21/03/2013
Ces langues minoritaires qui font peur…
De nombreuses langues minoritaires régionales sont aujourd'hui en péril dans notre pays. Que ce soit l'occitan, le basque, l'alsacien, le breton, le constat est celui d’une une baisse avérée du nombre de locuteurs. S’agissant du breton précisément, les chiffres parlent d’eux-mêmes. On dénombrait 500 000 locuteurs de breton il y a 20 ans, contre seulement 200 000 aujourd’hui.
Une fois qu’on a fait ce constat, il y a deux réactions possibles :
- soit on considère qu’on ne peut pas laisser périr cette richesse,
- soit on s’accommode de cette disparition progressive, considérant que les langues régionales représentent une menace pour la République.
Peut-on se satisfaire de cette logique de résignation ? Bien sûr que non…
Mais depuis quinze ans les initiatives parlementaires ou gouvernementales (notamment sous le gouvernement Jospin) visant à faire reconnaître les langues régionales se heurtent à une invariable mobilisation des opposants aux langues régionales. On retrouve aujourd’hui, sous des aspects plus feutrés, les mêmes arguments d’une opposition politique et juridique à toute reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle. On fait croire que les langues minoritaires régionales pourraient être une menace pour la langue française et la République.
Le seul fait que quelques milliers d'enfants apprennent à devenir des locuteurs réguliers et avertis d'une langue régionale peut-il réellement mettre la République en danger ? Cela n’est pas imaginable !
Face au dépérissement des langues minoritaires dans notre pays, on a peine à comprendre ceux qui avancent la thèse du complot, à contresens de l’histoire. Sommes-nous condamnés à l’immobilisme ?
On aimerait que l’appareil d’Etat s’affranchisse enfin de cette posture défensive. Notre attachement à l’unité de la République et à la suprématie du français, garant de la cohésion nationale, ne doit pas occulter l’intérêt qui est le nôtre à préserver notre patrimoine linguistique et à reconnaitre notre diversité culturelle.
La reconnaissance des langues régionales répond à une demande et fait par ailleurs l’objet d’un engagement présidentiel. Cet engagement doit me semble-t-l trouver une concrétisation dans un véhicule législatif approprié…
Le temps presse !
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20/03/2013
Séparation et régulation des activités bancaires
Je suis intervenu dans la discussion générale ce jour dans le cadre de l’examen du texte visant à remettre notre secteur bancaire au service de notre économie et à protéger les contribuables et les déposants.
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12/03/2013
Il faut mettre en phase le marché des quotas avec la croissance verte
Mardi 12 mars, le Sénat a adopté le projet de loi permettant de ratifier l’ordonnance pour la révision du système d'échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (période 2013-2020).
Depuis 2005 et le protocole de Kyoto, l’Europe utilise dans sa lutte contre le changement climatique, le système communautaire d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre, le SCEQE. Ces échanges sont planifiés dans le temps.
Le texte examiné visait à mettre en conformité notre droit français avec l’évolution du SCEQE jusqu’en 2020, dispositif rendu nécessaire par l’entrée dans le système d’allocation de quotas de nouveaux secteurs (pétrochimie, fabrication d’aluminium) et de nouveaux gaz à effet de serre (protoxyde d'azote, perfluorocarbone).
Aujourd’hui, le marché des quotas connaît une crise profonde. Le SCEQE a fait l’objet de fraudes et de diverses attaques qui ont miné sa crédibilité aux yeux du public. Malgré certains progrès, la réglementation financière communautaire ne s’applique toujours pas aux échanges au comptant.
Par ailleurs, les quantités de quotas apparaissent en total décalage avec la situation réelle des pays européens. En cette période de gros temps, ne faudrait-il pas revoir la méthode et prévoir des modulations en fonction de la croissance réelle de chaque pays ? On conserverait ainsi la contrainte carbone.
Si ce gouvernement n'est nullement responsable de cette crise, il doit pour autant porter une parole forte au sein de l'Union européenne pour remettre sur les rails la capacité de l'Europe à lutter contre le réchauffement climatique. En toute logique, le marché des quotas aurait dû fortement dynamiser les "investissements verts" et contribuer à faire de l’Europe la puissance dominante pour l’ensemble de ces technologies d’avenir.
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11/03/2013
Améliorer la condition des femmes en Inde
Voilà la vidéo d’un moment fort de notre visite de l’ONG locale, Sanlaap, en charge de l’assistance aux femmes victimes de trafics sexuels.
Le 6 mars, à CALCUTTA.
Compte-tenu du vif débat sur les violences infligées aux femmes, suscité par les différentes affaires de viols collectifs en Inde, trois visites d'associations et ONG ont été programmées par le groupe d'amitié France-Inde, pendant notre déplacement en Inde.
