de seringues (et d’illusions) voient leur business se détériorer…
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07/06/2011
Landerneau : berceau du mutualisme
Landerneau fête cette année les 100 ans de l’Office central. L’occasion de mette en avant les mérites du modèle mutualiste et coopératif. L’occasion aussi de se féliciter de la montée en puissance de firmes coopératives telles que Triskalia ou Arkea qui ont le souci de faire prévaloir l’attachement au terroir et l’ancrage dans le bassin de Landerneau (certes élargi jusqu’au Relecq-Kerhuon !).
Les 27 et 28 mai derniers, le Week-end inaugural fut l’occasion de rappeler l’originalité de nos groupes agricoles et agroalimentaires et de nos banques coopératives.
Relocaliser, jouer collectif, protéger, apporter de la solidarité,… Voilà des valeurs bien salutaires en ces temps incertains où la mondialisation à l’œuvre tend plutôt à insuffler le courant du « chacun pour soi ».
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« Turbo-profs » : Interdits sauf dérogation du président
La question des « turbo-profs » a une nouvelle fois été évoquée ces derniers mois à l’UBO. Dans quelles conditions un enseignant-chercheur affecté à une université peut-il résider à plusieurs centaines de kilomètres de son lieu de travail ? Telle est la question que j’ai récemment posée au ministre de l’enseignement supérieur.
La réponse obtenue est des plus explicites : les enseignants doivent résider dans la ville ou dans un rayon de 30 km autour de celle-ci. Seule une dérogation accordée par le président de l’établissement (en réponse à une demande explicite des intéressés) peut conduire à s’extraire de cette obligation de résidence. Il va de soi que faute d’une telle dérogation, l’enseignant doit répondre à toutes les exigences de la fonction dans laquelle il a été nommé.
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17/05/2011
Harcèlement téléphonique : Une proposition de loi en bonne voie
Des militants du Finistère m’ont récemment fait part du harcèlement téléphonique dont bon nombre de personnes sont de plus en plus fréquemment victimes. Continuellement dérangées par toutes sortes de démarchages à caractère commercial, à tout moment de la journée, tôt le matin ou tard le soir, nombreux sont ceux, personnes âgées ou vulnérables, à témoigner de ces pratiques.
Ces militants m’ont dit : « Il est aujourd’hui grand temps d’agir ».
Pour leur répondre sur ce point, je tiens donc à rappeler la proposition de loi N° 354 récemment déposée par nos collègues sénateurs Jacques MÉZARD, Yvon COLLIN du groupe du Rassemblement démocratique et social européen.
Ce texte dont je partage la philosophie vise à renforcer les droits des consommateurs en matière de démarchage téléphonique.
Lors de son récent examen au Sénat, le groupe socialiste a voté « pour » cette proposition de loi, adoptée par ailleurs à l’unanimité des présents.
Je me réjouis qu’il puisse en être de même à l’Assemblée nationale lors se son prochain examen.
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04/05/2011
Société numérique plus égalitaire : Encore du boulot !
On imagine mal aujourd’hui pouvoir se passer de l’ordinateur et d’Internet. Que ça soit dans le but de s’informer, de communiquer ou simplement pour les démarches administratives, il est difficile d’imaginer faire sans.
C’est toutefois le cas pour une frange importante de personnes qui ne possède pas encore d’ordinateur ou qui ne se connecte jamais à Internet.
Une récente étude du Centre d’analyse stratégique confirme ce « fossé numérique en France » et le décline même à trois niveaux : générationnel, social et culturel.
L’initiative « Le Haut débit pour tous », que le Conseil général du Finistère a récemment conduite pour répondre à cet enjeu social et de compétitivité de nos territoires sur les zones blanches du Finistère, s’appuyait sur ce même diagnostic et cette même conclusion : A l’image de la « vraie vie », la société du numérique est encore loin d’être une société égalitaire. A titre d’exemple, parmi la jeune génération, certains, malgré les apparences, ne maîtrisent que partiellement les technologies numériques et restent en définitive à l'écart du numérique.
Parmi les 9 grandes recommandations, le rapport du CAS insiste entre autres sur trois catégories de populations sur lesquelles l’attention doit se porter : les jeunes à l’écart du numérique, les personnes les plus démunies et les personnes âgées.
Vive la liberté numérique »,
l’égalité « numérique » et
la fraternité « numérique » !
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