Deux jours plus tard, le 8 mars, était célébrée la journée internationale du droit des femmes... L’amélioration de la condition féminine en Inde reste un chantier de longue haleine qui mérite un réel engagement.
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Mission en Inde, mars 2013
En tant que Président du Groupe d'Amitié « France Inde » au Sénat, j'ai été amené à conduire une délégation de quatre sénateurs en Inde ces derniers jours. Faisant suite à la visite d'Etat du Président de la République François HOLLANDE dans ce pays, notre mission sénatoriale avait vocation à détailler certains projets économiques et a examiner sur le plan du développement de l'Inde quelques projets de partenariats particulièrement ambitieux.
A partir d'une bonne vingtaine de rencontres, de RDV dans les entreprises, de visites dans les ONG, notre mission a pu se rendre compte à quel point l'Inde est aujourd'hui en attente de partenariats.
La question de l'Eau a été un fil conducteur au long de nos rencontres tant à NEW DELHI, à CALCUTTA, à CHENNAI, à PONDICHERY et à BENGALORE. Ce que l'on a appelé la révolution verte en Inde a consisté à pomper de façon accélérée les nappes phréatiques afin de permettre d'arroser les sols en culture. Mais aujourd’hui, les nappes phréatiques sont complètement épuisées.
Comment faire pour répondre à ce besoin considérable de ressources en eau pour une population de bientôt 1 300 000 000 habitants? La question est bien sûr vitale.
Cette visite en Inde a conduit également à examiner sur place les conditions de développement des entreprises françaises comme l'usine RENAULT de CHENNAI ainsi que le projet ambitieux de la société MICHELIN.
Lire la note de la Fondation Jaurès :
"François Hollande en Inde. Une nouvelle conception des relations franco-indiennes"
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10/03/2013
PONDICHERY : de nombreux espoirs fondés dans les partenariats franco-indiens
Quiconque connaît l'histoire récente de l'Inde sait à quel point la France a pu jouer un rôle majeur dans le sud du pays en particulier à PONDICHERY et dans sa région. 7 000 de nos compatriotes français vivent encore dans cette région du monde. Aujourd’hui, de nombreux investisseurs français et occidentaux ont repris pied à PONDICHERY et s'efforcent à leur niveau de recréer une dynamique économique tout à fait intéressante.
Sur le plan maritime, on fonde de grands espoirs sur la mise sur pied de ce que l'on appelle " la Route de l'Inde ", à savoir, une course de catamarans qui partirait de Bretagne ou de Vendée et qui aurait son aboutissement à PONDICHERY.
Ce projet pourrait prendre corps dans les 2 ou 3 années à venir. De gros investissements maritimes et côtiers sont à réaliser pour le développement du tourisme mais aussi pour faciliter une activité nautique significative à PONDICHERY. La baie de PONDICHERY se prête en effet à l'émergence d'un modèle de nautisme spécialisé, dans cette région.
Des entreprises françaises et notamment bretonnes sont notamment sollicitées d'ores et déjà en vue de réaliser des investissements côtiers. La ville de PONDICHERY peut légitimement nourrir de réels espoirs en matière de tourisme à l'avenir.
La Bretagne, par son expérience d'aménagement côtier, peut être un interlocuteur particulièrement indiqué pour aider à l'émergence de cette activité porteuse d'avenir.
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04/03/2013
Le Sénat auditionne la Cour des comptes : sortir les départements de l’impasse budgétaire
Lire le compte-rendu de l'audition
Mercredi 27 février, les Sénateurs de la Commission des finances ont auditionné le Président de la Cour des comptes, Didier MIGAUD, au sujet de son rapport annuel.
Outre ses 27 observations ciblées sur des politiques publiques spécifiques, ce rapport met en perspective la situation d’ensemble des finances publiques et propose un focus sur les finances départementales, particulièrement mises à mal ces dernières années par l’acte II de la décentralisation.
J'ai notamment interrogé le Président Migaud sur les perspectives d’exécution budgétaire pour 2013. Le Président a répondu que la Cour n’émettait pas de recommandation complémentaire pour atteindre l’objectif de réduction des déficits publics, devant l’ampleur des efforts structurels déjà proposés en lois de finances de fin d’année. Il a cependant préconisé de concentrer cet effort structurel sur la dépense. Il suggère pour ce faire de mieux cibler les dépenses publiques sur les groupes et publics jugés prioritaires.
Nous avons par ailleurs longuement interrogé la Cour des Comptes sur les finances départementales, mettant en exergue les difficultés budgétaires auxquelles sont confrontés nombre de conseils généraux, face à l’envolée de leurs dépenses sociales obligatoires. La Cour reconnait ces difficultés ; elle relève d’ailleurs que depuis 3 ans les dépenses d’investissement des départements se sont repliées de plus de 16%. Dans son rapport, elle préconise de renforcer la péréquation interdépartementale et d’augmenter la part de fiscalité modulable des départements, en leur transférant une part de la taxe foncière communale en échange du transfert d’une part des Droits de mutation. Le Président Migaud a précisé qu’il s’agit là bien sûr d’une simple suggestion de la Cour.
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28/02/2013
Je suis favorable au référendum sur la réunification de la Bretagne
Le Sénat examinait aujourd’hui les modalités du "référendum d'initiative partagée" ; l’occasion de se pencher sur une disposition adoptée à l’Assemblée en décembre 2011 mais supprimée par la commission des lois du sénat. Un amendement proposait de la réintroduire dans la loi.
Cette disposition votée à l’Assemblée nationale autorisait une consultation publique de la population pour envisager un redécoupage des Régions.
En séance, je me suis exprimé pour défendre cette mesure introduite à l’Assemblée, grâce à la conjonction de votes émanant de tous les groupes politiques. C’est assez rare pour le souligner. La réunification de la Bretagne est en effet un sujet qui transcende les considérations politiques traditionnelles.
Au regard de la respiration démocratique implicitement autorisée par ce dispositif s’il était adopté, j’ai donc voté pour un amendement visant à réintroduire cette disposition.
Un référendum, c’est une mobilisation citoyenne. A mon sens, ce type de démarche peut aider à se positionner sur une question que les partis et Institutions ne parviennent pas à trancher.
Il est par ailleurs important de préciser que la disposition en question propose une faculté réglementaire, un cadre, sans préjuger du résultat. Le Conseil général de Loire-Atlantique a déjà manifesté son souhait d’aller vers une réunification, à plusieurs reprises. De la même, manière, le Conseil régional de Bretagne – que ce soit sous Josselin De Rohan ou sous Jean-Yves Le Drian – s’est aussi exprimé dans cette direction.
J’ai donc été favorable à ce que cette disposition puisse être réintroduite et c’est la raison pour laquelle j’ai voté "POUR" lors du scrutin public.
Dans l’hémicycle, une majorité de sénateurs étaient "POUR". C’est donc le rouleau compresseur du "Vote public" qui a été appelé à la rescousse pour faire chuter l’amendement…
Comme on pouvait s’y attendre, la majorité jacobine du sénat veillait au grain !
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26/02/2013
Le projet de loi « BANQUE » au sénat
Mardi 26 février 2013, la commission des finances du sénat a procédé, pour lancer au sénat l’examen du projet de loi bancaire, à l'audition de Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances. Depuis 2008, nous n’avons eu de cesse de demander un renforcement de la régulation, une amélioration de l'encadrement et une maîtrise des activités bancaires. Le texte présenté par le Ministre répond d’une certaine façon à cette demande.
Ce texte va donc dans le bon sens.
Si certains à Bruxelles estiment que ce texte vient peut-être trop tôt et qu'il aurait mieux valu attendre que tout soit calé à l'échelle européenne, il est pourtant aujourd’hui important de faire de la pédagogie. Il faut rappeler combien il y a urgence à agir, tant du point de vue de la lutte contre la spéculation que du besoin de transparence et d’amélioration de la protection des épargnants.
Ce texte sera bien sûr jugé trop modeste par beaucoup… Pourtant il donne un signal non négligeable d’une démarche régulatrice renforcée.
Cette audition m’a en outre donné l’occasion de rappeler qu’il faut aller plus loin dans la régulation des activités spéculatives sur les matières premières agricoles. Au Sénat, nous essaierons d'apporter des améliorations sur ce terrain pour assainir les pratiques actuelles.
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21/02/2013
Tenir nos engagements européens, une priorité
Reconnaître que la France ne pourra pas atteindre son objectif de 0,8% de croissance en 2013 révèle combien la gauche aux fonctions tient à être juste et sérieuse.
Il existe trois manières de réduire les déficits : la croissance qu'il faut dynamiser, la baisse des dépenses et la pression fiscale. Il est évident qu’aujourd’hui la dépense publique doit être maîtrisée. Les dépenses ont d’ores et déjà été réduites et cela va se poursuivre à travers la modernisation de l'action publique. Notre pays, pour tenir ses engagements européens, ne peut s’exonérer d’un sérieux budgétaire. Il en va des finances publiques de la France.
C’est la ligne que j’ai défendue sur Public Sénat, lors de l'édition du 19 février du "19h".
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